Brothers & Sisters [5x 01]
The Homecoming (Season Premiere) // 9 5oo ooo tlsp.
Pendant ces longs mois d'absence, je pensais Brothers & Sisters perdue. J'avais presque fait mon deuil des Walker. C'est mon coté prévoyant. Et pessimiste. Toutes ces annonces de départ, cette 5ème saison réduite... ça sentait tellement la fin. Et puis après avoir vu ce Season Premiere, je n'ai plus de doute. Cette année sera peut-être la dernière des Walker, mais elle sera, j'en suis intimement convaincu, à la hauteur des précédentes. Il ne peut en être autrement. Ils ne m'ont jamais déçu, pourquoi maintenant ? Les scénaristes ont réussi quelque chose d'unique : se servir de la technique dite du "bond dans le temps" sans se rater. C'est peut-être ce qui me faisait le plus peur et j'ai été agréablement surpris et séduit. Je dirais même que c'était la meilleure solution qui s'offrait à eux pour faire suite aux événements tragiques de la fin de la saison 4. Nous nous sommes donc retrouvés dans la peau de Justin. Nous avons nous aussi raté un an de la vie des personnages et le moment était venu de renouer avec eux, de les redécouvrir et de retomber amoureux d'eux même si on n'a jamais cessé de les aimer.
Les scènes bouleversantes se sont succédées et dès les dix premières minutes, j'étais déjà en larmes. C'est l'effet Sally Field, et l'effet Dave Annable, et l'effet Calista Flockhart. Ils sont quand même incroyables... Je suis heureux de m'en émerveiller toujours. Je ne m'habitue pas à leur excellence. Il ne faut pas ! La nouvelle Nora était saisissante de sagesse (très dur à prononcer, essayez), digne. Je crois que j'aurai aimé la voir dans cet état un peu plus longtemps. Le moment où Justin lui a demandé de redevenir la meilleure maman du monde m'a achevé. Je vous jure que je me laisse emporter à tel point que pour moi, Dave Annable est le fils de Sally Field. C'est indiscutable. Il y a une telle osmose. De la même manière, toutes les scènes réunissant Justin et Kitty étaient d'une puissance folle. Cette capacité à toujours trouver les mots justes... Bien-sûr, j'avais tué Robert dans ma tête depuis longtemps. Il était en réalité dans un état végétatif et Kitty ne pouvait se résoudre à le quitter pour de bon. Ce qu'elle a dit à ce moment-là à Nora était poignant. On n'a pas vu Robert, si ce n'est sa main, pour des questions de production bien-sûr mais le problème a été contourné avec intelligence. Qu'il n'apparaisse pas à contribuer à une certaine pudeur bienvenue. De la même façon, on n'a pas assisté à son enterrement. Ce n'était pas nécessaire et ce n'était pas frustrant. La dernière scène de Kitty seule sur le bord de la route suffisait. Calista Flockhart était d'ailleurs magnifique.
Le départ d'Emily VanCamp est également négocié avec brio. Elle n'apparaît pas ici mais son absence semble parfaitement logique. Elle me dérange dans le fond parce qu'elle m'inquiéte pour l'avenir (et si l'on se souvient bien, la série a commencé à vraiment décoller lors de l'arrivée de Rob Lowe et d'Emily VanCamp quasiment simultanément). J'imagine mal la série sans eux. Quelles séries réussisent à transformer ses faiblesses en forces ? Quelles séries dîtes-moi ? L'état de Holly est l'amorce d'une intrigue intéressante et originale. Elle a perdu la mémoire et vit dans le passé. M'est avis qu'elle aura besoin d'un nouveau choc fort pour se remettre les idées en place, mais quelque chose de plus doux quand même qu'un carambolage ! J'ai hâte de voir Patricia Wettig et Emily VanCamp partager leurs dernières scènes (avant les prochaines). Chez Kevin et Scotty, le divin enfant n'est jamais arrivé. Deux fausse-couches, pas d'enfant. Kevin a trop souffert et a abandonné l'idée. Pas Scotty. Je suis un peu déçu qu'on ne les laisse pas être heureux et accéder à leur désir. J'ai peur que les scénaristes n'osent pas et ce serait vraiment triste quand on voit tout ce qu'a fait la série pour la représentation des homosexuels à la télévision. Monter un couple d'hommes parents est peut-être une étape qu'ils n'ont pas réussi à franchir (ou qu'ABC ne les a pas laissés franchir ?). Toujours est-il que la nouvelle adoption qui se profile ne m'enchante guère. Cette intrigue n'est pas subtile du tout. C'est la seule de l'épisode d'ailleurs. Sarah est à peu près heureuse de son coté si ce n'est qu'elle a des envies de France. Comme si elle pouvait quitter la Californie et sa famille ! Cette saison, il va falloir penser à imposer Luc de manière plus massive. Les affiches en boxer, c'est très très bien mais ce n'est pas suffisant. Un mot enfin sur Saul qui vit une passion amoureuse que l'on découvrira à l'écran plus tard je l'espère. C'est bien de penser un peu à lui et de ne pas en faire des caisses sur le SIDA.
// Bilan // Brothers & Sisters nous revient tout en finesse et en larmes, parce que non ce n'est pas incompatible. Ce Season Premiere touche à la perfection et il a d'autant plus de mérite qu'il n'a pas choisi la facilité. Qu'est-ce que je les aime ces Walker, qu'est-ce que je les aime !
Desperate Housewives [7x 01]
Remember Paul (Season Premiere) // 13 o6o ooo tlsp.
Cet été, en lisant le dernier livre d'Amélie Nothomb (que je n'ai toujours pas terminé), le parallèle entre ses oeuvres et Desperate Housewives m'a frappé. A chaque rentrée, on y a droit et à chaque rentrée, on y croit. "Allez, cette année, le nouveau roman sera bon ! On retrouvera l'excellente et inspirée écrivain des débuts." Oui... mais non (spéciale dédicace). "Allez, cette année, la nouvelle saison sera meilleure ! On retrouvera l'excellente et inspirée série des débuts." Oui... mais re-non. Au bout de 7 ans, c'est quand même dingue de se faire encore et toujours avoir, non ? Cela étant dit, ce Season Premiere n'était pas mauvais, et pas seulement si on le compare à l'atroce épisode final de la saison dernière. Il y a une liste gigantesque de trucs qui m'ont énervé et je vais me faire un plaisir de vous la dresser, mais il faut reconnaître une envie de se renouveller de la part de Marc Cherry (qui a écrit l'épisode), ou plutôt une envie de renouer avec un passé glorieux. Mais je reste sur mes gardes : chaque début de saison est prometteur et tout devient très vite très nul.
Cette année, le renouveau porte un prénom : Renee. Pendant tout l'été on nous a annoncé à grand renfort d'affiches et de bandes-annonces l'arrivée de l'ex Wilhelmina Slater d'Ugly Betty, Vanessa Williams (une des femmes les plus tirées au monde, double sens intentionel), au sein du casting. Tout ce foin a effectivement attisé ma curiosité et je me suis surpris à avoir hâte de la découvrir à Wisteria Lane. Autant vous dire que la pression est retombée. Elle entre finalement par la petite porte puisqu'elle est la vieille amie oubliée de Lynette de l'époque du fac. La surprise est réussie. Le duo fonctionne plutôt bien, alignant les vannes pour notre plus grand plaisir. Vanessa Williams n'en fait pas trop, ce qui est pour les habitués d'Ugly Betty presque problèmatique puisque Renee n'est rien d'autre qu'une Wilhelmina sous prozac. Comme tout nouvel habitant, elle cache un lourd secret mais les scénaristes ont eu la bonne idée, et l'humilité peut-être même, de ne pas chercher à faire monter la sauce inutilement pour quelque chose qui n'en vaudra de toute façon pas la peine. On sait qu'elle n'est pas venue par ici pour rien, et cette histoire de divorce n'est clairement pas une explication suffisante, mais on ne le souligne pas à coup de musiques grandiloquentes et de regards mystérieux. Pour en revenir à Lynette, je me sens obligé de le souligner : on ne prend même pas la peine de reparler de la naissance du dernier Scavo, qui s'est, rappelons-le, déroulée dans des circonstances pour le moins pathétiques. On se débarrasse ainsi ni vu ni connu d'une des pires intrigues de l'année dernière. Susan nous aura donc gonflé pendant de longs épisodes avec l'étrangleur... pour rien !
Bree reste un personnage que j'estime beaucoup malgré les affligeantes intrigues qu'on lui a écrites depuis 3 ans. Ce Season Premiere est l'occasion de repartir à zéro puisqu'Orson quitte enfin Wisteria Lane, accompagné de sa soignante, et que Bree se retrouve seule, prête à reprendre la boisson. C'est là qu'intervient Brian Austin Green, autre nouvel ajout de casting, qui risque bien de la transformer en cougar. Bien-sûr, cette idée, comme toutes les autres, a déjà été exploitée dans la série à maintes reprises (un des jumeaux Scavo a goûté aux joies de la moule pas fraîche, Katherine a eu sa petite aventure avec le neveu de Susan, et bien évidemment Gabrielle s'est amusée avec son jardinier). Mais que voulez-vous ? Il faudra s'en contenter et avec Bree, les choses ne se déroulent jamais comme avec les autres. J'imagine se dessiner quelques bons moments. Une façon de revenir à la Bree période Karl qui était plutôt amusante quand elle ne se posait pas de questions d'ordre moral. Par contre, tôt ou tard, il faudra revenir sur l'affaire Sam, sur Andrew et sur la perte de son entreprise. C'est déjà moins réjouissant.
Chez les Solis, double... que dis-je... triple événement ! D'abord, Carlos n'arbore plus sa légendaire barbe. Résultat : il fait dix ans de moins et il devient un peu hot. C'est anecdotique mais ça me fait penser au fameux saut dans le temps et à ce pauvre Carlos qui avait été transformé en Andrea Boccelli le temps de trois ou quatre épisodes. Qu'est-ce que c'était naze... Pour la première fois depuis très longtemps, on lui offre une intrigue à lui, mais qui rejoindra bien entendu plus tard celles de Gabrielle. On lui apprend que sa fille, la meilleure (Juanita) pas l'autre grosse moche qu'on ne voit jamais, n'est pas sa vraie fille ! C'est elle le fameux bébé échangé à la naissance, autre grand grand moment du précédent Season Finale. C'est marrant, j'avais éliminé illico presto la possibilité qu'il s'agisse d'une des filles Solis, comme beaucoup de gens. Et bam, c'est Juanita ! On tombe dans un des nombreux travers de Marc Cherry : parce qu'il aime surprendre, il est prêt à aller contre la logique et à s'enfoncer par conséquent dans la médiocrité. Juste pour nous dire : "Ah, vous l'avez pas vu venir ça !". Il avait fait pareil avec le mariage de Mike et Katherine/Susan la saison dernière. Bref, tout ça est navrant et on n'est pas au bout de nos peines. Cela dit, pour une fois qu'on offre aux Solis du pur drama... Certainement pour contrebalancer, on a jugé bon de prendre la révélation de la mort de Mama Solis à contrepied. On s'attendait à un scandale de la part de Gabrielle : il n'y en aura pas. Ou pas celui que l'on croyait. Elle n'en veut pas le moins du monde à Bree de lui avoir caché cela pendant tant d'années. Elle lui en veut simplement d'être désormais obligée de garder un secret à son mari. Hop, parrallèle ! Ils sont dans la même situation... bouhouhou.
Venons-en à ma copine Susan Mayer, désormais sans le sou (mais juste parce qu'elle ne veut pas sortir son fric de la banque pour ne pas blesser la virilité de son petit Mike), qui apprend que la propriétaire de son nouvel appartement possède un site internet coquin qui met en scène des housewives légérement dévétue. Elle est d'abord outrée puis se voit obligée d'accepter la proposition pour arrondir ses fins de mois. C'était amusant mais un peu léger. On va donc se taper cette histoire le temps de quelques épisodes... Mike a encore tenté l'humour mais il a lamentablement échoué. Son fils avec 35 ans de moins que lui est déjà beaucoup drôle. J'ai bien aimé le passage avec les bijoux.
Et puis il y a le retour de Paul Young, la seule vraie bonne idée du moment, accompagné d'une narration un peu différente de Mary-Alice. J'ai apprécié les quelques images de flashbacks, même si ça ne servait pas à grand chose puisque les téléspectateurs qui regardent toujours la série sont forcément là depuis le début, bien au courant. On va dire que ça ne fait jamais de mal de remettre les choses à plat. Les justifications quant à sa sortie de prison ne sont pas très détaillées, on imagine bien pourquoi. Ses intentions sont plus claires : il veut tout faire péter. Mais plus fort que le retour de Paul, c'est évidemment le retour de la géniale Felicia ! J'espère qu'elle sera encore là pour un bon moment et que son plan, car elle aussi en a un, sera à la hauteur. Je pense qu'avec Felicia tout est permis. Que les scénariste se lâchent ! Par contre, je ne sais pas si c'était ironique ou non mais ça m'a fait rire de l'entendre dire qu'elle a encore plein d'amis à Wisteria Lane. Elle n'en a jamais vraiment eu, et elle n'est ps restée bien longtemps en plus. Et si Renee était celle qu'elle avait engagé pour se venger ? Ce n'est pas très crédible, je sais, mais ça ne m'étonnerait pas plus que ça...
// Bilan // Tel un Phénix, Desperate Housewives renaît de ses cendres ! Non, je rigole !!! L'arrivée de la nouvelle fait l'effet d'un pétard mouillé mais les retours de deux personnages cultes redonnent un peu d'espoir. Les dialogues sont bons, les actrices un peu au radar mais l'ensemble est plutôt plaisant à suivre. Tout ce que je demande et c'est vraiment pas grand chose : que la saison 7 soit au même niveau que la 6ème. Cela signifie en clair que je veux qu'elle soit meilleure que la 5ème qui reste, à ce jour, la pire de toutes. C'est donc un pari peu risqué. Mais les voies de Marc Cherry sont impénétrables (ben oui, pas facile d'écarter toute cette graisse !)...
Better With You [Pilot]
Pilot // 7 86o ooo tlsp.
What About ?
Deux sœurs sont chacune à un stade différent de leur vie sentimentale. La première est heureuse, épanouie grâce à une relation de longue durée. L'autre vient de tomber enceinte, précipitant son mariage avec son petit-ami...
Who's Who ?
Créée par Shana Goldberg-Meehan (Friends, Joey). Avec Jennifer Finnigan (Close To Home, Committed) dans le rôle de Maddie, Joanna Garcia (Privileged, Gossip Girl) dans le rôle de Mia, Josh Cooke (Committed, Big Day) dans le rôle de Ben, Jake Lacy dans le rôle de Casey, Kurt Fuller dans le rôle de Joel et Debra Jo Rupp (70's Show) dans le rôle de Vicky.
So What ?
Better With You est la nouvelle comédie à intégrer le carré du mercredi soir d'ABC. Coincée entre The Middle et Modern Family, je ne trouve pas qu'elle soit vraiment à sa place puisqu'elle n'est pas si familiale que ça et surtout, et ça saute aux yeux, il s'agit d'une sitcom multi-caméras comme au bon vieux temps. Ca passe encore sur CBS parce qu'il n'y a que ça mais quand sur ABC les single-camera ont pris le pouvoir (avec un certain succès en plus), on se demande un peu ce qu'elle vient faire là. C'est certainement plus pour des raisons économiques qu'autre chose. C'est bien dommage, parce qu'il y avait matière à faire un Modern Family-bis plus concentré sur le couple que sur la famille. Cela dit, c'est mieux que Hank et Romantically Challenged, largement même. Quoi c'était pas difficile ?
S'il n'y avait pas cette satanée course à la blague, toujours plus difficile à accepter lors d'un pilote, j'aurai pu rire beaucoup plus. Mais non, il faut en sortir une bonne toute les trois secondes, quitte à en mettre des mauvaises au milieu pour combler. Plein de passages m'ont donc fait sourire mais pas rire. Le casting a le mérite d'être enthousiaste. Ils ont l'air heureux d'être là, ensemble. Il se dégage une bonne alchimie de groupe, ce qui n'est d'ailleurs pas surprenant pour le couple Maddie/Ben puisque Jennifer Finnigan et Josh Cooke formaient déjà un couple dans la sitcom sympathique Committed il y a quelques années. Les parents ont un peu de mal à s'intégrer à l'ensemble et je ne suis pas certain que ça s'arrange au fil du temps mais ils sont excellents, sans doute les plus drôles du lot. Celui qui se distingue, c'est Jake Lacy (dont c'est le premier rôle), qui pourrait être terriblement mauvais mais qui a quelque chose. Je n'ai pas encore su définir quoi... Un timing comique, tout bêtement ? Son rôle d'idiot lui va comme un gant en tous cas. Joanna Garcia n'est pas mauvaise mais elle est tellement calibrée CW... Ce n'est pas une nature comique quoi. Ce n'est pas Christina Applegate ! Ce n'est pas Jenna Elfman ! Jennifer Finnigan n'est pas non plus à se tordre de rire mais je l'aime bien. Elle est quand même plus à sa place dans un gentil drama. Debra Jo Rupp est excellente, bien évidemment. L'ensemble manque de piquant, de folie, mais la base est plutôt séduisante. A suivre de près !
Fringe [3x 01]
Olivia (Season Premiere) // 5 8oo ooo tlsp.
C'est sur la promesse d'une ambition folle que Fringe nous avait quitté la saison passée. C'est tout l'univers de la série qui a été bouleversé en l'espace d'un double épisode magistral. Elle revient en forme, embrassant enfin sa destinée et sa mythologie à bras le corps. Après être restée dans l'ombre une bonne partie de la saison 2, pour la bonne cause, celle des Bishop, Olivia réalise un retour fracassant sous forme d'une fuite en avant qui la renvoit inéluctablement en arrière. L'idée d'une course-poursuite de 40 minutes ne m'aurait pas séduit sur le papier. Pourtant, c'était à couper le souffle, tant visuellement que scénaristiquement. Outre les divers clins d'oeil et autres réfèrences, qu'un second visionnage permettrait d'identifier avec précision, c'est tout un nouveau monde inexploré qui s'ouvre à nous. L'immensité de cette prison et le besoin de l'explorer sont autant d'éléments exaltants qui nous tiennent en haleine. Olivia a peur, Olivia se cache pour pleurer (comme les oiseaux ?) mais, inéxorablement, Olivia se perd. Elle devient son Autre, tandis que l'ursupatrice goûte aux lèvres de Peter comme si de rien n'était.
J'ai toujours fait parti de ceux qui ont défendu Anna Torv, surtout au début de la saison 1 lorsque tout le monde lui tombait dessus. Elle est brillante dans cet épisode mais tout simplement parce qu'elle a la matière parfaite pour. Pas parce qu'elle est soudainement devenue bonne. Elle l'a toujours été. LA scène de l'épisode reste celle de ses retrouvailles avec sa mère, incarnée par l'excellente Amy Madigan, à qui la teinture blonde ne va pas du tout. A ce moment-là, elle n'était déjà plus elle-même, ce qui renforce l'émotion car on est tout aussi désorienté qu'elle. Son duo avec le chauffeur de taxi a fonctionné à merveille. J'en ai profité pour découvrir Andre Royo n'ayant pas été un fidèle de The Wire. Je suppose qu'on le reverra, il veille sur elle. J'ai beaucoup aimé la profondeur (toute relative) apportée avec soin à un personnage qui aurait pu n'être qu'anecdotique si les scénaristes l'avaient voulu. Ils ne sont pas tombés dans cette facilité-là. Les Broyles-nate et autres Charlie-nate manquent eux si ce n'est de profondeur en tous cas de temps de parole. C'est à la fois regrettable et parfaitement pardonnable : on n'en est qu'au Season Premiere et, si j'ai bien compris, un épisode sur deux désormais se situera dans l'autre Monde. Cela signifie moins de loners, voire pas du tout si l'on considère qu'étant donné les circonstances, aucun épisode ne pourra l'être vraiment; mais aussi moins de Peter, ce qui peut servir au personnage dont on sait désormais l'essentiel. Il fait partie de la formule Fringe mais je suis nul en maths, j'ai la conviction qu'il n'est pas indispensable sur une période donnée...
// Bilan // Suspense, action, émotion. Moteur : Fringe est de retour !
The Vampire Diaries [2x 03]
Bad Moon Rising // 3 56o ooo tlsp.
The Vampire Diaries est d'une efficacité rare et sait jouer avec la frustration à merveille. Après deux épisodes qui ont fait monter en puissance les Lockwood, le temps des révélations est venu. Problème : on savait déjà (presque) tout. Oui, Mason est bien un loup-garou et Tyler finit par le découvrir de ses propres yeux. Le chemin pris pour en arriver là est d'une facilité déconcertante (une petite fête, la pleine lune...) mais bizarrement, ça fonctionne quand même super bien. On a su nous éviter une transformation ridicule à la Being Human, le peu de moyen étant certainement l'explication la plus plausible, et on a su rejoindre judicieusement l'intrigue de Tyler et Mason à celle de Caroline, Matt et Stefan. Logiquement, dès le prochain épisode, on en saura plus sur les origines des Lockwood. J'aimerais d'ailleurs assez qu'on nous sorte quelques flashbacks de derrière les fagots. Ca avait réussi à la saison 1 et aux Salvatore. Alors pourquoi pas aux Lockwood ? Le parcours initiatique de Caroline dans le monde lugubre des vampires se poursuit avec panache et la dose réglementaire de romance. Ce pauvre Matt n'a vraiment pas de chance et je m'inquiète un peu pour son avenir. Que faire de lui ? Je pense que si un personnage doit mourir dans les prochains épisodes, il est le candidat le plus en danger. Katherine pourrait faire des siennes puisqu'elle est de retour pour notre plus grand bonheur ! Encore un cliff' qui donne très envie de revenir. Même si la question ne se posait pas, c'est toujours bon d'entretenir la flamme.
En revanche, le road-trip d'Elena et Damon s'est révélé assez décevant, contrairement à celui de la saison 1 si vous vous souvenez. Pour ce qui est de la relation entre les personnages et notamment de la haine mélangée à la fascination et l'amour d'Elena pour Damon, on peut dire qu'on a été servi très convenablement, à coup de dialogues assassins et d'humour Damoniaque. En revanche, pas une révélation intéressante à l'horizon. Alaric a plus fait de la figuration qu'autre chose, même si j'étais content de le revoir. Il risque de rejoindre Jenna dans le coin des personnages qui ne servent à rien en attendant le jour où... Et puis cette Vanessa ne m'inspire rien qui vaille. C'est peut-être à cause de l'actrice (Courtney Ford) que je n'aime pas beaucoup à cause de son jeu disons minimaliste. Ou alors c'est le personnage qui n'a vraiment aucun intérêt, jusqu'à la prochaine fois. Pas de Jeremy malheureusement, mais s'ils n'avaient rien à dire sur lui, autant ne pas se forcer. Et puis Bonnie... toujours un peu de peine pour elle. Elle n'est plus qu'un outil bien pratique pour les scénaristes et ça ne la rend pas attachante du tout. Moi qui l'adorais...
// Bilan // Un épisode prenant mais qui se révèle assez décevant sur le fond. Le prochain s'annonce particulièrement croustillant... et sanglant !
Private Practice [4x 01]
Take Two (Season Premiere) // 8 83o ooo tlsp.
Shonda, mince ! Tu sais que je t'adore mais permets-moi de te dire que confier le scénario du Season Premiere de Private Practice à un stagiaire, c'est un beau geste mais c'est de la folie pure ! Ah, ce n'était pas un stagiare ? Bon... Je ne comprends pas ce qui s'est passé mais entre l'excellent Season Finale il y a 4 mois et cet épisode, il y a comme un grand fossé, ou disons la faille de San Andreas pour rester dans l'esprit de la série. C'est vrai que le stock de plans de Los Angeles qui assurent les transitions entre chaque scène a été renouvelé mais je ne pensais pas que ce serait l'un des rares points positifs de l'épisode. Déjà, l'introduction pré-générique est complètement ratée. Ils ont certainement voulu nous la jouer à la Grey's Anatomy, car on a déjà eu des montages équivalents, mais le monteur s'est foiré. C'était agaçant. Puis on enchaîne sur la pire scène de l'épisode à mon sens : l'enterrement de Dell -enfin on ne sait pas bien si c'est un enterrement d'ailleurs vu comment ça se passe- qui tourne à la rigole entre potes. Euh ? Non seulement c'est hyper irrespectueux vis à vis du personnage et de l'acteur, mais surtout c'est scandaleux vis à vis de nous. Sa mort nous a fait beaucoup pleurer -alors qu'on y était pas tant attaché- et tout le monde a l'air de s'en foutre tout à coup. La vie est laide mais c'est comme ça, voilà le message. Au passage, pas un mot sur la petite Betsy. Totalement honteux !
Venons-en à Sam et Addison qui terminait enfin ensemble en fin de saison 4, dans toutes les dernières secondes. Croyez-le ou non, il faudra à nouveau attendre les dernières secondes de cet épisode pour les voir ensemble ! Je veux bien qu'on joue sur la frustration du public de temps à autres mais en l'occurence, c'était bien mal venu parce que c'est un peu le seul truc qui nous intéressait vraiment. Au final, on ne comprend rien. Se sont-ils vraiment séparés dans un lapse de temps qui reste d'ailleurs encore à définir ? On-ils simplement décidé de cacher leur relation, même à Pete qui était dans la confidence ? Si c'est ça, c'est encore plus con que ce que je croyais. Ce n'est pas en ne s'adressant pas la parole que les autres ne vont se rendre compte de rien. Au contraire ! Nul. Pendant ce temps-là, Naomi terrorise apparemment Dink mais on nous épargne heureusement de la voir à l'oeuvre. Par contre, si on parle de Maya, elle n'apparaît pas une seule fois. Curieux. Puis alors la façon qu'a Sam de faire comprendre les choses à Dink est au choix : ridicule/stupide. Toujours est-il que ça marche et tout le monde il est content. Violet et Pete décident de se marier. Ca sort de nulle part, juste d'une euphorie post-coïtale dont il faut toujours se méfier. Résultat des courses : ils se forcent l'un comme l'autre. Minable. Dans l'idée, ça change des mariages traditionnels, ça c'est sûr, mais le coup de Violet qui recule devant l'autel, de Pete qui vient la chercher (dans une scène soi-disant mignonne) et du mariage qui reprend alors qu'en fait Pete n'y croit même pas non plus, c'est atroce de nullité.
Cooper et Charlotte nous font du bon vieux Cooper et Charlotte. Un truc qui est énervant une fois sur deux et là, pas de chance, c'était énervant. Sheldon est là, au milieu, jaloux comme pas deux. Il ne se réduit plus qu'à ça. J'espère que le fait que Brian Benben soit devenu régulier changera quelque chose pour le personnage, genre obtenir une intrigue décente et non-anecdotique par exemple. Reste enfin les cas médicaux, auxquels j'ai eu du mal à accrocher. L'histoire des frères était bien interprétée mais je suis complètement passé à coté de l'émotion. L'autre cas, plus intéressant et original sur le papier, a été très mal exploité. Des parents qui laissent leur enfant mourir dans une voiture en plein soleil, c'est vrai que c'est pas courant. On comprend bien les inquiétudes d'Addison mais c'est gavant de la mettre systématiquement devant ce type de dilemme. Ca n'apporte plus rien.
// Bilan // Si les scénaristes de Private Practice avaient eu envie de foirer ce Season Premiere, ils n'auraient pas pu s'y prendre mieux ! Quasiment tout était à jeter, ce qui m'a coupé illico le plaisir de retrouver les personnages. Une saison 4 qui commence bien mal.
$#*! My Dad Says [Pilot]
Pilot // 12 58o ooo tlsp.
What About ?
Les relations conflictuelles entre un fils, qui vient de se faire virer de son boulot, et son père, un vieux bougre adepte des formules particulièrement salées. Ils n'ont jamais vécu ensemble mais ils vont pourtant devoir apprendre à se supporter...
Who's Who ?
Créée par Justin Alpert. Produite par David Kohan et Max Mutchnick (Will & Grace, Good Morning Miami). Avec William Shatner (Star Trek, Hooker, Boston Legal) dans le rôle de Ed Goodson, Jonathan Sadowki (American Dreams) dans le rôle de Henry Goodson, Will Sasso dans le rôle de Vince et Nicole Sullivan (Rita Rocks) dans le rôle de Bonnie.
So What ?
Seriously ? Mais comment peut-on partir d'un truc aussi actuel qu'un compte Twitter pour déboucher sur une sitcom aussi ringarde ? Ca dépasse l'entendement et, en même temps, ça n'a rien de surprenant. Je n'ai jamais cru en ce projet car il était bancal dès sa création. Les fameuses citations du vrai père du compte Twitter sont savoureuses parce qu'elles sont complètement barrées, souvent graveuleuses et hyper vulgaires ! C'était tout simplement impossible à retranscire en l'état dans une sitcom d'un grand network, qui plus est un network aussi conservateur que CBS. Les dialogues ne sont du coup pas du tout à la hauteur et ce cher William Shatner, aussi talentueux soit-il, ne peut rien y faire. Du haut de ses 79 ans, y'a pas à dire : il se donne à fond ! Respect. Mais bon, une fois que toutes les blagues possibles sur les homos ont été faites, il ne restait plus grande vitalité aux dialoguistes. Les scénaristes ? Je ne suis même pas certain qu'il y en ait. Tout est basé sur les conversations du héros et de son père. Il n'y a rien d'autre, à part deux personnages secondaires totalement insipides. Franchement, à moins que Betty White ne vienne interpréter le rôle de la mère, je ne vois pas ce qui pourrait sauver cette sitcom naze, absolument pas drôle. Je ne reviendrais pas, c'est sûr et certain. Décidémment, entre $#*! My Dad Says et Mike & Molly, CBS a complètement raté le coche en cette rentrée. Ca reste dans la lignée de ce qu'ils faisaient déjà en même temps...
Grey's Anatomy [7x 01]
With You I'm Born Again (Season Premiere) // 14 32o ooo tlsp.
Le final de la saison 6 de Grey's Anatomy était tellement fort et tellement marquant que j'y ai repensé tout l'été, que je l'ai revu, et finalement, j'ai l'impression de n'avoir jamais quitté le Seattle Grace dans ma tête. Alors ils ne m'ont pas manqué mais j'étais heureux de les retrouver, même dans un sale état. A vrai dire, ça aurait pu être pire. J'aurai d'ailleurs préféré que ce Season Premiere se situe juste après le drame, pas quelques semaines plus tard. J'aurai voulu assister à plein de séances de thérapie, j'aurai voulu les voir craquer un à un, souffrir... mais ça c'est mon coté Meredith "Dark Twisted" Grey. L'option choisie est plus grand public mais elle confirme que même en s'adressant au plus grand nombre, Shonda Rhimes réussit à proposer une série réfléchie et profonde.
Il y a ceux qui ont souffert mais qui se sont vite remis, parce que la vie continue. C'est sur eux que l'on s'attarde le moins et c'est bien normal. Callie et Arizona trouvent malgré tout le temps d'être super cute: il y a des choses qui ne changent pas. Mark Sloane a pris quelques cheveux blancs supplémentaires et son épaule est toujours celle de toutes les confidences. Richard, grâce à la décision pas si surprenante de Derek redevient le Chief. C'est une perspective qui ne m'a jamais emballé. Ca a au moins été fait avec humour et bonne humeur. Et puis Teddy s'est définitivement détachée d'Owen et batifolle désormais avec le Dr. Perkins, interprété par James Tupper (que j'adore, Men In Trees oblige). Meredith les surprend. Une bonne vieille méthode qui a souvent fait ses preuves dans la série. Je l'ai dit, il y a des choses qui ne changent pas. Et ce n'est pas un mass murderer qui empêchera les gens de coucher au Seattle Grace ! Lexie, après un long travail sur elle-même et quelques crises, fait partie de ceux qui vont mieux. Quant à Alex, il n'allait pas bien avec le drame, il ne va pas mieux après, mais il est hors-concours de toute façon. C'est sa connerie qui le ronge et je crois qu'il n'y a plus rien à faire. A la place des scénaristes, j'opterai une bonne fois pour toutes pour le suicide.
Et puis il y a ceux qui ont souffert et qui souffrent toujours. Ils mettront sans doute du temps avant d'oublier (si cela est possible) et ce sera intéressant de les voir évoluer avec ce nouveau paramètre, ou "recoller les morceaux" comme le dit si bien Miranda. Définitivement, Chandra Wilson est une actrice formidable. Ses scènes étaient empreintes d'une émotion incroyable, que ce soit celle où elle s'enfuit de Seattle ou celle où elle rompt avec son homme parfait parce qu'elle est détruite. Je ne m'attendais pas à ce que ça se termine de cette façon pour tous les deux. C'est finalement pas plus mal, puisque plus simple que ce que j'avais imaginé. Une histoire de tromperie aurait été bien mal venue en ce début de saison. Derek est (encore) un nouveau Derek, en quête d'adrénaline, de sensations fortes. C'est peut-être le seul truc qui m'a vraiment dérangé dans cet épisode. Je n'aimais plus tellement le Derek d'avant mais je crois que je ne vais pas non plus aimer ce nouveau. Heureusement, Meredith lui tient tête et prouve une fois de plus qu'elle est devenue une grande personne. Je pense qu'elle fait bien de ne pas lui parler de sa fausse-couche, mais comme on est dans Grey's Anatomy, on se doute que Derek finira par l'apprendre. Et je sens qu'April va faire une gaffe ! Il y a enfin notre Cristina, qui nous a offert la plus belle scène de l'épisode dans le bureau du Dr. Perkins. C'était bouleversant, pesant. C'était vraiment très beau, à l'image du mariage qui a suivi, peu conventionnel, à son image. Aujourd'hui, ce n'est plus elle qui doit réparer Owen mais Owen qui doit la réparer. Et je ne suis pas sûr que le mariage soit suffisant.
// Bilan // "Les cellules du corps humain se régénérent en moyenne tous les 7 ans". Après une excellente saison 6 et un double épisode final magistral, le temps est venu pour Grey's Anatomy de se régénérer. Le cap des 7 ans est arrivé et la série médicale n'a pas pris une ride, ou alors juste une seule, microscopique. Il y a des choses qui ne changent pas : moi je l'aime comme au premier jour.
Raising Hope [Pilot]
Pilot // 7 31o ooo tlsp.
What About ?
A 23 ans, Jimmy Chance fonce droit dans le mur. Il n'a pas de but dans la vie, pas d'envie. Il nettoie des piscines pour gagner un peu d'argent et passe ses nuits à faire la fête. Il vit toujours chez ses parents. Tout va changer le jour où il a va coucher avec une femme envoyée en prison, ce qui l'oblige, le jour où elle accouche, à s'occuper lui-même du bébé. Sa famille va alors l'aider. Ou plutôt tenter de l'aider...
Who's Who ?
Créée par Greg Garcia (My Name Is Earl). Avec Lucas Neff alias Jimmy Chance, Martha Plimpton (vue l'an passé dans Fringe et Grey's Anatomy) dans le rôle de Virginia Chance, Garret Dillahunt (Terminator) dans le rôle de Burt Chance, Shannon Woodward (The Riches) dans le rôle de Sabrina et Cloris Leachman (Malcolm, Ellen, Phyllis, Mary Tyler Moore Show...).
So What ?
De toutes les nouvelles comédies lancées cette saison, Raising Hope fait le pari de l'originalité sur un ton décalé et légèrement cynique qui n'est pas sans rappeler My Name Is Earl. Rien de très étonnant, elles partagent toutes les deux le même créateur, Greg Garcia. Earl m'a vite saoulé, mais j'ai l'agréable impression qu'il faudra plus de temps à la famille Chance pour me donner envie de zapper. Ils sont stupides et paresseux mais super attachants. Il faut dire que le casting est très réussi, à commencer par ce jeune Lucas Neff, dont c'est le premier grand rôle, et Martha Plimpton, dont je suis un fan absolu. Le pilote est énergique, rempli de bonnes idées (je pense spontanément à Bébé Jimmy qui passe sa tête par le trou de la voiture), bien réalisé et osé, quand même. Ca m'a même fait penser à Weeds par moment, pour le coté barré. Evidemment, comme on est sur la Fox, c'est beaucoup plus sage que ça ne pourrait l'être et les dialogues ne sont pas aussi finement écrits. Mais il y a de l'idée... Le double-vomi sur "Princess Beyoncé", fallait quand même oser ! Le coup de la chaise électrique aussi.
Irrévérencieuse et sympathique, Raising Hope a toutes les cartes en main pour devenir une série sur laquelle il faudra compter cette saison. A un détail près : depuis quand les sitcoms marchent sur la FOX ?
Running Wilde [Pilot]
Pilot // 5 6oo ooo tlsp.
What About ?
Steve Wilde est riche, sans aucun sens moral et désespèrement solitaire. Emmy Kadubic est écolo, elle vit au beau milieu de la jungle amazonienne avec sa fille, pas du tout heureuse de son nouveau mode de vie. Amoureux l'un de l'autre lorsqu'ils étaient jeunes, aujourd'hui ils sont on ne peut plus opposés. Mais le destin va les faire se retrouver pour le meilleur et pour le pire...
Who's Who ?
Créée par Will Arnett et Mitchell Hurwitz (Arrested Development, Les Craquantes). Avec Will Arnett (Arrested Development, 30 Rock) dans le rôle de Steve Wilde, Keri Russell (Felicity) dans le rôle de Emmy Kubadic, Robert Michael Morris dans le rôle de Mr. Lunt, Mel Rodriguez dans le rôle de Migo Salazar, Stefania Owen dans le rôle de Puddle Kubadic et David Cross dans le rôle de Andy.
So What ?
Comme je le craignais suite au visionnage des bandes-annonces, Running Wilde est une sitcom sympa. Mais juste sympa. J'aime beaucoup Will Arnett mais tout repose sur ses épaules et je crois que c'est trop lourd pour lui. Il est fait pour des rôles secondaires haut-en-couleurs, c'est un sidekick parfait, mais dans un rôle principal il risque de devenir vite lourd. Il ne l'est pas dans ce pilote mais on en en est quand même pas loin. Faut dire que son personnage est plus détestable que drôle tout compte fait. Face à lui, Keri Russell se débrouille bien. Je suis content de la revoir et dans le registre de la comédie, elle n'est apparemment pas mauvaise. Après, on en revient toujours au même problème : le héros prend tellement de place que son personnage à elle ne peut que paraître fade à coté. Elle a du répondant mais est-ce que ce sera suffisant ? Les personnages secondaires ne sont pas extraordinaires, hormis celui incarné par David Cross qui sera récurrent, et puis la petite fille aussi. C'est une bonne idée de la faire narrer le pilote (et peut-être les suivants). Elle apporte un soupçon de naïveté bienvenue. L'aspect romantique du show ne me dérange pas mais je ne vois pas bien ce que ça peut donner. Ah et j'ai toujours rêvé d'habiter dans une cabane dans un arbre, alors forcément ce passage m'a beaucoup plu ! Sur le coup, ça avait un tout petit petit coté Pushing Daisies bien charmant. On ne rit finalement pas beaucoup, d'autant que la blague du cheval est ré-utilisée plusieurs fois alors que ça ne pouvait être drôle qu'une fois. Et puis même si c'est une comédie et qu'il ne faut pas trop en demander de ce point de vue-là, l'enchaînement des événements n'est tellement pas crédible que ça en devient exaspèrant.
Running Wilde aurait fait un petit film romantique sympathique. Sauf qu'on nous aurait forcément collé la diva Heigl ou éventuellement Jennifer Aniston (que j'adore mais bon) à la place de Keri Russell et je ne sais quel acteur au physique avantageux au lieu de Will Arnett. On gagne donc au change ! Mais comment la sitcom pourra tenir sur la longueur ? Il va falloir faire rire plus que ça les gars...