Cougar Town [2x 01]
All Mixed Up (Season Premiere) // 8 32o ooo tlsp.
Je préfère vous le dire tout de suite : je n'ai aucune raison valable d'avoir regardé le premier épisode de la saison 2 de Cougar Town avant le pilote de The Event ou le retour de Glee. Ca m'a pris comme ça, comme une envie de pisser. Il fallait que je me le fasse avant de me coucher ! C'était peut-être l'impatience de retrouver le temps de quelques scènes Courteney Cox et Jennifer Aniston puisque cette dernière était l'invitée de marque de l'épisode. Ou pas. J'ai beaucoup aimé Friends en son temps mais je n'en suis pas vraiment nostalgique. Elle s'est arrêtée un an trop tard pour moi. Mais là n'est pas le sujet ! En psy baba cool un peu barrée, Jennifer était au top ! Bon on sentait qu'elle découvrait un peu ses répliques en même temps que nous mais passons. Mais les scénaristes ont tellement misé sur elle qu'ils ont un peu zappé que Courteney était en face. L'une brillait, l'autre était juste contente de retrouver sa bonne vieille copine. Dans tous les cas, c'était plus réussi que la venue de Lisa Kudrow. Je l'adore elle aussi mais son rôle de dermato psycho-hystéro n'était pas des plus réussis. A quand une réunion Courteney/Jennifer/Lisa ? Je suis sûr que techniquement et scénaristiquement ce serait possible. Dans le même genre, je sens bien un petit crossover Cougar Town/Mr. Sunshine plus tard dans la saison. Avouez que ce serait sympa. Et tant pis si la sitcom doit utiliser Friends pour buzzer. C'est mieux que de ne pas buzzer du tout. Cela dit, le résultat audimatique n'a pas été tellement concluant.
Comme le générique l'a malicieusement fait remarquer, il s'agit de "(Still) Cougar Town", en clin d'oeil aux discussions de changement de titre de la série qui n'ont pas abouties. On retrouve donc les mêmes défauts qu'en saison 1 : les filles d'un coté, les garçons de l'autre. Je n'aime pas tellement ce schéma qui, en voulant ratisser large, perd un peu tout le monde. Pour ma part, j'ai toujours un peu de mal avec les délires de Grayson, Andy et Bobby, quoique le Hug Contest de la fin était bien trouvé. Le drinking game était pas mal non plus. Très original ! Pour les petits happenings de ce genre, les auteurs sont assez bons. Pour le reste, beaucoup moins. Le duo Laurie/Travis était très sympa, comme d'hab'. Bon et puis Ellie n'était pas si présente que ça mais en forme. La fin de l'épisode est agaçante. Une petite musique tristoune et les personnages qui se serrent dans leurs bras et qui s'aiment très fort : mouaiiiis. Je pardonne pour cette fois parce que c'était le retour, la joie, tout ça. Mais que ça ne se reproduise plus systématiquement !
// Bilan // Un Season Premiere illuminé par la présence de Jennifer Aniston et très sympathique dans l'ensemble. Rendez-vous cet hiver pour un petit état des lieux de la saison 2 de Cougar Town...
Tueurs En Séries [Episode du 24 Septembre]
Au programme cette semaine : l'Empire HBO de A à Z à l'heure de l'arrivée de Boardwalk Empire, le best-of de l'actu avec Ryan Murphy en guest-star, America Ferrara revient sur la fin d'Ugly Betty pour nous, les réponses à vos questions, le retour d'In Treatment...
Lone Star [Pilot]
Pilot // 4 1oo ooo tlsp.
What About ?
Robert Allen est un ambitieux et brillant businessman qui a fait fortune dans l'industrie du Pétrole. Il a réussi à se construire en parallèle deux vies amoureuses à deux coins opposés du Texas. Il jongle avec deux identités et... deux femmes ! "Bob" vit à Houston avec Cat, sa femme, la fille d'un riche magnat du pétrole. A 400 kilomètres de là, dans la petite ville de Midland, il est "Robert" et vit avec sa douce et naïve petite-amie Lindsay pendant qu'il escroque les investisseurs locaux. Mais son beau-frère commence à avoir quelques suspicions sur ses faits et gestes. Son secret est en danger...
Who's Who ?
Créée par Kyle Killen, dont c'est la première série. Pilote réalisé par Marc Webb (500 Jours Ensemble). Avec James 'Jimmy" Wolk dans le rôle de Robert Allen, Adrianne Palicki (Friday Night Lights) dans le rôle de Cat Thatcher, Eloise Mumford (Crash) dans le rôle de Lindsay, Jon Voight dans le rôle de Clint Thatcher, David Keith (The Class) dans le rôle de John Allen, Mark Deklin dans le rôle de Trammell Tatcher, Bryce Johnson (Popular) dans le rôle de Drew Thatcher...
So What ?
Je ne sais pas si je dois sauter de joie ou pleurer après le visionnage de ce pilote parfait. Ce sera un peu des deux, certainement. Il ne faisait aucun doute depuis l'annonce du projet que la FOX allait droit dans le mur avec une telle série. Elle a eu le courage d'aller jusqu'au bout, elle a obtenu le soutien des critiques américains, elle lui a offert une case difficile mais prestigieuse (face à Dancing With The Stars, les sitcoms de CBS et The Event, mais après Dr. House), mais le public est roi et le public n'a pas voulu de Lone Star. Le public n'a pas le coeur assez grand. Et le public n'est pas prêt. Des séries audacieuses, qui prennent des risques, des séries dites "du câble", ça n'est pas pour tout de suite sur les grands networks. Il faut du fast-food, il faut du calibré, il faut du facile. Il faut Les Experts à pétaouchnoque et les Desperate Connasses. Pardon d'être aussi amer mais ça me fait un peu de peine tout ça. C'est trop injuste.
A l'image de son charismatique héros, le pilote de Lone Star a un charme fou. Il m'a fait l'effet d'un coup de foudre. Pas seulement parce qu'il est beau et magistralement réalisé, tout en finesse et en sobriété, mais aussi et surtout parce qu'il vous embarque sans perdre une seule seconde sur un territoire presque inexploré. Je me souviens qu'à l'origine, on parlait du personnage principal comme d'un polygame. Or, Big Love l'a déjà fait et aucune autre série ne le refera plus jamais aussi bien. Robert n'est pas un polygame. Il mène une double vie, il est amoureux de deux femmes. Mais est-ce la même chose ? Si la nuance est fragile, elle existe pourtant bel et bien. Il n'est pas question de narcissisme de sa part, ni de machisme et encore moins de conviction religieuse. Il a souffert d'un manque d'amour immense en étant enfant et il a besoin en grandissant de le combler. C'est ainsi que je le comprends. Je ne cherche pas à le défendre. La description de son quotidien singulier n'est d'ailleurs pas complaisante. Elle est simplement trépidante car remplie d'enjeux. Chaque scène a sa raison d'être, chaque rencontre est pleine de potentiel. Chaque personnage, même secondaire, bénéficie d'un portrait bref mais léché. Chaque acteur est inspiré, des vieux loups (Jon Voight, David Keith) aux jeunes premiers (Jimmy Volk bien-sûr, époustouflant, et Bryce Johnson), en passant par les débutantes (Eloise Mumford est craquante, malgré sa pas si vague ressemblance avec la Diva Heigl). La bande-son est irréprochable (un Heartbeats ne se refuse jamais) et ma foi, j'ai été plus d'une fois touché. Mon Dieu. Ce pilote est vraiment parfait ! Et dire que bientôt Andie McDowell foulera ces Terres...
Lone Star entre dans la légende. La série préférée de la rentrée par la critique américaine est aussi celle qui a fait le pire démarrage. Dans quelques années, quand ses acteurs auront du succès dans d'autres séries ou au cinéma, on sera quelques-uns à se souvenir de là où ils ont commencé : entre Midland et Houston, entre ciel et désert, entre drama indie et soap corsé, entre doux rêve et dure réalité. Et on aura un peu de peine parce que des rendez-vous manqués comme celui-là, c'est à désespérer de la télé...