Weeds [6x 10]
Dearborn-Again //
Cette saison 6 de Weeds a de nombreuses qualités mais la principale est certainement de réussir à creuser le portrait de Nancy encore plus en profondeur. Moi qui croyais qu'il n'y avait rien plus rien à dire sur elle depuis belle lurette, je suis content. Elle ne change pas pour autant de comportement, pas tellement en tous cas, mais on apprend à l'apprécier encore davantage. Cet épisode fait la lumière sur son adolescence, ses années lycée. Voilà les Botwin face à Mr. Shiff, son prof de maths préféré avec qui elle a visiblement eu une relation plus poussée. Au-delà de la drôlerie de la situation, d'autant que celui-ci (incarné par Richard Dreyfuss) ne s'est jamais remis de son départ, on se rend compte que Nancy a toujours été cette fille légère et allumeuse, capable d'utiliser son cul pour réussir. Là pour obtenir des bonnes notes. Aujourd'hui pour réussir sa vie, ou s'en échapper, selon l'humeur. Quand elle se retrouve face à un homme (joué par Eric Lange) qui se présente comme un admirateur de l'époque à qui elle n'a jamais daigné ne serait-ce que jeter un regard, elle ne perd pas ses bonnes vieilles habitudes et se fait littéralement embobiner. Dès lors qu'on lui donne l'impression qu'elle est unique et irrésistible, elle se sent pousser des ailes. Pas de chance : Ellis Tate fait partie de ceux qui la recherchent activement. Quelque part, était-ce si malin de retourner dans la ville de son enfance alors que sa tête est mise à prix (bon, pas vraiment hein) ?
Pendant que Nancy rend visite aux tombes de ses parents (joli moment d'émotion), Silas et Shane se divertissent comme ils peuvent. En l'occurence, Shane est persuadé que Silas n'est pas le fils de Judas. Etant donné que Silas n'a jamais ressemblé aux autres Bowtin, la question a toujours été sous-jacente. La voilà traitée de plein fouet mais on ignore encore s'il s'agit simplement d'une distraction ou de quelque chose de plus sérieux. En tous cas, l'homme qu'ils rencontrent, un dénommé Lars, pourrait tout à fait être le père de Silas... Andy cherche pendant ce temps-là à se procurer de nouveaux faux passeports mais la tâche s'avère plus compliquée que prévu. Le passage dans la mosquée était particulièrement savoureux. Quant à Doug, il a été assez bien intégré pour une fois grâce à une scène en fin d'épisode où il teste la nouvelle recette du chef Andy. Je le préfère un tant soit peu utile que simplement "drôle", parce qu'il ne l'est plus tellement en réalité.
// Bilan // De la comédie et de la profondeur. Efficace !
The Vampire Diaries [2x 06]
Plan B // 3 62o ooo tlsp.
Mon enthousiasme vis à vis de The Vampire Diaries devient sans doute trop débordant pour que je puisse garder un minimum de crédibilité à vos yeux. Je vais toutefois oser dire que je trouve les acteurs de la série vraiment très bons et de mieux en mieux. Je n'avais jamais douté du talent de Nina Dobrev et elle nous prouve depuis le début de cette saison qu'elle est capable d'endosser deux rôles simultanément avec dextérité. Ce doit être schizophrénique. Sans parler du fait qu'elle travaille du coup deux fois plus que tous les autres ! Mais celui qui m'a très agréablement surpris dans cet épisode, c'est Paul Wesley quand, à la toute fin, Stefan fond en larmes. Il était très juste, pas du tout dans l'exagération. Et puis je trouve ça innovant un vampire qui pleure. On y est rarement confronté. Je suis moins fasciné par le jeu de Ian Somerhalder qui a tendance à en faire un peu trop. Il a les yeux qui frétillent sans arrêt et ça devient lassant. Après, on ne lui offre pas tellement la possibilité de faire autre chose mais c'est préférable pour le moment. On l'aime comme ça : cynique et sans pitié. Candice Accola nous avait caché ses capacités, sans doute à cause d'un personnage unidimensionnel à l'origine. Ses quelques scènes avec sa mère faisaient un peu bouche-trous par rapport au reste mais elles étaient émouvantes. C'est dommage au final que pas plus d'importance ne soit accordée au Shérif Forbes. J'aurais aimé que Caroline n'efface pas sa mémoire. Je ne suis pas certain qu'elle aurait gardé le secret bien longtemps... On ne le saura jamais !
Comme l'épisode précédent le laissait présager, les personnages inutiles de la série reviennent doucement au premier plan, à commencer par Matt qui risque d'être comme prévu le fameux mort qui déclenchera la malédiction Lockwood sur Tyler. Du moins c'est ce que les scénaristes veulent nous faire croire mais on se doute bien qu'un Alaric ou qu'une tante Jenna a plus de chances d'y passer. C'est devenu une habitude : les scénaristes tiennent avant tout à nous surprendre, quitte à ce que l'on soit obligé de fermer les yeux sur quelques détails douteux. Ici, par exemple, s'il était nécessaire de trouver à Bonnie l'occasion de faire un de ses tours de passe-passe, ne serait-ce que pour justifier le salaire de Katarina Graham, il aurait fallu trouver mieux qu'une vision hyper facile pour faire avancer l'intrigue. Il ne faut pas que la magie devienne un outil de facilité, comme trop souvent dans ce genre de séries. Charmed en sait quelque chose : elle ne reposait que sur ça. L'insertion de Jeremy dans l'intrigue des Lockwood est beaucoup plus réussie et paraît plus naturelle. Et puis je ne sais pas ce qui arrive à Steven R. McQueen mais il est de plus en plus appétissant. Bon et puis Jenna et Alaric gardent une certaine inutilité mais on sent l'envie de les faire participer d'une manière ou d'une autre. C'est louable. Quant à la mort de Mason, elle est surprenante mais pas tant que ça. Disons qu'on commence à savoir quel sort est réservé à tous les personnages qui débarquent à Mystic Falls en cours de route. Je pensais quand même qu'il survivrait plus longtemps. Mais tout va toujours très vite dans Vampire Diaries et c'est ce qu'on aime aussi.
// Bilan // Les épisodes vont crescendo en qualité et en tension. Jusqu'où Vampire Diaries est-elle capable d'aller pour nous plaire ?