Grey's Anatomy [7x 05]
Almost Grown // 10 97o ooo tlsp.
Un épisode trop médical de Grey's Anatomy est par principe un épisode moyen de Grey's Anatomy. Personne, je crois, ne s'est embrassé. Personne n'a couché. Personne n'a pleuré (je ne compte pas les patients). Bref, ça manquait un peu de chaleur humaine tout ça. La compétition instaurée par le Chief était néanmoins plaisante à suivre, bien que peu crédible. Son entretien avec Bailey (mon préféré de tous) laisse en plus entendre qu'il nous mijote un petit quelque chose... Les entretiens de Callie, Arizona et Mark étaient sans hésiter les plus drôles: La première qui transforme le rendez-vous en psychanalyse, la deuxième qui devient folle, le troisième qui fait son numéro de charme... Ils sont donc restés fidèles à eux même, comme on les aime. Depuis quelques temps, ils sont surtout devenus des outils à comédie mais on va dire que la roue tourne. Ils avaient des intrigues plus lourdes en fin de saison dernière. Le speech de Derek était émouvant, chose finalement assez rare venant de sa part, puisqu'il montrait bien sa peur de perdre Meredith dans un futur lointain et incertain. J'ai cru qu'il allait remporter le concours haut-la-main mais le Chief en a décidé autrement. A titre personnel, j'aurais fait gagner Bailey, la plus sincère et terre-à-terre de toutes. Le choix s'est porté sur Owen, dont le discours m'a moyennement convaincu. J'ai trouvé que se servir de la tragédie vécue récemment par le staff de l'hôpital était un peu dégueulasse sur les bords. C'était en tous cas trop facile. Je n'ai pas évoqué l'entretien de Teddy puisque c'était, de loin, le plus mauvais.
En parallèle, le Chief, apparemment très inspiré depuis qu'il a mis la bouteille de coté, a lancé une opération inversée : les internes remplacent les chirurgiens pour une journée. Ca revient plus ou moins au même que la course à la chirurgie solo d'il y a deux ou trois saisons sauf que Cristina est hors-jeu. Elle continue de se murer dans le silence, assise sagement sur le banc de touche, et si cette posture inédite était intéressante au départ, elle commence à devenir lourde. L'épisode précédent laissait présager le grand retour de Yang mais il va falloir attendre encore un peu visiblement. Le but finalement était de nous montrer que tout ce petit monde a beaucoup grandi depuis la saison 1, en particulier Meredith qui s'est débrouillée admirablement. Malheureusement, il a fallu que ça passe par un Jackson beaucoup moins performant. De la même façon, même silencieuse, Cristina a terrassé April. Cette dernière a déjà du mal à se faire une place au Seattle Grace, est-ce bien nécessaire de l'enfoncer encore un peu plus ? Dans un sens, je trouve ça courageux de la part des scénaristes et on va finir par se prendre de pitié pour elle. Mais j'aimerais qu'on puisse l'apprécier autrement, parce qu'elle vaut le coup tout simplement. Ce n'est pas encore le cas... Quant à Alex, il nous a prouvé que s'il était un humain détestable, il était un médecin hors-pair, surtout quand il s'agit d'aider des enfants ou des adolescents. Son intérêt pour la pédiatrie est une constante chez lui depuis Addison. On peut au moins l'apprécier pour ça.
// Bilan // J'ai le sentiment d'être un peu dur avec cet épisode qui m'a quand même pas mal plu d'autant qu'il sortait de la routine, mais il ne tient pas la comparaison par rapport aux précédents. Pas de grandes scènes, pas de soulèvement de cœur. A noter qu'il était réalisé par Chandra Wilson, qui a encore fait du bon travail.
Desperate Housewives [7x 05]
Let Me Entertain You // 12 16o ooo tlsp.
Je dois bien reconnaître que pour certains personnages, ce début de saison 7 de Desperate Housewives est une grande bouffée d'air frais. Je pense surtout à Bree qui se fait désormais copieusement honorer sur la table de la cuisine et dans les escaliers. Il fut un temps où même dans un lit, ça l'a dégoûté. Il y a un petit coté Sex & The City dans cette intrigue qui me plait bien. Le coup hilarant du concombre, Samantha nous l'aurait fait sur HBO ! Puis je suis très agréablement surpris par Brian Austin Green. Pas qu'il soit bon, mais bandant ça oui. Je ne l'avais jamais envisagé sous cet angle le chétif David de Beverly Hills. Et puis Marcia Cross a vraiment l'air de s'amuser. On est à mille lieux des tourments d'Orson de la saison dernière où tout le monde s'ennuyait, même le cadreur qui piquait du nez. Le fait que des sentiments commencent à naître entre Bree et son peintre n'est sans doute pas une bonne chose pour la suite des événements mais une cougar a le droit d'avoir des sentiments, non ?
Après nous avoir fait beaucoup rire (la seule chose qu'elle sait faire quand elle est en forme), Susan nous offre du frisson. Mais du tout petit frisson qui fait à peine hérisser les poils. Paul l'a choisie comme première victime de sa machination diabolique. Tout y est : la musique effrayante, le monologue plein de promesse de Mary-Alice... Back to Season 1 ! Le problème, c'est qu'on connaît tout ça par coeur et on sait parfaitement que la déception est la prochaine étape. Coté émotion, Teri Hatcher ne sait toujours pas y faire. Felicity Huffman réussit à être plus émouvante alors qu'elle ne fait que compatir, c'est dire ! Mais ça me permet de soulever un point important : les relations entre les héroïnes, grâce à de multiples croisements, nourissent davantage les intrigues que les saisons passées. On teste par exemple la nouvelle housewife avec tout le monde et ça s'est révélé assez payant jusqu'ici. Le duo Renee/Gaby est moins convaincant que les duos Renee/Lynette - Renee/Bree mais il est divertissant pour sûr ! Maintenant, je me demande quel était l'intérêt d'utiliser encore ce système narratif de "one week earlier" pour ne finalement pas aller plus loin que la scène initiale, qui n'est qu'un catfight hyper classique en plus !
Chez Lynette, on se fait rudement chier. La petite famille "réaliste" et sympathique est devenue complètement pathétique. Tom n'est plus qu'un trou du cul insupportable et Lynette, tout de même moins agaçante que dans les épisodes précédents, n'a plus beaucoup de hargne à revendre. L'arrivée de la mère de Tom, qui ne nous avait pas encore été présentée, n'apporte pas grand chose tant on est dans le Desperate Housewives le plus classique avec cette haine chronique de la belle-mère. Marc Cherry a vraiment un problème avec ça. Heureusement, on se rend compte petit à petit qu'Allison Scavo vaut mieux que toutes les autres malgré sa vision de la femme hyper rétrograde. Elle a le mérite d'être touchante et l'intrigue alzheimer qui se prépare pourrait être dans la même veine. C'est un peu trop à la mode (Sex & The City, puisqu'on en parlait tout à l'heure, l'a déjà fait, mais aussi The Big C en ce moment et autant dire que la comparaison est d'ores et déjà à l'avantage de cette dernière). Mais pourquoi pas ? Et puis ça fait plaisir de retrouver la grand-mère de Sookie et Jason Stackhouse de True Blood.
// Bilan // Ca commence à devenir problèmatique : la saison 7 de Desperate Housewives est trop correcte pour que je puisse en dire trop de mal.
How I Met Your Mother [6x 06]
Baby Talk // 8 29o ooo tlsp.
En fait, je regrette l'époque où les personnages de How I Met avaient quelque chose de crédible et de touchant. Tout est dans l'exagération maintenant. Même Barney a été plus réaliste il fut un temps, c'est dire à quel niveau ils sont tous tombés ! Les intrigues de Lily et Marshall sont d'une telle banalité que les scénaristes se sentent obligés d'en faire des tonnes pour divertir. Je pense qu'un peu plus de simplicité serait préférable mais je me trompe peut-être. On pourrait aussi beaucoup s'ennuyer. Y'a pas vraiment de solutions. Ce sont simplement des personnages lassants et sur qui il n'y avait plus rien à dire très tôt dans la série. Il faut faire avec maintenant puisqu'ils font partis du noyau dur. Y'a jamais vraiment eu de noyau mou cela dit. Donc leur intrigue du jour, autour du bébé, était sans grand intérêt mais elle avait un mérite : elle était deux en un ! On aurait pu nous faire un épisode sur le choix du prénom de l'enfant, et un notre sur la querelle autour de son sexe. Au lieu de ça, on nous a collé les deux en même temps ! C'était donc artificiellement plus consistant. Drôle en revanche, pas tellement. La palme revient au père de Marshall qui est lourd... Mais lourd !
L'autre partie de l'épisode était plus réussie. J'adore la collègue de Robin, qui est une idiote finie mais qui me fait vraiment marrer avec sa voix de gamine de 8 ans. La version petit garçon de Barney était pas mal non plus dans son genre. Pour une fois, Ted a été bien utilisé et il est même parvenu à être drôle par moment, plus ou moins contre son gré. Dans tout ça, Robin était un peu trop en retrait à mon goût alors que l'intrigue commençait avec elle. Elle réussit au moins à être à l'origine de quelque chose de bien. Ce n'est plus tellement le cas pour les autres...
// Bilan // Un épisode pas si mauvais dans son genre. On a beau regretter l'ancien How I Met, celui de cette semaine réussit au moins à nous faire sourire.