Outsourced [Pilot]
Pilot// 7 49o ooo tlsp.
What About ?
Le manager d'une entreprise est envoyé en Inde afin de former les employés du service après-vente qui vient d'être délocalisé là-bas...
Who's Who ?
Créée par Robert Borden (Drew Carey Show, Brian Benben Show...). Avec Ben Rappaport dans le rôle de Todd Dempsy, Rebecca Hazlewood dans le rôle de Asha, Pippa Black dans le rôle de Tonya, Parvesh Sheena dans le rôle de Gupta, Sasha Dhawan dans le rôle de Manmeet...
So What ?
De toutes les comédies de bureau de NBC, Outsourced est sans doute la moins austère à première vue. Parce que ça se passe en Inde et qu'il y a de la couleur partout ? Oui, ça y contribue. Mais aussi parce que l'ambiance y est beaucoup plus détendue et on ne cherche pas à créer de réalisme, juste à nous faire croire qu'on est bien là-bas. Et ça marche ! Je sais que beaucoup de gens ont trouvé cette sitcom raciste. Je ne comprends pas pourquoi et je ne préfère pas entrer dans un débat sans fin mais si se moquer des hindous relève du racisme alors toutes les sitcoms sont racistes puisqu'il s'agit souvent de se moquer, que ce soit de son voisin qui est un gros tout nu, de son mari qui est un gros con, de son fils qui légèrement déficiant et peu importe leur couleur de peau... Et tout ou presque fonctionne sur le cliché ! C'est comme ça. Tiens ça me fait penser à Glee. Chaque personnage est un cliché poussé à outrance. Et là, ça fait rire tout le monde ! Il y a quelque chose qui cloche chez les gens, vraiment. En plus, on ne se moque pas que des étrangers ici, les américains en prennent aussi pour leur grade ! On joue justement sur les différences culturelles mais sans juger. Il faut regarder cela avec second degré et rire de bon coeur parce qu'il y a vraiment plein de choses très drôles dans cet épisode pilote (Manmeet-Manmeat, la danse sur les Pussycat Dolls, les objets farfelus...) et on instaure déjà quelques gimmicks sympathiques comme l'employé qui se barre à chaque fois qu'il se sent offensé, la muette à qui l'on demande de parler (pas beau de se moquer des handicapés boooo)... Je trouve qu'il se dégage vraiment quelque chose de chaleureux et de réjouissant d'Outsourced. J'ai envie de voir les épisodes suivants, en attendant le retour de Parks And Recreation qui est d'un autre niveau, plus fine dans la caricature mais peut-être moins fun aussi...
Parenthood [2x04 & 2x05]
Date Night // The Booth Job
5 16o ooo tlsp // 4 66o ooo tlsp.
Il m'a fallu du temps mais je crois avoir enfin saisi ce qui me dérangeait dans Parenthood et en particulier en ce début de saison 2. Ce n'est pas simplement un problème d'historiettes, mais de concept. J'ai l'impression qu'on a déjà fait le tour des relations parents/enfants dans la série. Les dynamiques sont très bien établies, sans grandes surprises et donc le concept est devenu très réducteur. Quand on décortique le 4ème épisode, on se rend bien compte que chaque intrigue est liée à une relation parent/enfant : celle de Joel et sa fille qui l'empêche d'avoir une "vraie" vie (c'est plus compliqué que ça mais ce n'est pas approfondi); celle de Crosby et son fils, qui devrait se simplifier avec le retour bienvenu de Jasmine; celle de Kristina avec Haddie et celle de Kristina/Adam/Max qui ne permet pas au couple de s'épanouir comme il le voudrait; et puis celle de Sarah et Drew, qui reste un territoire inexploré, d'où mon vif intérêt pour celle-ci et rien que pour celle-ci. Mais là aussi il y a un souci : c'était une intrigue commune qui s'est vite tournée vers le point de vue de Sarah. Sarah mère poule, Sarah mère fun, Sarah mère meurtrie... Et Drew dans tout ça ? Déjà que c'est un des personnages les plus discrets depuis le début de la série mais quand on s'intéresse enfin à lui, ce n'est que pour mieux mettre en avant Sarah. Toujours est-il que c'était touchant. Par contre, je reste sur ma première impression : Drew aurait dû être homosexuel ! Ca aurait été intéressant de traiter du sujet dans Parenthood justement via son concept. Dans Brothers & Sisters c'était établi depuis le début, dans 7 à la maison c'était hors-de-question... Aucune série familiale ne l'a traité en fait. Puis fallait pas prendre un acteur maniéré. Il est bon au demeurant, mais certains gestes le trahissent. Gay Radar en marche ! Le 4ème épisode dans son ensemble était plan-plan. J'ai bien aimé que l'on réunisse à nouveau Crosby et Gaby mais je ne suis pas certain que les scénaristes projetent d'aller plus loin...
Est-ce que quelqu'un pourrait prévenir le styliste de la série que Lauren Graham et Mae Whitman ressemblent de plus en plus à des catins de super-marché ? Merci ! J'étais ravi que l'on se penche enfin sur Amber, discrète depuis le début de la saison 2 mais qui nous avait offert parmi les meilleurs moments de la saison 1. Déception, sort of. Le but de ses scènes était de nous montrer qu'elle lutte pour rester dans le droit chemin malgré des frénquentations peu recommandables. Hum. Un peu léger. Come d'habitude. C'est à peu près le cas avec toutes les autres intrigues. On survole mais on n'entre jamais dans le vif sujet. Zeek et la vieille dame digne (c'est comme ça que je l'appelle puisque j'oublie toujours son prénom... ah oui, Camille !) ont toujours quelques problèmes de couple mais point trop de drama. On n'assiste pas à leur thérapie de couple, ce qui n'est pas indispensable j'en conviens, mais on n'assiste pas non plus à grand chose d'autre. Un cours de danse raté, mais assez marrant pour nous grâce à l'intervention d'un certain Tony. Et une Camille qui fait la gueule et qui ne sait pas très bien ce qu'elle veut au final. Je ne lui en veux pas : être mariée à Zeek doit être compliqué. Je préférais le laps de temps où ils s'étaient quittés. Ca avait du sens. Oh et puis voilà... Pas tellement envie de parler du reste. C'était gentillet, ça voulait nous faire rire mais ce n'était pas suffisant. Et les histoires de coeur de Sarah, je n'ai absolument rien contre mais ça n'avance pas assez vite.
// Bilan // Parenthood a beau être une série de qualité, elle multiplie les erreurs ces derniers temps : mauvaise gestion du large casting, qui conduit à des intrigues soient trop brèves soit trop lentes, un ton de plus en plus neutre qui oscille entre l'émotion légère et la comédie inoffensive... Sans dire que ses audiences sont méritées, je comprends juste pourquoi elles ne remontent pas. Ca manque de punch !
The Big C [1x 08]
Happy Birthday, Cancer // 741 ooo tlsp.
J'attendais avec impatience l'arrivée de Cynthia Nixon dans The Big C puisque Sex & The City figure dans ma short-list des séries incontournables, celles dont je ne peux pas me lasser et qui me servent d'anti-déprime. Il y a d'ailleurs beaucoup de ça dans mon rapport à The Big C. J'ai toujours pensé que c'était une actrice formidable un peu sous-estimée à cause du charisme de ses copines et de son personnage de Miranda qui était à la fois le plus authentique mais aussi le moins attachant. La bonne nouvelle, c'est que son personnage ici, Rebecca, n'a rien à voir avec Miranda. Si l'une était un peu vieille fille sur les bords et pas toujours fun, l'autre est très libérée et ne vit justement que pour le fun ! La prestation à fournir est donc totalement différente et Cynthia Nixon s'en sort à merveille. Et ce n'est pas facile d'être confrontée à Laura Linney ! Leur amitié est crédible et enthousiasmante et elle apporte vraiment quelque chose qui manquait jusqu'ici. Sa venue provoque aussi en Cathy le déclic dont elle avait besoin. Celui qui lui faire choisir un camp entre son mariage qui peut encore être sauvé si elle le veut bien et sa relation naissante avec Lenny qui n'a pas forcément de futur mais qui la rend pleinement heureuse pour l'heure. Elle penche pour le deuxième camp mais j'imagine que ce n'est que temporaire. C'est en tous cas celui que je voulais la voir explorer. C'est forcément plus attrayant.
Son discours face à l'assemblée et face à Paul était un grand moment. On ne l'avait peut-être encore jamais vue aussi franche. On se rend compte, et surtout elle, qu'elle n'a finalement jamais voulu de ce mariage, de cet enfant, de cette vie. C'est arrivé presque par hasard, elle s'est laissée porter. Aujourd'hui elle le regrette, elle veut redevenir la fille de l'époque de l'université (ce qui est utopique) et c'est son cancer qui lui fait en prendre conscience. C'était forcément bittersweet parce qu'on ne peut pas se réjouir de voir Paul dévasté. Il m'agace un peu mais quand même... Il ne mérite pas ça et il ne peut pas comprendre. C'est terrible. J'ai adoré la petite phrase lancée au visage abîmé par la chirurgie de la tante de Paul : "It's a privilege to grow old". C'est dans ces moments-là que The Big C est sublime et profonde, d'autant qu'on a en parallèle l'état de santé de Marlene qui se détériore. Tout se fait écho et la réflexion est passionnante.
// Bilan // Semaine après semaine, The Big C continue de me convaincre et de m'emporter. Cette série a vraiment quelque chose de spécial, qui relève quasiment du génie.