23 juin 2010

Hot In Cleveland [Pilot]

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Pilot // 4 75o ooo tlsp.

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What About ?

Trois amies d'une quarantaine d'années - originaires de Los Angeles - se retrouvent coincées à Cleveland. Tombées sous le charme de cette ville qui les fait paraître brillantes, elles décident de s'y installer...

So What ?

C'est là où on les attend le moins que se cachent les meilleures surprises de l'été ! Jamais je n'aurai misé sur Hot In Cleveland avant de voir le pilote et le score d'audience qui va avec. Pour sa toute première sitcom originale (elle en rediffuse des cultes à longueur de journée), la petite chaîne américaine TV Land a frappé fort ! Avec zéro moyen -et ça se voit que tout l'argent passe dans le salaire des actrices- ils ont réussi à créer une comédie tout sauf originale mais hyper drôle ! On la doit à une ancienne scénariste de Frasier, Suzanne Martin, qui s'est adjoint les services de trois copines actrices aussi has-been qu'elle, qui avaient sans doute besoin d'argent mais qui n'ont pas à avoir honte de le gagner ainsi. Elles ne sont pas connues chez nous, puisqu'on n'aime pas les sitcoms en France sauf quand ça s'appelle Friends. Il faut dire que les versions françaises sont tellement décourageantes... Mais pour faire rapidement les présentations : Valerie Bertinelli, qui joue ici la chic fille à la recherche du grand amour, a fait ses armes dans l'ultra-conservatrice et dégoulinante de bons sentiments Les Anges du Bonheur, sa prestation ici n'est pas transcendante, d'autant qu'elle vire un peu à l'hystérie; Jane Leeves alias Joy, la nunuche mais pas trop de la troupe, s'est fait connaître dans Frasier, 11 ans de sa vie tout de même; et Wendie Malick était l'une des stars de Voilà! (Just Shoot Me!), elle incarne ici Victoria, une vieille actrice botoxée et capricieuse qui refuse d'admettre son âge et qui rumine sa gloire éphémère passée : la plus drôle des trois même si on connaît son rôle par coeur pour en avoir vu des comme ça des dizaine de fois ! Le clou du spectacle, celle qui nous fait hurler de rire à la moindre de ses répliques, c'est évidemment l'excellentissime Betty White, redevenue à la mode suite au succès de La Proposition, qui campe une vieille pot-de-colle attachante. Sans elle, la série ne serait sans doute pas aussi bonne. Mais elle apparaît peu au cours des 24 minutes du pilote et le reste tient pourtant la route.

En bref, Hot In Cleveland n'invente rien, pire : elle recycle ce que l'on a déjà vu mille fois, mais elle le fait avec tellement de conviction et de panache qu'on se laisse prendre au jeu. Délicieusement ringarde et cheap, cette sitcom pourrait devenir le digne successeur des Craquantes (The Golden Girls) avec des personnages un peu plus jeunes. Je blasphème un peu et le regretterai sûrement mais j'ai passé 25 minutes impeccables. Puis c'est touchant de voir ces has-been refaire surface.             


22 juin 2010

Modern Family [Saison 1]

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Saison 1 // 9 37o ooo tlsp. en moyenne

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   Sensation comique de l'année, Modern Family est aussi bonne qu'on le dit ! En utilisant le système du mockumentary, elle aurait pu se vautrer de tout son long, elle aurait pu faire fuir les amateurs de sitcoms dites classiques, en gros, elle aurait pu se transformer en Arrested Development-bis  (une excellentissime sitcom qui n'a jamais trouvé son public car trop en avance sur son temps et pas programmée sur la bonne chaîne) et pourtant, ça ne s'est pas du tout passé comme ça. La curiosité et le buzz passés, les téléspectateurs lui sont restés fidèles et elle ressort de la saison 2009/2010 victorieuse. Il s'agit d'un des plus beaux accomplissements de ces dernières années. Non seulement elle est originale et irrésistible mais, en plus, elle a relancé le genre de la sitcom qui était en perte de vitesse. Bien-sûr, c'est aussi un concours de circonstances. Elle est arrivée au bon moment. Mais son succès d'estime a largement contribué à cette petite révolution dont on mesurera réellement les effets la saison prochaine avec une avalanche de nouvelles sitcoms !

   Je ne vais pas refaire les présentations dans cet article. Je renvoie ceux qui n'ont pas encore regardé la série vers ma critique du pilote (ICI) mais je vais vous parler des personnages qui m'ont le plus amusé au cours de cette saison et ce n'est pas si facile de choisir quand j'y pense. D'abord, un grand bravo aux auteurs pour avoir réussi à intégrer les enfants dans la série en les mettant au même niveau que leurs parents. Ils ne sont pas secondaires. Ils sont même essentiels. Mon chouchou, c'est Manny. Non seulement le personnage m'a fait éclater de rire plus d'une fois mais en plus le jeune acteur qui l'interpréte est absolument bluffant ! Je fantasme encore d'un crossover entre Modern Family et Desperate avec Manny qui tombe follement amoureux de Juanita, pendant que Gaby et Gloria se crépent le chignon. Au pire, si les dirigeants d'ABC me lisent (et c'est forcément le cas, non ?), pensez à une campagne marketing autour de ces duos ! Ce serait énorme. Mais bon, je ne vais pas non plus salir cette review en parlant trop de Desperate. Le duo Manny/Jay nous a offert d'excellents moments de comédie, surtout en début de saison, et a permis à ce bougon de Jay de montrer qu'il pouvait être touchant. Ed O'Neill a su y faire. Si l'on y ajoute la bombe électrique Sofia Vergara, on obtient un cocktail des plus efficaces. J'avoue que l'accent très prononcé de Gloria me tape un peu sur les nerfs au bout d'un moment mais ça fait partie de son charme on va dire... Au passage, je suis super fan des moments tendancieux entre Gloria et Phil, lequel est mon personnage adulte préféré. Je n'aurais pas cru au début. Il m'éclate tout particulièrement dans les passages d'interviews. C'est le seul qui se démarque d'ailleurs, là où les autres tournent toujours un peu en rond autour du principe de mauvaise foi. Un petit défaut à corriger pour la saison 2, encore que ça reste très drôle jusqu'ici.

   Chez les enfants, je suis assez fan d'Alex également. Elle me fait penser à moi à son âge en fait. Luke étant mon frère, en moins stupide quand même, je vous rassure. Sa façon toujours très habile de mettre le feu aux poudres ou d'aguicher ses frères et soeurs me plaît beaucoup. Sa soeur, Haley, puisqu'on en parle, n'est vraiment pas la plus marrante, ou disons qu'elle l'est à ses dépens, mais j'adore son petit-ami par dessus tout. Je me souviens encore de cet épisode où il lui avait écrit une chanson. C'était super drôle et assez osé. Et puis on en vient à ceux qu'on surnomme vulgairement "le couple homo", qui valent un peu mieux que cette appellation simpliste, d'autant que leur homosexualité n'est absolument pas importante au bout du compte. Ils sont aussi frappés et touchants que les autres et la caricature est relativement fine même si les scénaristes en font parfois un peu trop au sujet de Cameron. C'est en même temps ce qui le rend génial et totalement imprévisible. Le coup du roi Lion dans le pilote, c'est juste inoubliable ! Il y aussi cet épisode où le couple recevait une femme que la petite Lily a appelé "Maman", ce qui reste encore à prouver soit dit en passant. C'était borderline et j'aime le fait que la série puisse se permette ça sans tomber pour autant dans la facilité. Elle n'y cède d'ailleurs jamais et même quand on voit les catastrophes arriver à quinze kilomètres, on ne sait jamais comment on va y arriver. C'est dans ce chemin semé d'embûches que la série nous procure le plus de plaisir. Tout se complique toujours très vite, tout le monde y met du sien et c'est le fou rire assuré. Ce que j'aime moins c'est le systématique "tout est bien qui finit bien" mais qui est presque obligatoire dans ce type de format. Et parfois, c'est super mignon, comme dans l'épisode en deux parties à Hawaii. L'apogée de la saison, encore que j'ai dû préférer de tous les épisodes celui de la St Valentin ou éventuellement celui de l'anniversaire de Luke. A noter enfin l'utilisation intéressante des guest-stars, avec une grosse préfèrence pour la venue de Shelley Long en ex-femme hystérique hilarante. J'espère la revoir régulièrement.


   // Bilan // En une saison et 24 épisodes, Modern Family a réussi à obtenir une adhésion critique et populaire rare et nous a fourni tout un tas de souvenirs comiques que l'on n'oubliera pas de sitôt ! Si j'étais fou, je crois que je prendrais du plaisir à revoir la saison 1 là, tout de suite, maintenant. Elle me ferait toujours autant rire. Les Pritchett-Delgado-Dunphy sont déjà entrés dans le panthéon des familles les plus attachantes de la télévision. Bel exploit ! En espérant que la saison 2 sera à la hauteur...


    // Bonus // La chanson de Dylan, In The Moonlight (Do Me), parce que c'est du bonheur !

21 juin 2010

Persons Unknown [Pilot & 1x 02]

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Pilot // The Edge

4 3oo ooo tlsp. // 3 5oo ooo tlsp.

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What About ?

Sept étrangers se réveillent dans une ville déserte sans savoir comment ils ont atterri en ce lieu. Ils réalisent très vite qu'ils sont observés en permanence via des caméras de sécurité et qu'il leur est impossible de s'échapper. Pour survivre et résoudre le mystère entourant leurs vies, ils vont devoir unir leurs forces...

Who's Who ?

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas les acteurs de la série que je vais mettre en avant dans cette rubrique, mais son créateur et producteur car ce n'est pas n'importe qui ! En effet, Christopher McQuarrie n'est autre que le scénariste Oscarisé de Usual Suspects, à qui l'on doit également les scénarios de Valkyrie récemment et le prochain Johnny Depp/Angelina Jolie tourné en partie à Paris : The Tourist. Persons Unknown est son deuxième travail pour la télévision après l'écriture d'un épisode de NYPD Blue il y a bien longtemps. Coté casting, peu de visages vraiment connus à part ceux de Jason Wiles, le Bosco de New York 911, et Alan Ruck présent pendant 6 ans dans la sitcom Spin City. Kandyse McClure (Battlestar Galactica), annoncée dans la série à l'origine, n'est pas présente dans les deux premiers épisodes. J'ignore si elle arrivera plus tard ou si elle s'est retirée du projet en cours de route.   

So What ?

D'abord développée pour la chaîne SyFy, Persons Unknown est produite par FOX Television Studios et a finalement droit aux honneurs d'une diffusion sur NBC... mais en été. C'est le sort réservé aux séries nées de la coproduction et qui ne coûtent pas cher comme Mental ou Defying Gravity l'été dernier. Les 13 épisodes qu'elle compte ont été tournés à Mexico. Ca ne se voit pas vraiment mais c'est bon à savoir. Maintenant que le contexte est posé, rentrons dans le vif du sujet ! Tout n'est pas cheap dans cette série...

Depuis que ce projet a été annoncé en 2009, je meure d'impatience de le découvrir. Le temps faisant, j'ai perdu un peu de mon excitation initiale mais j'étais quand même très content de visionner enfin le pilote. On ne peut pas dire qu'il m'ait déçu. Il est exactement là où je l'attendais. Le pitch de départ fait certes penser à des films comme Cube ou Saw (dont je suis friand) mais il n'en est pas moins original pour de la télévision. Une ou deux tentatives infructueuses mises à part, il faut remonter au Prisonnier britannique pour avoir affaire à une telle histoire ! Le remake récent de AMC m'avait mis en appétit. Je suis content d'avoir une autre série de ce genre à me mettre sous la dent, surtout en cette période estivale creuse. Persons Unknown part d'une idée ambitieuse pour nous offrir un résultat qui ne l'est pas autant mais qui réussit à piquer la curiosité voire à captiver. Je n'ai pas vu le temps passer pendant ces deux premiers épisodes. Les toutes premières secondes auraient pu être moins convenues, plus prenantes, tout comme les personnages auraient pu être moins caricaturaux et plus attachants, mais, malgré ces défauts, je me suis laissé prendre au jeu et j'attends avec une certaine impatience la suite. Tout peut arriver finalement et peu de séries réussissent encore à procurer ce sentiment d'imprévisibilité. En plus, on sait qu'au bout de 13 épisodes tout sera théoriquement résolu. Ce serait dommage de se priver !

Outre l'ambiance forcément paranoïaque, soulignée par la présence incessante de caméras balladeuses et de sons mécaniques voire metalliques, la série fonctionne grâce aux nombreux rebondissements que l'on ne voit pas toujours venir. Beaucoup de questions se posent évidemment : Qui est ce maître d'hôtel qui apparaît tout à coup ? Comment des objets peuvent-ils arriver dans les chambres sans que personne, en apparence, ne s'y soit faufilé ? Et bien-sûr, pourquoi eux ? Pourquoi tout ça ? On nous glisse quelques symboliques soit dans un but précis soit soit pour frimer et donner de l'épaisseur à un show qui ne sera finalement que divertissant : la chrysalide qui ne tarde pas à éclore, la clé qui se cache dans la Bible... Dans tous les cas, c'est une raison de plus pour s'accrocher. La bonne nouvelle aussi, c'est que les personnages réagissent de façon relativement normale et logique à ce qui leur arrive. C'est un des grands défauts des films de ce genre habituellement. Il y a quand même un ou deux personnages à claquer mais on ne peut pas leur reprocher grand chose. Ils fallaient bien varier les plaisirs et rendre compte de l'ensemble de la race humaine, les idiots y compris. Au-delà de ça, ils cachent tous un secret, ou semblent en cacher. Certains sont évidents, comme celui de la psycholoque qui est en fait une patiente, d'autres sont plus flous comme celui de Joe, le héros auto-désigné, ou celui de Janet, la mère célibataire tourmentée. Il ne faut sans doute pas chercher bien loin mais là encore, on a envie de savoir. Le contrat est donc rempli, non ? Dans les petites choses qui m'ont dérangé, disons qu'il y a des approximations comme l'ascenseur qui se met en marche quand l'alarme à incendie est censée se déclencher, ou des facilités comme Moira qui sait tout des implants biométriques comme ça, parce que. Et puis je ne suis pas spécialement fan non plus de l'enquête à l'extérieur de la ville fantôme qui a tendance à casser le rythme et qui n'est guère passionnante pour le moment. Je crois malheureusement que l'essentiel des réponses aux mystères seront données par ce biais, et tant pis si cela fait perdre à la série un peu de son charme !         

En bref, il est trop tôt pour dire si Persons Unknown sera ou non une bonne série. Pour cela, il faudra sans doute attendre le dénouement dans une dizaine de semaines. Mais les prémices sont bons et l'envie de suivre la série épisode après épisode est là. Je suis ravi d'être entré dans cette ville fantôme et je ne suis pas pressé d'en ressortir si le voyage est agréable...

// Bonus // Un trailer... 

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20 juin 2010

Skins [Saisons 3 & 4]

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   Series 3. Cassie (Ah... Cassie !), Tony, Michelle, Sid, Chris, Maxxie, Jal, Anwar... Tous ces personnages de Skins première génération font partie du passé. De la bande, bien qu'elles aient toujours été à part, il ne reste qu'Effy et sa meilleure-amie Pandora. Je sais que beaucoup de téléspectateurs très attachés aux anciens n'ont pas souhaité découvrir la deuxième génération et ils ont eu tort à mon humble avis. Si les personnages sont évidemment essentiels à la série, c'est son concept qui prime. Celui d'entrer dans le quotidien pas tout rose d'adolescents paumés de Bristol qui s'aiment, se détestent, se déchirent, seuls ou à plusieurs. Et franchement, Freddie, Naomi, Emily, Katie, Thomas, Effy et Pandora ne sont pas moins intéressants que leurs prédécesseurs. On pouvait craindre qu'ils en soient de pâles-copies mais pas du tout. Même en s'essayant au petit jeu des comparaisons, je ne vois que JJ qui pourrait être une sorte de Sid bis, en plus timbré car il a de réels problèmes mentaux. Tous les autres se démarquent beaucoup de leurs aînés et c'est encore plus vrai en saison 4. Mais j'y reviendrais.

   Si je n'ai pas encore évoqué Cook, c'est parce qu'il méritait à lui tout seul un paragraphe. Si la saison 3 de Skins est la moins bonne de toutes, c'est en grande partie à cause de lui. Il a littéralement saccagé les premiers épisodes par sa simple présence, on ne peut plus envahissante. Les scénaristes ont réussi à construire un monstre, tout bêtement. Je crois, de mémoire de sériphile, que je n'ai jamais autant detesté un personnage. Je l'ai maudis ! Non seulement c'est un porc absolument dégueulasse qui m'a donné envie de gerber à plusieurs reprises (je fais encore des cauchemars suite à l'épisode où il bouffe un énorme gâteau à lui tout seul avec les mains - petite nature, je sais), mais en plus il est un idiot fini qui passe son temps à gâcher la vie de ceux qui l'entourent et qui en retire visiblement un certain plaisir. Puisque je suis seul et malheureux, je vais faire en sorte que vous finissiez comme moi au bout du compte. Voilà sa devise. Et il aura bien réussi son coup ! Les premières intrigues autour de son rival, dont j'ai oublié le nom -une petite frappe ridicule entourée de molosses tous plus stupides et incompétents les uns que les autres- auront été douloureuses. Non seulement c'était ridicule mais en plus ce n'était pas drôle une seule seconde, juste pathétique. Cook a également apporté des scènes immondes à base de rots et de pets qui n'avaient pas leur place dans une série aussi subtile que Skins. Encore, un pet, une fois, je ne dis pas. Mais quand ça devient une blague récurrente... Je pense notamment au professeur pétomane en début de saison. Non mais franchement ? Ce sont les enfants des scénaristes qui avaient pris les commandes ? En flirtant avec Pandora un temps, il a rendu le personnage insupportable (alors qu'elle avait un énorme potentiel comique), et je n'ai jamais compris l'attirance d'Effy pour lui.

   Ceci étant dit, tout n'était pas mauvais dans la saison 3, loin de là. Les autres personnages, tant qu'ils n'étaient pas avec Cook, étaient intéressants et souvent attachants. Ma préférence va clairement pour le couple Naomi/Emily qui nous a offert de grands moments d'émotion. Je repense à leur escapade à vélo dans la campagne (la saison a d'ailleurs été plus bucolique que les deux premières et j'aime ça) ou à leur déclaration d'amour lors du bal du lycée. L'homosexualité avait déjà été traitée sous un angle différent en saison 1 (et plus original finalement - l'amitié difficile entre Anwar/Maxxie) mais ici, outre le fait que ce soit des filles, ce qui est plus rare à la télévision que les couples d'hommes, leur histoire d'amour devient rapidement une histoire d'amour comme une autre mais dont les bases sont très anciennes et particulièrement solides. Du triangle amoureux Freddie/Effy/Cook, je préfère ne retenir que les deux derniers membres qui ont mis un peu de temps à être convaincants jusqu'à un baiser dans un lac qui me fait encore frissonner. On se serait cru dans Dawson, mais avec une réalisation plus inspirée. C'était drôlement beau. Leur nuit dans les bois, malgré l'étrangeté attirante de cet épisode un peu spécial, avait son charme aussi. Le maillon faible reste Freddie, un peu trop gentil et mou, qui ne faisait pas le poids face à la fascinante Effy ! Au milieu de tout ça, JJ a su être émouvant, Katie irritante quand elle n'était pas transparente, Thomas sous-exploité malgré le thème original qu'il portait -l'immigration- et Pandora... décevante tant je fondais d'espoir sur sa folie. Inutile de dire qu'une fois de plus, les parents dans la série, et les adultes dans leur ensemble, étaient exagérément fucked-up. Comme pour souligner si grossièrement que si leurs enfants en sont arrivés là, c'est à cause d'eux. Oui, mais pas seulement ! Je préfère ne pas évoquer le père de Cook qui a foutu en l'air le final mais qui a permis d'apporter un tant soit peu d'humanité à son putain de fils. Trop tard.      

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   Series 4. Les scénaristes de Skins se sont certainement rendus compte qu'ils avaient égratigné leur petit bijou en saison 3. A bien des égards, la saison 4 est meilleure. C'est même de mon point de vue la meilleure de toute la série jusqu'ici. Ils ont pris un malin plaisir à retourner la situation en approfondissant les personnages, en les poussant dans leurs derniers retranchements et en les faisant automatiquement évoluer de manière spectaculaire dans certains cas. Le fait est que les personnages les moins intéressants de la saison précédente sont devenus très attachants et ceux qui l'étaient déjà le sont restés, et plus encore. La seule qui n'a pas eu cette chance, c'est Pandora. Non seulement elle n'a pas eu de centric mais en plus elle s'est réduite à sa relation mouvementée avec Thomas qui n'avait ni queue ni tête. Au final, elle reste un grand mystère. Véritable folle ou fausse idiote ? Elle n'a pas gagné en humour non plus, hormis dans une scène du final où elle se met à chanter. Mais tout ce qu'elle entreprend pour faire rire Effy semble tellement forcé que ça ne touche pas. Paradoxalement, c'est un des rares personnages qui bénéficie d'une vraie conclusion puisqu'elle s'envole -hors-caméra- pour Harvard avec Thomas. Mais Cassie et Sid sont déjà passés par là et de façon magistrale. Les scénaristes n'ont même pas essayé de faire mieux. Ils ont eu raison. Thomas, sans Pandora, a gagné en importance au sein du groupe. Son centric, qui ouvrait la saison, était pas mal, surtout au sujet de sa culpabilité vis à vis de la suicidée.

   Il a eu son paragraphe pour la saison 3, il aura son paragraphe pour la saison 4 ! Mais le contenu va être un peu différent car je l'avoue sans honte et même avec plaisir : j'ai enfin apprécié Cook ! Débarrassé des caca-pipi-prouts auxquels il nous avait habitué, il a évolué de manière spectaculaire et a su se montrer à plusieurs reprises intelligent. Oui oui ! Il a beaucoup mûri, il a fait plein de conneries aussi, mais il a su reconnaître ses torts, prendre ses responsabilités et la fin du dernier épisode -ô combien décevant- le réhabilite définitivement. Il est peut-être en cavale, il a peut-être foutu sa vie en l'air mais il a appris à ne plus gâcher celle des autres et il a même réussi parfois à les aider, au moins autant qu'ils l'ont aidé quand il en avait besoin. Et il a vengé son meilleure-amie. Ce n'était pas forcément la meilleure solution mais c'était la sienne. Bravo donc aux scénaristes qui ont fait du très bon boulot de ce coté-là. Mais du coté d'Effy et Freddie aussi ! Ce dernier n'a plus été transparent du tout. Il aurait mérité une meilleure fin. Sa mort vient bâcler tout le beau travail accompli et il n'a même pas droit à de véritables adieux. Quant à Effy, elle n'a pas perdu de la fascination incroyable qu'elle exerce à la fois sur les autres personnages et sur les téléspectateurs. Kaya Scodelario a été magistrale. J'ai adoré son centric ainsi que celui de Freddie qu'elle a vampirisé. Il a fallu attendre sa descente aux enfers pour qu'elle se dévoile enfin. Les mots me manquent pour dire combien j'aime cette héroïne qui est le personnage le plus riche de la série, peut-être aussi parce qu'il est présent depuis le début. Mais, là encore, je regrette que l'arrivée du Dr Foster ait tout gâché. La série s'est alors transformée en série Z. Plus de poésie, plus de moments de grâce. Juste une réalité trop cruelle pour être vraie. J'espère qu'Effy apparaîtra en saison 5 pour conclure dignement le grand personnage qu'elle a été. Il y a une logique qui voudrait qu'elle soit encore là de toute façon... Croisons les doigts !

   Petit JJ est devenu grand ! Coincé entre deux grands épisodes, son centric a peiné à être aussi passionnant mais il n'était pas mauvais du tout. Il était même très drôle par moments (les passages où il chante avec sa mère dans la voiture). Le personnage a su se démarquer de Sid mais pas autant qu'il aurait fallu. Disons que le coup du mec complexé et coincé qui sort de sa coquille grâce à une jolie fille, on connaissait déjà. Y ajouter un bébé pour compliquer les choses n'était pas suffisant. Katie, assez étonnamment, a bénéficié d'un des épisodes les plus poignants de la saison. Très loin de la bitch de la saison 3, elle a su se montrer humaine et touchante. Pour se faire, les scénaristes y sont quand même allés très fort et ne l'ont pas épargnée ! Cela dit, des jumelles, c'est encore Emily qui l'emporte haut-la-main à travers sa relation avec l'excellente Naomi. Elles nous ont offerts à nouveau des scènes bouleversantes. Je repense aux larmes de Naomi sur le toit de l'immeuble. Et je repense aussi à sa déclaration d'amour finale qui est l'une des plus belles que j'ai entendu ! Elles vont me manquer toutes les deux mais j'aime imaginer leurs lendemains heureux. La saison se termine de manière très abrupte, sans offrir de conclusion satisfaisante aux personnages clés et c'est très frustrant. Comme s'il manquait un épisode. Je ne vais pas si l'on reviendra dessus en saison 5 mais il y a plutôt intérêt ! D'ailleurs, le passage de relais pour la 3ème génération n'est même pas fait ! On imagine que ça passera par Karen, la soeur de Freddie, mais ce n'est pas explicité. Depuis le début, elle donnait l'impression de n'être là que pour ça de toute façon. Dans l'idéal, je la vois bien faire le deuil de son frère en compagnie d'une Effy qu'elle apprendra à découvrir après l'avoir detesté. Le tout accompagné de sa bande d'amis à elle bien entendu. Ca va être dur de faire aussi bien que les deux premières générations sans occasionner des redites mais je suis confiant. C'est de l'ordre du possible... D'ici là, les Etats-Unis puis le Canada auront remaké la série. A quand une version française ? On en aurait bien besoin tiens...   

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19 juin 2010

The Hard Times Of RJ Berger [Pilot]

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Pilot // 2 6oo ooo tlsp.

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What About ?

A 15 ans, R.J. est un adolescent presque ordinaire. Au lycée, il passe pour un loser et pas une journée ne passe sans que le beau gosse du lycée ne s'en prenne à lui. L'une de ses seules préoccupations reste Jenny, la jolie fille du lycée, qui ne sait même pas qu'il existe. Mais, tout va changer pour R.J. lorsque de manière complètement impromptue, toute son école va découvrir qu'il est doté d'un atout plus qu'avantageux : son sexe énorme !

So What ?

MTV, la chaîne musicale culte des années 90, peine à se trouver une nouvelle identité. Son équipe dirigeante pense avoir trouver la solution pour la sortir de la crise : les séries ! MTV a déjà produit quelques séries par le passé, surtout des séries animées d'ailleurs telle que l'excellente Daria, mais aussi Saucisses Party (devenue sur France 2 Tous les pois sont rouges, la série dans laquelle Adam Brody a débuté), sans grand succès. Son truc à elle, ce sont les émissions de télé-réalité trash à la Jersey Shore, The Hills, Laguna Beach... The Hard Times Of RJ Berger inaugure donc la nouvelle ligne éditoriale de la chaîne, en attendant l'arrivée de la version américaine de Skins ou encore le remake de Teen Wolf. Ce n'est clairement pas grâce à cette sitcom que la chaîne va redorer son image. On est en plein dans ce qu'elle a toujours su faire : le cliché, le trashy, le vulgaire. Sauf qu'on bipe les "fuck" et les "cock". Toujours ce paradoxe américain. Si vous avez adoré American Pie et ses inombrables suites et autres dérivés, vous devriez être conquis par cette comédie qui reprend plus ou moins les mêmes thèmes (le sexe, le sexe, le sexe et encore le sexe) vus par un ado loser et ses amis encore plus graves que lui. On pourrait s'attacher à eux, bizarrement. On pourrait se laisser prendre au jeu aussi parce qu'après tout, c'est facile à regarder, c'est court, c'est pas atrocement honteux et parfois, c'est drôle. Mais, contrairement aux films de Judd Apatow par exemple, dont la série s'inspire clairement, il n'y a a priori aucun fond et c'est bien dommage. La série n'a pas la subtilité du chef d'oeuvre Freaks & Geeks quoi ! Mais on s'en serait douté. Et puis, du fait des inspirations nombreuses, on a déjà vu tout ça mille fois, sans parler des personnages secondaires tous plus caricaturaux les uns que les autres. Un peu plus de nuance n'aurait pas nuit la série, bien au contraire. Alors, comme je risque de le dire souvent dans mes critiques des séries de l'été : en cette période creuse, The Hard Times Of RJ Berger est un divertissement qui se laisser regarder sans déplaisir. Bien-sûr, il y a mille séries plus intéressantes à rattraper...         

// Bonus // Un trailer !


18 juin 2010

Tueurs Hors-Séries [Spécial Monte-Carlo]

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Au programme : Emission spéciale consacrée aux stars du Festival de Monte-Carlo qui reprennent des répliques cultes de séries. Retrouvez Julie Benz, Dana Delany, Elizabeth Mitchell, Ice-T, Jeremy Sisto, Ian Somerhalder, Lucy Lawless, Tristan Wilds, Jessica Szohr...

Nurse Jackie [2x 12]

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Years Of Service (Season Finale) // 86o ooo tlsp.

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  Après une saison presque ratée, Nurse Jackie a le mérite de se terminer convenablement sur un bon épisode. En même temps, quand on garde tout pour le premier et le dernier épisode de chaque saison, on ne peut que s'en sortir de la sorte ! C'est vrai, quand on regarde bien, tout ce qui s'est passé entre le Season Premiere et le Season Finale n'était que du brodage plus ou moins inspiré, plus ou moins passionnant. Les choses sont rentrées dans l'ordre dans le couple adultérin Jackie/Eddie après avoir traversé quelques crises plus pénibles à suivre qu'autre chose. Oh, ça a permis de proposer quelques cliffhangers sympas. Mais sinon ? J'ai toujours dû mal à croire que Jackie puisse encore avoir des sentiments pour un psychopathe, bien qu'il se soit calmé; et j'ai du mal à croire que Eddie puisse être si docile. Jackie n'a pas l'intention de quitter Kevin malgré tous leurs problèmes ? Pas grave. Je reste à tes cotés. C'est pas une belle preuve de son amour. C'est juste de la connerie et ça m'énerve. La grande satisfaction de cet épisode, quasiment la seule, c'est qu'un des deux secrets de Jackie est découvert par Kevin et Eleanor. C'est une droguée complétement accro. J'aurais aimé que la chose se passe de manière plus flamboyante que ça. Certes, la toute fin, avec le "Blow Me", était excellente et surprenante mais je n'ai pas l'impression que ça bouleversera la routine dans laquelle la série s'est installée pour la saison 3. En fait, j'aurai préféré que Kevin apprenne qu'elle le trompe avec Eddie. Ou au moins qu'elle le trompe. C'est l'élément le plus intéressant au final et je comprends que les scénaristes gardent cette cartouche pour plus tard mais je sens qu'on va se faire chier la saison prochaine, du coup...

   Niveau brodage, on peut dire que les personnages secondaires auront été gâtés tout au long de la saison ! Je ne sais pas ce qui est le mieux : ne rien savoir sur eux mais s'en servir juste pour nous faire marrer comme en saison 1, ou creuser leurs personnalités et dévoiler des pans de leur vie quitte à nous faire moins rire, comme en saison 2 ? Honnêtement, on a moins ri cette année et il y avait moins de délires. Zoey n'était pas aussi en forme qu'espéré, Mo-Mo n'était plus là, Sam et Thor l'ont mal remplacé... Mais Gloria a été absolument géniale (le coup de la fumée et de la rencontre avec Dieu dans cet épisode m'a éclaté), O'Hara nous a sorti d'excellentes répliques et Dr. Cooper/Twitter s'est imposé comme LE personnage secondaire phare. Les intrigues des uns et des autres ont été bâclées et je ne parle même pas des cas médicaux absolument pas marquants et plus que dispensables. Les résolutions dans le final sont donc maigres. Il n'y avait de toute façon aucun suspense de lancé. Il y a des trucs qui n'ont servi strictement à rien comme la partie de jambe en l'air entre O'Hara et Sam. Sinon, le passage claquettes m'a beaucoup amusé. Voilà, c'est de ce genre de petites folies dont la série manque désormais !   

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// Bilan // Comparé à United States Of Tara, sa collègue de Showtime, Nurse Jackie ne fait définitivement pas le poids ! Elle manque cruellement d'ambition et n'offre pas à ses acteurs géniaux, Edie Falco en tête, matière à exceller. L'émotion est souvent contournée, la comédie n'a plus le même éclat qu'en saison 1 et on trouve même le temps de nous ennuyer parfois. Je le répéte : la série est loin d'être mauvaise. Elle est juste en dessous des attentes, au plus bas de son potentiel. Du coup, le format 12x 26 minutes n'est pas frustrant. C'est toujours ça...

17 juin 2010

Breaking Bad [3x 07]

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One Minute // 1 52o ooo tlsp.

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   Ce nouvel épisode de Breaking Bad figure parmi les plus violents. C'est peut-être même LE plus violent. La scène finale m'a beaucoup fait penser au film No Country For Old Men des frères Coen (un chef d'oeuvre) par sa tension incroyable, sa froideur à vous glacer le sang, son suspense... Les Cousins n'ont pas le charisme de Javier Bardem mais l'excellente réalisation donne de l'envergure aux personnages. A ce titre, la scène introductive de l'épisode dévoilant un passage marquant de leur enfance est parfaite et prend tout son sens à la fin de ces quarantes minutes éprouvantes. Même si on ne s'attend pas à ce que Hank meurt sur ce parking de supermarché par une balle entre les deux yeux, on craint quand même pour sa vie en se disant qu'après tout dans Breaking Bad tout est possible ! Son heure n'est effectivement pas venue mais je ne vois pas comment il pourrait s'en sortir au bout du compte. C'est dingue l'importance qu'a pris le personnage depuis la saison 1. Je me souviens d'une de ses premières scènes où il sermonnait Walt Jr., je crois, et où il m'avait paru complètement con. J'étais persuadé que je le détesterais. Aujourd'hui, c'est mon personnage préféré de la série. Il est passé par tous les états possibles au cours de l'épisode : de la colère impressionnante aux larmes dans les bras de Marie, en passant par le soulagement, la peur... Dean Norris a fait de l'excellent boulot. Il volerait presque la vedette à Bryan Cranston ces derniers temps.

   Le reste de l'épisode n'est pas sans rebondissements, surtout du coté de Walt et Jesse qui, enfin, se retrouvent. Ils sont à nouveau partenaires. Je n'y croyais plus. La scène la plus marquante pour eux est évidemment celle où Jesse fustige Walt en le rendant responsable de tous ses malheurs. Le jeune homme y va très fort et perd un peu pied. Certes, sa vie s'est largement compliquée depuis que Walt est entré dans sa vie mais d'abord parce qu'il l'a bien voulu au départ, ensuite parce qu'il a fait pas mal de conneries tout seul comme un grand et, quand il dit qu'il a tout perdu, c'est presque drôle. Hormis Jane et quelques "amis", il n'avait déjà plus rien avant de rencontrer Walt. Ca n'en est pas moins poignant quoiqu'il en soit. Aaron Paul est très juste. Et vole lui aussi la vedette à Bryan Cranston !

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// Bilan // Un épisode sacrément intense mais qui souffre, et ça devient une habitude, d'une première partie trop lente et limite ennuyeuse. Lorsque tout commence à s'emballer, c'est simplement magistral !

16 juin 2010

United States Of Tara [2x 12]

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From This Day Forward (Season Finale) // 63o ooo tlsp.

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   Elle était belle Charmaine en mariée. Il était beau cet épisode. Emouvant. Et tellement frustrant aussi. Je m'y attendais mais rien n'y fait : ce format de 12x 26 minutes est le pire qui puisse exister, surtout pour une aussi bonne série que United States Of Tara qui aurait sûrement été fabuleuse en 22x 42 minutes. Cette pensée m'obsède et m'a empêché de pleinement profiter du Season Finale. Parce qu'au fond, il est extrêmement convaincant pour tout ce qui touche à Tara mais absolument pas satisfaisant du coté de Marshall et Kate. Il ne leur arrive quasiment rien de nouveau, si ce n'est que Kate prend conscience que Zach n'est pas du genre ouvert, tolérant, et qu'il ne mérite pas une place dans sa vie. Reviendra-t-elle sur sa décision ? Maigre suspense. Je ne serais pas mécontent de revoir Seth Gabel mais Zach... J'aimerais autant ne pas le recroiser. Cela dit, il a permis d'évoquer un peu l'actualité à travers son avis tranché sur le mariage gay. J'aurais aimé qu'un vrai débat soit engendré entre Lionel et lui mais le format, on y revient toujours, ne permet pas de creuser les choses. Ce qui ne veut pas dire que la série est creuse d'ailleurs. Quant à Marshall et Lionel, on s'arrête sur une jolie image de bonheur. Ils sont heureux ensemble mais ce n'est que le début. Tout reste à écrire, la saison prochaine donc. Dans leur quête identitaire cette année, les enfants Gregson n'ont pas avancé au même rythme. Kate se cherche encore complètement, et se trompe en croyant qu'elle pourra se définir à travers les hommes qui croisent son chemin. Marshall, lui, commence doucement à prendre conscience de l'homme qu'il est. Lionel ne sera sans doute qu'une étape, en espérant que ce soit une belle étape !

   Le mariage de Charmaine et Nick ne pouvait pas avoir lieu. C'était certain. Cependant, je ne m'attendais pas du tout à ce que ce soit lui qui abandonne sa dulcinée devant l'hôtel. La scène que Tara et Charmaine partagent juste avant le drame était très belle, sans doute ma préférée de l'épisode. Bravo à Toni Collette et Rosemarie DeWitt, talentueuses en solo et hypra-talentueuses ensemble. J'aurais aimé ressentir plus de peine pour Charmaine mais tout va sans doute un peu trop vite et les scénaristes ne s'attardent pas. Puis ils avaient aussi pour mission de nous faire rire, et ils s'y sont bougrement bien pris grâce à l'alter Chicken. Finalement, le mariage et son annulation ne serviront que de toile de fond pour la révélation tant attendue au sujet du secret de l'enfance des deux soeurs. Le frère caché, je ne l'avais absomument pas vu venir mais j'aurais bien aimé que Franck n'en parle pas avant le moment fatidique. Ca a légèrement gâché la surprise. Puis pourquoi s'est-il mis à parler de ça tout à coup, sans savoir encore que Tara avait rencontré Mimi ? Ok, il perd complètement la tête mais ça sonnait faux. Dommage. La scène finale n'en est pas moins réussie avec des acteurs en grande forme et des dialogues parfaits. Si l'on résume : la mère des filles ne savait pas, au moment où elle s'est mariée à leur père, qu'il avait déjà eu un fils au cours d'un précédent mariage. Ce fils est arrivé dans leur vie, il était fortement perturbé, il s'en est pris aux filles, en agressant sexuellement Tara (le doute est permis à ce sujet car ce n'est pas dit clairement mais ça semble évident). Horrifiée, leur mère veut virer ce garçon de chez eux mais Franck menace de la quitter si elle ne l'accepte pas. Elle décide donc de placer les filles chez Mimi le temps de trouver un endroit pour le garçon où il pourra se faire soigner. La suite ? Il faudra attendre la saison prochaine pour la connaître. J'imagine que Tara va partir à la recherche de son frère. Les producteurs n'ont pas intérêt à se rater quant au choix de l'acteur qui l'incarnera (s'il n'est pas mort) ! Ma foi, l'intrigue de la saison est bien construite. J'en suis pleinement satisfait. Un beau travail a été fait sur Max qui plus est. Ses derniers mots à Tara, une sacrée belle déclaration d'amour à elle et tous ses alters, étaient superbes.       

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// Bilan // Outre la frustration qu'engendre inéluctablement son format, on peut dire que United States Of Tara a réussi son final et de manière plus générale sa saison. Mes réserves sont peu nombreuses et vraiment pas importantes à coté de tout le plaisir que la série me procure. Bien écrite, bien jouée, intelligente dans le fond comme dans la forme... Comprends pas vraiment pourquoi on n'en parle pas plus. Une injustice de plus dans le monde cruel des séries ! Et maintenant, il va falloir encore attendre... un an ! 

15 juin 2010

Pretty Little Liars [Pilot]

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Pilot // 2 47o ooo tlsp.

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What About ?

Quatre adolescentes, amies d'enfance, reçoivent de mystérieux messages de leur ancienne leader qui a disparu un an plus tôt dans d'étranges circonstances...

Who's Who ?

Les quatres héroïnes, plutôt bien castées, n'ont, du fait de leur jeune âge, pas grand chose de bien excitant sur leur CV. Certains ont peut-être croisé il y a deux ans les sourcils fournis et inquiétants de Lucy Hale dans Privileged, d'autres ont peut-être reconnu le minois angélique d'Ashley Benson vu dans Eastwick en début de saison, et les plus calés d'entre vous ont repéré la "fille de", Troian Bellisario, dont le père n'est autre que David Bellisario, producteur de J.A.G. et NCIS. Shay Mitchell, celle qui m'a le plus convaincu, n'a strictement rien fait d'autre avant. Le plus intéressant réside dans le casting des personnages secondaires, souvent des parents, puisque l'on y retrouve LA Sydney Andrews de Melrose Place Laura Leighton, qui joue, sans surprise, une mère peu farouche qui ne recule jamais devant une pipe, surtout si ça peut permettre à sa fille de ne pas aller en prison; Holly Marie Combs, la si douce et sage Piper de Charmed (qui aurait mérité bien des claques), ici dans le rôle d'une mère cocue trop bonne trop conne; mais aussi Chad Lowe, le frère de Rob Lowe, celui qui n'a pas eu de chance en clair : moins beau et charismatique que son frère, moins talentueux aussi sans doute, quasi has-never-been depuis Corky au début des années 90. Il restera l'éternel séropositif de la télévision, un des premiers !

      So What ?

Pretty Little Liars ça ressemble de près et de loin à Gossip Girl. L'histoire n'est pas tout à fait la même mais on vogue sur la même tendance du groupe de connasses qui cachent de lourds si lourds secrets sur fond de romances adolescentes peu crédibles. Mais comme elle arrive après la bataille, les créateurs ont eu la bonne idée de corriger certains des nombreux défauts de la première. Bon, c'est l'adaptation d'une série de livres là-aussi, ils se sont donc juste contentés d'acheter les droits de quelque chose de pas si mal pour le public visé. L'action n'a pas lieu dans le New York branché mais dans une petite ville des Etats-Unis dénommée Rosewood. Cela nous évite donc les défilés de mode permanents puisqu'au fond, les héroïnes sont des bouseuses bien foutues, rien de plus. L'histoire est teintée de mystère, ce que Gossip Girl a tenté d'introduire au départ avant de laisser bien vite tomber. On s'inscrit là clairement dans un fil-rouge qui durera au moins toute la première saison, voire au-delà. Ca risque de s'essoufler bien vite mais il y a au moins ce petit quelque chose qui pourrait tenir le téléspectateur en haleine si le suspense est bien dosé, et c'est encore trop tôt pour le dire. On parle beaucoup dans ce pilote de la "Jenna Thing". Je ne vais pas dire que je meure d'envie de savoir ce qui s'est passé avec cette fille visiblement devenue aveugle mais ma curiosité est piquée ! Autre possible point fort, mais à confirmer par la suite, c'est que les personnages sont d'emblée plus attachants que Blair et sa bande. Ils sont hyper caricaturaux, c'est certain, et peut-être plus gentillets, mais ils donnent envie de s'y intéresser. Perso, des personnages comme Serena ou Nate m'ont royalement emmerdé dès le départ ! Pretty Little Liars n'a pas encore son Chuck, c'est le seul truc un peu dommage. Et puis là où Gossip Girl tente la provoc' à deux balles avec plein de promesses qui n'aboutissent jamais, Pretty Little Liars se positionne directement comme légèrement irrévérencieuse avec des classiques mais efficaces vol de lunettes dans un magasin -ok, ça c'est nul-, coucheries avec le nouveau professeur de langues (quand on a que 16 ans quand même), petit baiser lesbien avec la nouvelle voisine un peu coquine et pensées chaleureuses pour le nouveau copain de la soeur. Pas de quoi faire pâlir Nip/Tuck et True Blood, on est d'accord. Mais c'est pas si mal pour du ABC Family ! 

En bref, Pretty Little Liars possède tous les ingrédients du bon teen-soap, guilty-pleasure en devenir : une mort mystèrieuse, du chantage en pagaille, des coucheries... et tout les nombreux défauts qui vont avec : écriture grossière, dialogues superficiels, bande-son omniprésente... Parfait pour l'été, mais de préfèrence si l'on a moins de 20 ans.