Hung [2x 08]
"Third Base" Or "The Rash" // 2 42o ooo tlsp.
8ème épisode de la saison (sur 10, bon Dieu que c'est cruel !) et Hung se réveille enfin ! Les scénaristes se sont enfin décidés à faire avancer les choses et surtout du coté de l'histoire d'amour entre Frances et Mike. Parce qu'il s'agit bien d'une histoire d'amour, Mike le confirmant en lâchant un "Je t'aime" désespéré. Et enfin, ils sont amenés à découvrir le pot-aux-roses. Techniquement pour l'heure, Mike n'a pas tout compris. Tanya a préféré fuir (de manière ridiculement drôle) plutôt que de s'expliquer. Rendez-vous donc au prochain épisode pour le dénouement de l'affaire, à moins que l'on nous avance attendre une semaine de plus. Ce ne serait pas étonnant. Des personnages importants de la semaine dernière ne sont pas apparus dans cet épisode, comme Lenore et la frigide. Bref, je retiendrais surtout le passage où Frances fait bien comprendre à Tanya qu'elle est un être humain, pas une machine à billets. Elle m'a touché sur le coup. Tanya ne m'a pas paru vilaine pour autant étant donné qu'elle force sa nature mais qu'elle se sent très mal vis à vis de ce qu'elle fait. Et on touche là un thème important de la série : la culpabilité. C'est peut-être marrant de jouer au mac mais y'a un moment où c'est difficile à assumer quand on a un tant soit peu d'humanité. Tanya a fait du mal à Frances et si elle veut poursuivre son business, il va falloir qu'elle s'habitue car ce ne sera pas la première et la dernière fois qu'un truc comme ça va arriver... Dommage que le "coach" Charlie n'apparaisse pas.
Je m'étais trompé : les plaques qui recouvrent le corps de Jessica ne sont pas le signe qu'elle est enceinte. C'eut été trop facile. C'est le signe qu'elle n'est plus heureuse avec Ron. Sauf qu'il n'a rien compris ! Il en revient encore et toujours à Ray alors qu'au fond, le problème c'est lui. Et Jessica. Mais Ray, c'est presque une autre histoire. Leur concurrence existe bel et bien mais elle n'a pas lieu d'être. A nouveau touché dans sa virilité, Ray ne peut pas s'empêcher de vouloir prouver qu'il est un homme avec une grosse bite et de grosses couilles. Alors, malgré son épaule déboîté, il sauve son équipe de baseball de la défaite. C'est marrant, je ne suis pas expert en la matière mais j'ai eu l'impression que Thomas Jane n'était pas très à l'aise avec la batte. Bon par contre, la tenue réglementaire lui va très bien et met ses formes en valeur bien comme il faut ! Ce petit coté "Friday Night Lights" de l'épisode m'a plu. J'ai retrouvé le charme un peu perdu de la saison 1. Je suis en revanche très déçu par le peu de temps d'antenne accordé aux enfants. Le début de saison laissait penser qu'ils prendraient plus d'importance et finalement pas tant que ça. Au rayon des scènes avortées, je me demande pourquoi le passage entre Damon et Tanya a été coupé au moment où il allait vraiment commencer. Quel intérêt alors de l'amorcer ? Sinon, c'est devenu une habitude, on a eu droit au "cas sexuel" de la semaine. Comme The Good Wife a son cas judiciaire et Castle son cas policier. C'était moins dénudé que d'habitude mais assez marrant. Un handjob aquatique violent !
// Bilan // Hung retrouve un peu de sa superbe avec ce joli petit épisode, bien écrit et qui fait avancer le schmilblik.
Persons Unknown [1x 11]
Seven Sacrifices // Available Online only
Cette semaine, pour la première fois depuis quelques épisodes, je ne me suis pas ennuyé devant Persons Unknown. Le problème, c'est que ce n'est pas parce que c'était passionnant. C'est parce que c'était hyper agaçant de tous les cotés. Plus on approche de la révélation, plus ça sent le coup foireux. D'ailleurs, il n'y a plus tellement grand chose à apprendre. On sait désormais qu'il existe au moins 27 villages tel que celui que l'on connaît. Je précise que je n'avais rien compris la semaine dernière tellement je m'étais ennuyé. Ensuite, selon l'aveu d'Ulrich, l'expérience consiste à prouver que la personnalité d'un être humain est conditionnée par ce qui l'entoure et que cela peut donc être changé et manipulé, ou disons "programmé. Euh... Je cherche où est la surprise et l'originalité de la chose. J'espérais être surpris, soufflé. On est très loin du compte ! On va donc faire avec. De toute façon, l'idée maintenant est d'exterminer la fine équipe puisque le Programme n'a pas réussi à faire des kidnappés de bons soldats. C'est le seul enjeu qui reste. Parce qu'on se doute bien que l'expérience se poursuivra dans d'autres villages avec d'autres protagonistes pendant encore longtemps...
Toutes les scènes avec "la méchante" ne prennent pas. C'est cliché et raté. J'étais en revanche surpris de retrouver le premier Night Manager qui a finalement été sauvé des flammes. Il a juste perdu un oeil, ce qui lui donne une certaine contenance. Ca n'a pas grand intérêt en même temps. Un peu comme la relation qui s'est nouée entre Ulrich et Janet. Le petit jeu de cette dernière est très clair. Elle a compris qu'Ulrich était fou d'elle et s'en sert pour apprendre la vérité et trouver un moyen de s'en sortir. Elle fait bien, mais c'est énervant à regarder. Mais pas autant que sa haine envers Joe, presque inexplicable tant elle est passée d'un comportement à son extrême vis à vis de lui. De toute façon, ce qui est particulièrement agaçant à regarder, c'est ce grand jeu de faux semblants. Tout le monde se ment, personne n'a confiance en personne. Je comprends bien le message des scénaristes et sa supposée profondeur mais je n'y vois aucun intérêt, encore une fois. Dans tout ça, les aventures de Kat et Renbe qui sont de retour à San Francisco paraissent presque prenantes. C'est assez classique dans le thème de la conspiration, ça me fait pas mal penser à Prison Break. Donc ça se laisse suivre. Je passe sur les approximations et les raccourcis. Très agaçants eux aussi.
// Bilan // NBC a choisi de ne pas diffuser cet épisode, pourtant important en termes de révélation, pour passer directement et plus vite au Series Finale. D'un point de vue qualitatif, il est effectivement dispensable. Je ne vois pas comment je pourrais apprécier les deux derniers épisodes mais j'ai encore un tout petit peu d'espoir...
The Big C [1x 02]
Summer Time // 1 o7o ooo tlsp.
Lorsqu'un pilote nous souffle, on a toujours peur que le deuxième épisode ne soit pas à la hauteur. Et dans 90% des cas, il ne l'est effectivement pas. Pas avec The Big C. J'ai été traversé à nouveau par le même enthousiasme et la même émotion. Je risque de me répéter énormément dans les prochaines reviews mais je tiens à le dire : Laura Linney est époustouflante. Il se passe un milliard de choses dans le plus simple de ses sourires. Et ils ne se ressemblent jamais. Madame sait s'adapter à la situation. Normal, madame est une grande actrice et il est temps que le monde entier s'en rende compte. Ce rôle lui colle à la peau. Il l'inspire. Et puis on ressent son bonheur de jouer. C'est communicatif. The Big C ne m'offre pas ce que j'attendais. Je me doutais qu'il ne s'agirait pas d'une série déprimante comme beaucoup ont pu le craindre, mais je ne pensais pas qu'elle me donnerait à ce point le sourire...
J'avais quelques réserves quant au fait que Cathy choisisse de ne pas révéler tout de suite son cancer à ses proches. Je n'en ai plus. J'ai saisi la nuance et tout l'intérêt : ce qu'elle veut par dessus tout c'est profiter de la vie, la vie de tous les jours, la vie simple, la vie qu'elle aurait dû avoir si elle ne s'était pas laissée aller, si elle l'avait prise à bras-le-corps; et à partir du moment où elle annoncera sa maladie, on ne la traitera plus comme une femme normale mais bien comme une malade. Et alors, elle ne profitera plus de rien car elle ne lira que de la tristesse et de la pitié dans les yeux de ceux qui l'entourent. Elle a donc encore plus de mérite et de courage. Notamment quand elle bataille avec son fils pour qu'il reste près d'elle car elle sait que cet été-là est peut-être son dernier sur cette Terre. Elle s'expose à sa rage et à sa haine mais comme elle le dit : elle sait qu'il l'aime et qu'il l'aimera quoi qu'il arrive au bout du compte. Le message final peut paraître facile mais il est présenté au sein de la série de manière subtile. C'est moins qui suis facile. Et Dieu que cette série est subtile !
Si sa copine de Showtime Tara a de multiples personnalités, Cathy n'est pas en reste. Elle est multi-facettes et chacun des protagonistes qui gravitent autour d'elle en représente une. Elle est la mère, je l'ai déjà évoqué; mais elle est aussi la femme, et son duo atypique avec son mari fonctionne à merveille, plus encore dans cet épisode que dans le pilote. Elle est la soeur, "judgmental" mais bienveillante car ce n'est pas incompatible. Là encore, le duo est plus que convaincant. Individuellement, lui ne serait peut-être pas très intéressant mais avec elle, c'est l'alchimie parfaite. Je note que c'est le premier clodo que je trouve désirable. Sans doute parce qu'on nous épargne l'odeur, de fait. Cathy est aussi une éducatrice et c'est peut-être là que ça coince si l'on veut être tâtillon. Elle adopte plus ou moins les mêmes méthodes avec Andrea qu'avec son fils. Où est la valeur ajoutée ? Quoiqu'il en soit, Gabourey Sidibe m'éclate ! C'était très marrant de la voir débarquer à chaque fois avec sa boisson fluo ou son paquet de chips. La course-poursuite façon Paintball était pas mal non plus. C'était délirant mais pas au point d'être ridicule. Enfin, Cathy est une voisine future-amie en devenir. Ses rapports avec Marlene restent difficiles mais la mégère finira par se laisser apprivoiser à coup sûr ! Mais une vraie amie de Cathy manque quand même un peu au tableau. J'attends Cynhtia Nixon de pied ferme.
// Bilan // "I Want To Do It In The Grass" "What ? You Want Me To Do You In The Ass ?!" Brilliant !
Weeds [6x 02]
Felling And Swamping // 1 o4o ooo tlsp.
Aujourd'hui, les scénaristes de Weeds, Jenji Kohan en tête, peuvent bien faire ce qu'ils veulent : on leur pardonne tout. La série a atteint un tel niveau d'improbabilité que plus rien ne nous choque vraiment. Ca pourrait être problématique mais pas tellement puisque l'écriture des dialogues est toujours le gros point fort, associé au talent des acteurs. Le Season Premiere était de bonne facture et ce deuxième épisode l'est tout autant. La série se ré-invente sous nos yeux et de manière un peu plus crédible que lors de la saison 3. Tout va évidemment très vite et la chance, si l'on peut dire, est une fois de plus du coté des Botwin Newman ! Dans un grand moment d'inspiration, c'est ainsi qu'Andy a choisi de renommer la famille. Il devient Randy, Nancy Nathalie (à la française s'il vous plaît, avec le bel accent de Mary-Louise Parker), Shane devient Shawn et Silas... Mike ! Avec une facilité déconcertante, tout le monde obtient de nouveaux papier d'identité et de nouveaux permis de conduire et c'est parti pour une nouvelle vie. L'option Canada me plaisait bien, mais les blagues sur la prononciation des mots américains à la canadienne nous auraient vite gavé. L'Alaska ? J'aurais adoré ! Je suis fan de cet état. Je veux y finir mes jours et y mourir paisiblement. Bon, c'eut été un peu extrême comme changement de décor mais nettement plus dépaysant ! Ce sera finalement Seattle et sa pluie. C'est autre chose que la Californie et le Mexique mais je suis sûr que ça aura son charme aussi. L'ambiance sera peut-être plus tournée vers la nostalgie, la saison sera peut-être plus dépressive... Ma foi, pourquoi pas ?
L'épisode est truffé de moments amusants qu'il serait inutile de retranscrire mais je tiens quand même à mentionner la leçon de morale de Nancy à l'encontre de Shane que l'on attendait plus ! Elle s'est complètement foirée, sans surprise. Elle n'est tellement pas légitime. Elle ne l'a jamais vraiment été d'ailleurs. La petite tape dans les fesses pour finir, c'était ridicule. Eh bien malgré tout ça, je reste fana de Nancy. Enfin Nathalie. Tant qu'elle enlève sa perruque grunge... Moi qui suis par contre moins fan de Silas habituellement, il m'a agréablement surpris. C'est un peu le boulet dans l'histoire mais pas parce qu'il est collant ou idiot (quoique des fois, il est pas très malin). Non, c'est parce que c'est le plus sensé de tous ! Il l'a bien prouvé dans cet épisode mais il choisit de suivre sa famille malgré tout. Jolie scène quand il a les larmes aux yeux, prêt à les abandonner. Hunter Parrish a grandit sous nos yeux et il est devenu bon. Et beau. Deux épisodes et il n'a pas encore enlevé sa chemise. Ca ne tourne pas rond ! Andy : rien à redire. Sans Audrey, il redevient celui que l'on adore. Et puis il y a le cas Shane. Il est super énervant, son jemenfoutisme est particulièrement agaçant, mais c'est le personnage qui a le plus évolué depuis le début. Et quelle évolution ! Sinon, la menace Esteban en fin d'épisode : mouais. Y'avait sans doute mieux pour terminer l'épisode. On se doute bien qu'il est à la recherche de Nancy ! Toujours pas de Doug. Et il ne me manque pas. Isobel et Celia en revanche...
// Bilan // Weeds se ré-invente et ré-invente ses personnages au cours d'un road-trip amusant, parfois émouvant, qui inaugure de bonnes choses pour la suite. La saison 6 ne sera a priori pas la saison de trop...
[DNES Awards 2009/2010] Meilleur Drama du Câble
Voici venue la dernière catégorie, sans doute la plus prestigieuse et la plus convoitée. J'en profite pour vous remercier de votre participation tout au long de cette seconde édition des DNES Awards, en espérant que l'initiative et le déroulement vous ont plu. Les résultats seront dévoilés en intégralité Mardi prochain. Un merci particulier à ceux qui ont relayé l'opération sur Twitter !
Dans la catégorie "Meilleur Drama du Câble", les nommés sont : Big Love (HBO), Breaking Bad (AMC), Damages (FX), Dexter (Showtime), Mad Men (AMC) et Sons Of Anarchy (FX).
Elles ne sont pas passées loin d'une nomination : True Blood (HBO), Treme (HBO), Justified (FX).
Et puis quoi encore ? Les DNES Awards, c'est pas l'armée du salut ! : Spartacus: Blood & Sand (Starz).
[DNES Awards 2009/2010] Meilleur Drama de Network
Oui, j'ai choisi de diviser la catégorie "Meilleur Drama" en deux parties. Ca permet évidemment de citer plus de séries, je ne cache pas l'astuce, mais c'est aussi et avant tout parce que je pense que les Emmy Awards devraient en faire de même. Il y a désormais une telle disparité entre ce que l'on peut faire sur un network et sur le câble que la concurrence devient déloyale...
Dans la catégorie "Meilleur Drama de Network", les nommés sont : Brothers & Sisters (ABC), Friday Night Lights (NBC), Fringe (FOX), Grey's Anatomy (ABC), Lost (ABC) et The Good Wife (CBS).
Elles auraient pu être nommées aussi : Parenthood (NBC), Chuck (NBC), Dr. House (FOX), 24 (FOX)...
Les nommer ? Soyons sérieux... : Gossip Girl (CW), Les frères Scott (CW), Smallville (CW), 90210 (CW), Heroes (NBC), V (ABC)...
Tueurs En Séries [Episode du 27 Août]
Au programme cette semaine : Quand Les Simpson, les Desperate Housewives et Les Experts étaient jeunes, le retour de Spike, Jennifer Aniston arrive à Cougar Town, Sookie et Bill se sont mariés, le retour de David Cross et Will Arnett, en attendant les Emmys, la saison 2 de The League, et la websérie les Fat Checkers avec Luke Perry et Zach Gilford.
Melissa & Joey [Pilot & 1x 02]
Pilot & Moving On // 2 2oo ooo tlsp.
What About ?
Ancienne rebelle d'une famille de politiciens, Mel finit contre tout attente par embrasser, elle aussi, la voie de la politique. Sa vie change du tout au tout lorsqu'à la suite d'un scandale, sa soeur atterrit en prison tandis que son beau-frère prend la fuite. Mel doit alors prendre en charge sa nièce Lennox et son neveu Ryder. Parce qu'elle ne peut s'occuper d'eux à temps complet, elle engage Joe, un demandeur d'emploi qui va devenir la "nounou" de la famille...
Who's Who ?
Créée par Bob Young (Dinosaurs, Mes Deux Papas, Drôle de Vie) et David Kendall (iCarly, Quoi de neuf docteur ?).
Avec Melissa Joan Hart (Sabrina l'apprentie sorcière) dans le rôle de Melissa, Joey Lawrence (Petite Fleur) dans le rôle de Joey, Nick Robinson dans le rôle de Ryder, Tracey Fairaway dans le rôle de Lennox et Elizabeth Ho dans le rôle de Rhonda.
So What ?
Après l'échec récent de 10 Things I Hate About You, ABC Family tente à nouveau de lancer une sitcom de son cru. Pour se faire, elle a fait appel à des habitués du genre : des scénaristes qui ont officié dans de nombreuses sitcoms des années 80 voire 90 à destination des adolescents et deux stars de l'époque. Ca me fait un peu penser à la stratégie de la CW avec Life Unexpected mais dans le domaine du drama pour ados. Sauf que c'est moins réussi. Beaucoup moins. Le genre de la sitcom a beaucoup évolué et pas plus tard que la saison passée, on a eu droit à quelques beaux bijous. Melissa & Joey, à coté, avec ses rires enregistrés, ses décors en carton pâte et ses acteurs approximatifs, c'est juste pas possible. C'est ultra ringard. Le public de la chaîne, qui est abreuvé à longueur de journées de rediffusions de Sabrina justement, ou Parents à tout prix ou Ma Famille d'abord, doit forcément y trouver son compte mais on est en 2010 les gars, quoi... Là où Hot In Cleveland avait une excuse (la nostalgie, Betty White), Melissa & Joey n'en a pas !
Pour la petite histoire, j'ai regardé les 10 premières minutes du pilote avec désarroi, avant de visionner les 10 minutes suivantes en accéléré. Et puis j'ai trouvé que ce n'était pas correct alors je me suis infligé le second épisode afin de pouvoir vous exposer exactement les raisons qui font que cette série n'est pas drôle et ne m'a pas décroché un seul petit sourire. D'abord parce que le duo formé par Melissa Joan Hart et Joey Lawrence ne fonctionne pas. Il n'y pas d'alchimie et surtout, ils sont mauvais. Il n'y a d'ailleurs pas de hasard : si on leur a fait garder leur prénom dans la série, c'est parce qu'il était médiocres au point de ne pas comprendre qu'on les appelle par un autre prénom que le leur. J'exagère. Et puis Melissa n'est pas si mauvaise. Son hystérie est juste insupportable dans le pilote mais elle se calme dans le second. Quant au fait qu'elle soit politicienne... hum hum. Elle n'est pas crédible mais de toute façon, elle aurait pu être meneuse de revue ou dame-pipi, le résultat aurait été le même. L'éventuelle insolence dûe à son métier est inexistante. On n'est pas dans Parks And Recreation. Et son neveu et sa nièce, dont la mère est quand même en prison, ne sont pas plus pertubés que ça. Ils sont juste inintéressants et un peu idiots sur les bords. Bon et puis Joey Lawrence, c'est une catastrophe. Ne le connaissant pas, j'avais vraiment l'impression que c'était genre un candidat d'une émission de télé-réalité à qui l'on avait offert un rôle dans la série. Même pas. Il en a fait d'autres avant. Les scénaristes auraient pu au moins utiliser sa plastique qui a l'air irréprochable (bien qu'il soit un peu petit) mais même pas. A quoi sert-il alors bon sang ? Définitivement à rien. Tiens, il est sortie avec Katherine Heigl... Une raison de plus de le détester tiens !
Melissa & Joey est un mix de Madame est servie et Charles s'en charge qui se veut moderne mais qui ne l'est pas l'ombre d'une seconde malgré un schéma "familial" original. Ca passera peut-être auprès d'un public peu exigeant, sur un malentendu, mais c'est certainement l'une des séries les plus dispensables et les moins drôles de l'année !
// Bande-Annonce //
[DNES Awards 2009/2010] Meilleure Comédie
Une fois de plus, ce fut un calvaire de trancher. Je sais que certains d'entre vous regretteront l'absence de Community, d'autres de Glee... Peut-être l'année prochaine ?
Dans la catégorie "Meilleure Comédie" de la saison 2009/2010, les nommées sont : 30 Rock (NBC), Better Off Ted (ABC), Modern Family (ABC), Parks And Recreation (NBC), The Big Bang Theory (CBS) et United States Of Tara (Showtime).
Elles auraient pu être nommées : Community (NBC), Glee (FOX), Bored To Death (HBO), The Office (NBC), Nurse Jackie (Showtime), Weeds (Showtime) How I Met Your Mother (CBS), Larry et son nombril (HBO), Hung (HBO), The Middle (ABC)...
Elles ont tout fait pour ne pas mériter de nomination : Mon Oncle Charlie (CBS), Rules Of Engagement (CBS), Gary Unmarried (CBS), Cougar Town (ABC), Desperate Housewives (ABC), Ugly Betty (ABC), Californication (Showtime), Entourage (HBO)...
No Ordinary Family [Pilot]
Pilot // Diffusion le 28 Septembre
What About ?
Les Powell ressemblent à la famille américaine typique... enfin jusqu'à leur avion se crash au beau milieu de l'Amazonie dans une eau verte et fluorescente. Après ça, disons qu'ils sont un peu moins typiques !
Jim est un policier frustré, artiste contrarié, et sa femme, Stephanie, est une brillante scientifique. Bien qu'ils soient toujours amoureux l'un de l'autre, la passion n'est plus, la routine s'est installée. Tout cela va changer lorsque Stéphanie emmène Jim et leurs enfants adolescents avec elle dans une de ses recherches en Amazonie et que leur avion se crash. Ils réussissent à s'échapper de la carcasse mais leur pilote n'a pas cette chance. Alors qu'ils reviennent à leur vie d'avant, ils se rendent compte petit à petit qu'ils ne sont plus tout à fait les mêmes. Jim se découvre une force spectaculaire, Stephanie peut se déplacer à une vitesse folle, Daphne peut entendre les pensées des gens qui l'entourent, même celles de son petit-ami de 16 ans, et le petit dernier, JJ, se voit doter d'une grande intelligence. Rapidement, les Powell comprennent que tous les pouvoirs du monde ne pourront pas arranger leurs problèmes personnels, juste faciliter leur quotidien...
Who's Who ?
Série créée par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Dirty Sexy Money, Eli Stone) et Jon Harmon Feldman (Dawson, American Dreams, Tru Calling) pour ABC.
Michael Chiklis (The Shield) dans le rôle de Jim Powell, Julie Benz (Buffy, Dexter, Desperate Housewives) dans le rôle de Stephanie Powell, Kay Panabaker (Les Experts) dans le rôle de Daphne Powell, Jimmy Bennett dans le rôle de JJ Powell, Autumn Reeser (The OC) dans le rôle de Katie Andrews, Romany Malco (Weeds) dans le rôle de George St. Cloud et Stephen Collins (7 à la maison) dans le rôle de Dayton King. Christine Chang, Tate Donovan (Damages) et Tom Amandes (Everwood) en guest-stars.
So What ?
C'est la rentrée avant l'heure chez ABC et sur DNES ! No Ordinary Family ouvre donc le bal des reviews des pilotes de la rentrée et je ne pouvais rêver meilleure entrée en matière. Je rappelle qu'il s'agit de la série que vous, lecteurs, avez nommé la plus attendue de la rentrée suite à la session 2010 de Coming Next. Et j'étais plutôt d'accord avec ce choix. Après avoir vu le pilote, je crois que l'on peut dire qu'on ne s'est pas trompé et qu'on a misé sur le bon cheval. Il y aura sans doute de bien meilleurs pilotes (mais pas tant) et la série va être diffusée dans une case particulièrement difficile (face à NCIS et Glee), mais elle a le mérite d'offrir un premier épisode efficace, voire un peu trop...
Le premier sentiment qui m'a traversé l'esprit à la fin des 44 minutes de ce pilote, c'est que je n'avais pas vu le temps passer, que mon envie de voir la suite était intacte, mais que je n'avais rien découvert de plus. On a tellement parlé de la série et on en a vu tellement d'images dans les bandes-annonces qu'il n'y avait quasiment aucune surprise à se mettre sous la dent. Tout s'est déroulé à peu près comme prévu, hormis quelques retouches dû à la disparion des personnages interprétés par Christina Chang et Tate Donovan. Le pilote original se terminait par la ré-apparition de son personnage (de pilote) et un gros plan sur son visage laissant entendre que tout ce qui était arrivé aux Powell n'était pas innocent et qu'il ne faisait pas partie des "gentils" dans l'affaire. Rien de tout ça finalement : on se retrouve avec une simple scène familiale que 7 à la maison n'aurait pas renié, avec petite partie de football improvisée, au ralenti, et toute la mièvrerie qui va avec. Un choix très ABC en somme. C'est dommage de gâcher la fête ainsi mais le reste étant plus que potable, ça passe.
Ma grosse déception vient des 10 premières minutes du pilote où tout se passe très très vite. Le crash a lieu dès la 2ème minute ! Je ne m'attendais pas à ça. C'est trop précipité. L'idée est clairement d'accrocher le public tout de suite et ça pourrait être payant. Mais quelle frustration ! L'accident n'est pas impressionnant du tout, les effets-spéciaux sont très approximatifs, manque de budget oblige j'imagine, et on se retrouve déjà à Los Angeles ! Pas le temps de s'inquiéter pour eux (d'autant qu'on mise à ce moment-là sur l'humour pour dédramatiser) et pas le temps de profiter du talent de Tate Donovan qui ne ré-apparaîtra plus. On enchaîne directement avec la présentation des personnages, qui durera tout le long de pilote, de la situation familiale et de la découverte des pouvoirs. Oui, il y a beaucoup de choses à caser dans ce pilote et c'est à la fois sa force et sa faiblesse. On n'a pas le temps de s'ennuyer mais prendre son temps, c'est quand même mieux pour s'attacher aux personnages. Le maître-mot reste pourtant l'efficacité et la présentation de Jim, interprété par un Michael Chiklis à l'aise, qui donne vraiment l'impression de s'amuser, en est le meilleur exemple. Il nous est rapidement sympathique, tout autant que son collègue joué par Romany Malco que l'on prend plaisir à revoir. Leur duo fonctionne bien. L'humour utilisé n'est ni tordant ni révolutionnaire mais on s'amuse avec eux. Jim finit par devenir touchant quand on se rend compte que ce pouvoir le rend heureux et lui apporte l'assurance et la force dont il a toujours eu besoin. Pas seulement physiquement mais pscyhologiquement aussi. C'est également à travers Jim que l'on introduit ce que j'oserais appeler un fil rouge mais qui n'y ressemble pas encore tout à fait. Disons que dans ces bas-monde, s'il peut y avoir des super-héros, forcément, il y a aussi des super-méchants ! Quoi de plus logique ? On peut se plaindre que ce n'est pas surprenant mais je ne vois pas ce qu'ils auraient pu faire d'autre hein. A priori, le but ne sera pas de sauver le monde. Ouf. On a assez donné avec Heroes.
La présentation de Stephanie est sans doute un peu moins efficace mais le personnage est d'emblée moins sympathique. On nous la présente comme une working-girl qui délaisse sa famille et forcément, on peut bien être super féministe, ça nous fait un peu chier quand même. Madame a le droit de bosser, et bien, mais elle n'a pas le droit d'abandonner son mari et ses enfants. Tout comme à l'inverse, un mari absent ne suscite pas l'empathie. L'arrivée de son pouvoir va venir arranger tout ça puisqu'elle peut se retrouver partout en un rien de temps désormais ! Mais c'est trop facile, elle ne va pas devenir la mère parfaite, au four et au moulin, pour autant. Julie Benz n'a pas à rougir de sa prestation. Elle est crédible en mère de famille dépassée, elle réussit à ne pas être agaçante et c'est déjà pas mal pour un début ! On voit très peu sa collègue incarnée par Autumn Reeser mais on flaire le personnage secondaire que l'on va adorer. On ne peut pas en dire autant de son patron, joué par Stephen Collins, mais il sera certainement important. Je le vois bien responsable de tout ce qui arrive, ou en tous cas un des protagonistes du clan des "méchants". La présentation des ados est moins soignée et on ne peut pas dire qu'ils s'annoncent comme des personnages passionnants mais ils inspirent de la sympathie, surtout Daphne. Elle n'est pas dans la caricature de l'ado rebelle, elle est un peu moins que ça, et elle n'est pas transparente non plus. Elle est simple, comme les autres membres de sa famille, et il est ainsi facile de s'identifier à eux. JJ est plus en retrait pour le moment. Un mot pout terminer sur les passages d'interviews face caméra qui m'ont dérangé au début, avant que je ne m'y fasse et qu'ils soient expliqués naturellement. Ca ne ralentit pas le rythme mais ce n'est pas particulièrement utile. C'est à la mode...
Ce pilote est le portrait d'une famille ordinaire, d'un couple abîmé par la routine, à qui l'on donne une chance de se ressouder de la manière la plus improbable qui soit. Eh bien au bout du compte, ils restent ordinaires. Certes, ils sont dotés de pouvoirs et leur vie en sera à jamais bouleversée, mais ils sont toujours les mêmes au fond, les blessures ne s'effacent pas comme ça et tout le chemin reste à faire. Le ton dramédique de la série n'est pas encore totalement affirmé et de grandes inconnues sur la suite des événements deumeurent mais No Ordinary Family commence comme une série qui a le potentiel de plaire à un large public et de s'inscire dans la durée. Le destin en décidera peut-être autrement mais le produit est efficace. Il lui manque juste l'étincelle.