30 juin 2010

Rookie Blue [Pilot]

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Fresh Paint (Pilot) // 7 3oo ooo tlsp.

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What About ?

Cinq policiers inexpérimentés font leurs premières armes au commissariat de Toronto. La moindre petite erreur peut avoir des conséquences mortelles...

Who's Who ?

A série canadienne, casting canadien : dans le rôle principal, on retrouve Missy Peregrym, connue des téléspectateurs pour avoir campé le rôle d'Andi dans Reaper. Il y a quelques années, elle était également au générique de Life As We Know It, déjà sur ABC. A ses cotés, le petit Ephram Brown d'Everwood a bien changé ! Gregory Smith s'est enfin trouvé capillairement parlant et c'est un grand soulagement pour tout le monde. Si vous ne connaissez pas Enuka Okuma, c'est que vous ne regardiez pas Sue Thomas, l'oeil du FBI. Et c'est rassurant. Travis Milne ne doit rien vous dire non plus, mais peut-être que Charlotte Sullivan, oui. Personnellement, son visage et son nom me disaient quelque chose et finalement, je n'ai rien vu de ce qu'elle a fait avant. Et puis Eric Johnson a été le nouveau Flash Gordon pendant une saison, après s'être illustré quelques temps dans Smallville. Ce casting n'a rien d'alléchant mais quoi de plus normal que de faire confiance à des acteurs débutants pour jouer des flics débutants ?

So What ?

      J'ai beaucoup lu ces derniers jours que Rookie Blue ressemblait à Grey's Anatomy, la blouse blanche ayant été troquée contre un uniforme de policier. Je ne suis pas d'accord avec ça. Bien-sûr, il y a quelques similtudes, le point de départ n'est pas très éloigné. Mais on a bien affaire à deux séries différentes qui ne jouent pas dans la même cour. Les dialogues de Rookie Blue ne sont pas mauvais mais ils ne sont pas aussi percutants que dans la série médicale. Sûrement parce que les personnages principaux eux-même n'ont pas la même gouaille et certainement pas le même charisme. Cela dit, sur ce point, j'émet des réserves étant donné qu'il n'y a que le personnage d'Andy McNally qui nous est réellement présenté. Elle s'impose comme la Meredith Grey du show même si elle n'intervient pas en voix-off. Pour le coup, de prime abord, elle est peut-être plus avenante que sa consoeur du Seattle Grace mais son coté première de la classe réussit déjà à être açacant au bout d'un épisode. Les autres sont physiquement présents mais ne servent pas à grand chose. On ne saurait les définir autrement que par leurs quelques lignes de dialogue, particulièrement pauvres. A la limite, Traci bénéficie d'un peu plus d'intention mais elle confirme ma crainte : Rookie Blue est un plagiat de notre série française bien de chez nous diffusée par M6 Les Bleus, premiers pas dans la police !

Alors ok, l'idée de centrer une série sur des flics débutants sous forme de dramédie n'est pas révolutionnaire mais c'est quand même nous qui l'avons eu en premier ! Et le personnage de Traci, avec le petit cliffhanger qui révèle qu'elle est maman malgré son jeune âge, est la copie conforme de Gabrielle dans Les Bleus. Andy, à la limite, serait l'équivalent de Laura. Cette dernière avait son père qui travaillait dans le même commissariat qu'elle. Sa copie a un père ancien flic qui travaillait dans le même commissariat qu'elle. Ca commence à faire beaucoup de coïncidences ! Pour les autres personnages, encore une fois, il est plus difficile de se prononcer. Mais si l'on découvre bientôt que Dov ou Chris est homo alors le plagiat ne pourra plus être nié ! Ce pilote, rythmé mais pas particulièrement accrocheur, a le mérite de ne pas tomber dans les romances à deux balles trop vite. On tâtonne, on les enclenche, mais elles ne sont pas encore là. Ouf ! Du coté de l'enquête du jour, tout se déroule sans surprises. Du déjà vu un demi-milliard de fois mais on ne peut pas leur en vouloir : avec toutes les séries policières qu'on nous pond depuis des années, il est devenu impossible de faire original.

En bref, Rookie Blue pourrait devenir très plaisante si elle insistait davantage sur la comédie, quitte à décrédibiliser complètement les personnages dans leur fonction, puisque c'est le seul moyen pour elle de se démarquer de toutes les autres séries policières du moment. Pour le moment, elle est trop hésitante pour convaincre pleinement. Heureusement, les acteurs ont l'air motivés et les personnages peuvent se révéler de bonnes surprises si on leur accorde le soin nécessaire. N'êmpêche, je ne pensais pas dire ça un jour mais notre version à nous, l'originale, Les Bleus, est bien plus réussie et équilibrée !

// Bonus //


29 juin 2010

[Ciné] Sex & The City 2

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   Un grand penseur a dit : "Sex & The City 2, c'est l'histoire de 150 robes, 52 pantalons, 89 jupes et 267 paires de chaussures qui voyagent à travers le monde". Merci à lui. Il n'a pas tort. Où est passée la petite série bien foutue de HBO ? Elle s'est faite bouffer par Hollywood, de son plein gré. Quand Sex & The City est passée au format 160 minutes (Dieu que c'est long !), il a fallu sortir l'artillerie lourde, faire marcher à fond le placement de produit, citer autant de fois que possible Chanel, Dior et Luis Vuitton, faire changer Carrie de tenue à chaque plan... Pour des questions de financement, bien-sûr, mais aussi pour offrir un peu de rêves à des spectatrices qui ne demandaient que ça. Logiquement, ce deuxième film se devait d'être à la hauteur, voire aller encore plus loin dans la démesure. Une fois que l'on s'est habitué au défilé permanent, heureusement, il reste encore deux-trois choses à commenter. A commencer par le second degré. Car s'il y a bien une chose dont faire preuve ce film, c'est de second degré. Libre à chacun de le saisir ou non, d'en rire ou pas. Mais on ne peut pas lui reprocher de se prendre au sérieux !

     Tout commence sur un mariage gay, qui aurait pu me faire pester par tant de clichés mais qui était irrésistiblement drôle, avec en point d'orgue un Single Ladies version Liza Minnelli hilarant ! Fallait y penser. Puis on découvre, sans grande surprise, que, deux ans après son mariage, Carrie est en train de devenir celle qu'elle n'a jamais voulu être : une pétasse qui, quand elle ne s'achéte pas des fringues et des chaussures, s'ennuie avec son Mr. Big qui ressemble de moins en moins au prince charmant (de mon point de vue, il ne lui a jamais ressemblé mais je ne vais pas partir dans ce débat sans fin...). Pendant ce temps-là, Charlotte élève ses filles du mieux qu'elle peut, où la difficulté d'être mère; Miranda, avec ses quelques années d'avance, en est à peu près au même point, avec toujours ce grand dilemme "faut-il privilégier sa famille à son job ?"; et puis Samantha vit ce qu'elle a toujours redouté : la ménopause ! Pour dire les choses franchement : Michael Patrick King, le scénariste en chef de la série depuis ses débuts, n'a plus rien à dire sur ses New Yorkaises terriblement attachantes qui ont passé l'âge de faire rêver, malgré leurs beaux habits. Elles sont devenues des femmes comme les autes, elles ne s'amusent plus autant qu'avant et forcément, nous non plus. Puis vient l'idée de les envoyer à l'étranger, astuce imparable pour relancer la machine le temps d'une parenthèse dorée. On nous avait déjà fait le coup dans le précédent film, le voyage était alors teinté de dépression et de rires. C'était un peu plombant mais plûtot joli. Cette fois, hormis un baiser volé avec Aidan (que j'attendais depuis des lustres mais qui n'a mené à rien), on s'est contenté de nous faire découvrir les Emirats-Arabes, sort de New York de l'Orient, en émaillant la visite de scènes plus ou moins tordantes. Samantha a brillé par ses répliques toujours excellentes et les autres ont fait ce qu'elles ont pu. Elles s'en sont bien sorties dans l'ensemble même si on aurait aimé que Miranda fasse moins de figuration et que Charlotte ne passe pas son temps à pleurnicher. On aurait aimé plus de sexe aussi. Même reproche que dans le premier film. La série ne porte plus aussi bien son nom.

   Choisir les Emirats-Arabes pour situer l'action d'une majeure partie du film était osé. Le choc des cultures était évident et il s'est fait de manière peu subtile. Le thème important de la place de la femme dans cette société-là est effleuré. Aurait-il fallu l'explorer plus à fond ? Je ne crois pas. Ca n'a pas vraiment sa place dans un tel divertissement. C'est déjà bien de l'évoquer, ce que peu de films font, surtout de cette trempe, et de se servir de l'humour pour mettre en relief toute l'absurdité de la situation. Les héroïnes de Sex & The City sont des femmes libres et ce petit voyage leur a permis de s'en rappeler. Peut-être que la voix-off de Carrie aurait pu davantage insister là-dessus, c'est vrai. Peut-être que les gags étaient trop lourds parfois. A vrai dire, la seule scène qui m'a vraiment dérangé est celle où les femmes en burka dévoilent la collection Printemps-Eté de je ne sais quelle marque sous leurs vêtements. C'était grossier et ridicule. Mais à part ça, ça m'a amusé. Même quand on constate que Carrie et ses copines ne connaissent rien aux coutumes et aux croyances locales. J'ai envie de le voir comme une critique sous-jacente de la société américaine, trop repliée sur elle-même. Mais peut-être que je divague et que ce n'était pas l'intention de Michael Patrick King. J'ai un doute quand même, il n'est pas soudainement devenu stupide !

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   Au final, Sex & The City 2, c'est l'histoire de quatre copines quarantenaires qui ont bien roulé leur bosse et qui se réunissent tous les deux ans loin de leur quotidien pour prendre l'air, souffler, se lâcher, jouer à la poupée, jouer avec le feu aussi parfois et se persuader qu'elles n'ont pas changé. Et Sex & The City 2, c'est l'histoire de téléspectateurs qui ont la chance de retrouver tous les deux ans des héroïnes qui les ont fait rêver, pleurer, et qui leur manquent, en se persuadant, à tort ou à raison, qu'elles n'ont pas changé et qu'eux non plus.

28 juin 2010

[LOST] Interview d'Elizabeth Mitchell

L'interview d'Elizabeth Mitchell réalisée lors du Festival de Monte-Carlo est en ligne (avec un bug sur la dernière question, ce serait pas drôle sinon) ! Honnêtement, elle était beaucoup plus loquace et intéressante sur V (partie de l'interview qui sera mise en ligne plus tard). Ca reste un de mes meilleurs souvenirs, si ce n'est le meilleur, grâce à sa gentillesse, son sourire, sa beauté, sa bienveillance... Une bien belle rencontre.

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The Gates [Pilot]

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Pilot // 4 76o ooo tlsp.

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What About ?

Nick Monohan, un policier, promu chef de police dans une petite communauté, découvre petit à petit le comportement étrange de ses habitants. Vampires, loup-garous et sorcières peuplent l'endroit...

Who's Who ?

Contrairement à sa consoeur estivale Scoundrels, The Gates ne bénéficie pas d'un casting particulièrement alléchant. Le héros est incarné par Frank Grillo, dont on se souvient surtout pour son rôle dans la saison 1 de Prison Break. C'est Marisol Nichols qui a hérité du rôle de sa femme. L'actrice a été vue dans 24, Blind Justice et Dernier recours. La voisine assoiffée de sang est jouée par Rhona Mitra (Nip/Tuck, Boston Justice, The Practice et tout un tas de navets au cinéma). C'est la seule qui n'a pas à rougir de sa performance. Après tout, on lui demande d'être brûlante et coquine. Ca, elle sait faire. Chandra West (New York Police Blues) rivalise de botox mais pas de talent tandis que Janina Gavenkar (The L Word) est quasiment invisible. Puis viennent tout un tas de jeunes acteurs pour interpréter les ados de la série. Des beaux gosses et des mignonnes à qui l'on ne demande pas grand chose de plus.      

So What ?

The Gates, produite par FOX Television Studios (déjà responsable cet été de Persons Unknown), est un pot-POURRI de tout ce qui est à la mode actuellement. La petite communauté fait forcément penser à Wisteria Lane, mais avec des maisons encore plus grosses et légèrement lugubres, l'arrivée des Monohan fait penser à celle du shérif de Eureka, et bien-sûr, Twilight, True Blood et The Vampire Diaries sont les principales raisons de son existence. ABC voulait sa série de vampires mais à sa sauce (rouge sang). Problème : les femmes au foyer désespérées et les créatures en tous genres ne font visiblement pas bon ménage. L'idée de départ est noble, je comprends qu'ils aient voulu tenter l'aventure. Mais le résultat est quasiment médiocre. Cela dit, je me méfie : j'avais détesté le pilote de The Vampire Diaries, rempli de clichés, et je me suis finalement laissé prendre au jeu au point d'avoir hâte de découvrir la saison 2. Qui sait, The Gates va peut-être gagner en intérêt au fil des épisodes ? Je me tourne logiquement vers les ados de la série, clairement pas les plus intéressants du lot mais qui souffrent plus ou moins des mêmes défauts qu'Elena, Damon et Stefan à leurs débuts : un triangle amoureux se forme instantanément, beaucoup trop vite, avec un gentil garçon d'un coté et un autre plus méchant (et loup-garou à ses heures perdues). L'ennui pointe déjà dès le pilote, d'autant que les interprétes ne sont guère convaincants. Je crains que Dylan, Charlie et Andie restent des boulets jusqu'au bout des 13 épisodes...

Les adultes ne sont pas plus passionnants, du moins Nick et sa femme. Ils sont dans le cliché parfait du couple qui tente de se reconstruire : lui est absorbé par son travail, quitte à délaisser sa femme et ses enfants; elle le lui reproche et s'ennuie dans son quotidien routinier. Ils espérent que leur venue à The Gates changera les choses. C'est tout le contraire qui devrait arriver ! Leurs voisins vampires suscitent davantage l'intéret même si les besoins de Claire Radcliff ne sont pas très originaux : elle veut sucer et faire saigner mais son mari n'est pas d'accord. Ils sont venus vivre là pour éviter cela, justement. On comprend d'ailleurs mal ce besoin de se rassembler quand on voudrait se fondre dans la masse... Toutes les scènes qui auraient pu être choquantes dans le pilote sont asseptisées. Le sang ne coule pas à flot et le sexe n'a pas le droit de citer. Au passage, on apprend que dans la mythologie de The Gates, les vampires peuvent sortir au soleil grâce à une crême qu'ils enduisent sur leurs corps. Moi qui croyait que la bague de Vampire Diaries était ridicule ! Puis il y a cette guéguerre de marchandes de thé que je n'ai pas bien compris. Je les soupçonne d'être des sorcières, mais l'une d'elles a de bonnes intentions, l'autre beaucoup moins. Une opposition, là encore, qui s'annonce ennuyeuse à souhait !

A trop vouloir ratisser large, The Gates fait fuir tout le monde ! Elle ressemble à tout et finalement à rien. Elle ne semble même pas avoir un potentiel de guilty-pleasure, car pour cela, il faudrait se prendre moins au sérieux, oser l'humour et aller au bout du délire. Mission quasi-impossible à la vue de ces prémices peu prometteurs.

27 juin 2010

Scoundrels [Pilot]

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What About ?

Il y a deux règles que les West ont toujours tenu à respecter : ne jamais cambrioler une maison, du moins quand ses habitants sont à l'intérieur, et ne jamais utiliser la violence, sauf en dernier recours. Lorsque Wolf, le patriarche, est envoyé en prison pour 5 ans, sa femme, Cheryl, réalise qu'elle va désormais devoir mener une vie de mère célibataire avec des enfants qui ont grandement besoin de revoir leurs priorités. La vie de petits criminels, c'est fini. Enfin c'est ce qu'elle souhaite...

Who's Who ?

Entre autres qualités, Scoundrels réussit à nous accrocher grâce à son casting. Cela dit, pour ma part en tous cas, il n'y a que Virginia Madsen que j'ai vraiment pris du plaisir à retrouver. Les autres... Disons qu'on connaît leurs visages mais que leurs rôles précédents n'étaient pas inoubliables. Et leurs rôles dans cette série ne le seront sans doute pas non plus ! Virginia Madsen, donc. Un sex-symbol des années 80, qui a surtout tourné dans des films pour ados à l'époque, mais dont on retiendra les participations au Dune de Lynch, à Candyman, et plus récémment au joli film Sideways, qui lui a permis d'obtenir l'Oscar du meilleur second rôle féminin en 2004. Elle n'a jamais boudé la télévision puisqu'elle est apparue dans le superbe final de Dawson, mais aussi dans Frasier, Boomtown, Monk... On retrouve également au casting David James Elliott, ancien héros de JAG, Carlos Bernard, le Tony Almeida de 24, Patrick Flueger, un des 4400 (qui joue ici deux rôles à la fois, les deux fils de la famille étant jumeaux), Leven Rambin, l'idiote de fille de McSteamy dans Grey's Anatomy, et Vanessa Marano, vu l'an passé dans la saison 4 de Dexter.

So What ?

Cet été, ABC a décidé de miser sur l'inédit le Dimanche soir en proposant deux nouveautés : Scoundrels et The Gates (la critique arrive bientôt). Une initiative qu'on ne peut que saluer, d'autant qu'il ne s'agit pas de séries au rabais, comme les grands networks en proposent chaque année. Les moyens sont là et, franchement, j'aurais très bien vu Scoundrels dans la grille de rentrée de la chaîne. Elle a limite plus de potentiel que ce qui nous attend ! Mais on en reparlera en temps en en heure. Il faut savoir que Scoundrels est adaptée de la série néo-zélandaise Outrageous Fortune et qu'il ne s'agit pas de la première tentative puisqu'un premier pilote avait été tourné en 2009, Good Behavior, avec Catherine O'Hara et Gary Cole. Le casting était plus alléchant (il y avait aussi Mae Withman, Jeffrey Tambor, Treat Williams) et la série semblait plus noire avec un point de départ plus grave (la mort accidentelle d'un ami des West). En plus, ça se passait à Las Vegas. Ca nous aurait changé de la belle Californie. Bref, Scoundrels est beaucoup plus sage et beaucoup plus tournée vers la comédie. C'est sans doute là qu'elle déçoit.

    On ne peut pas dire que le pilote ne soit pas rythmé : on suit la journée de Cheryl, de sa partie de jambes en l'air avec son mari qui se transforme en arrestation matinale à son craquage nerveux dans sa voiture après avoir constaté l'étendu des dégâts, suite à des années de laisser-aller. On ne peut pas dire non plus que l'on s'ennuie. Les répliques ne sont pas toujours bonnes mais les enfants West ont un certain sens de la répartie et de la malice qui les rend amusants, à défauts d'être attachants. Le ton est résolument tourné vers la comédie mais on regrette que les scénaristes n'aillent pas plus loin dans le délire. Le résultat est un peu tiède. Je pense au personnage du mari qui est complètement raté. Peut-être est-ce dû au changement de dernière minute quant à l'acteur qui l'interpréte puisque Neal McDonough, l'albinos de la saison 4 de Desperate Housewives, a finalement choisi de ne pas faire parti de l'aventure à cause de la scène de sexe d'ouverture qui va, soit-disant, à l'encontre de ses principes. No Comment. Je ne le porte pas dans mon coeur mais il aurait été meilleur que David James Elliott, c'est certain. Rien à dire sur la prestation de Virginia Madsen, elle est parfaite. Les enfants ne sont pas mauvais, et moins bêtes qu'ils n'en ont l'air. Mais n'est-ce pas justement le problème ? Ils auraient été plus drôles s'ils avaient été stupides !

Ce pilote, correct mais qui ne provoque la petite étincelle qui donne envie de voir la suite, a un gros défaut : il présente des personnages et une situation qui sont censés changer dès le second épisode. Alors, ce qui a plu est-il voué à disparaître ? Si les West rentrent dans le rang, où sera l'originalité de cette famille ? Scoundrels risque de n'être qu'une comédie sympathique mais un peu molle que l'on oubliera vite. La première version était bien plus prometteuse...   


26 juin 2010

Persons Unknown [1x 03]

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The Way Through // 3 2oo ooo tlsp.

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   Je ne pensais pas faire de reviews de Persons Unknown de manière hebdomadaire mais ce troisième épisode m'en a convaincu ! Je l'ai trouvé meilleur que les précédents et plus abouti. Jusqu'ici, la tension n'était peut-être pas assez palpable mais le petit jeu est passé à un autre niveau, de torture psychologique notamment, et ce n'est plus seulement fun, c'est aussi très intéressant et plutôt intelligent. Même les dialogues prennent de l'ampleur et je retiendrais cette phrase que je trouve très belle, prononcée par Joe : "Maybe the way out is the way through". Et tout à coup, le discours ne porte plus simplement sur leur expérience mais sur la vie en général. Ca me plaît beaucoup. Au-delà de cette jolie étincelle, les bonnes idées s'enchaînent. Commencer par un nouvel échec de tentative d'évasion était un bon moyen de décourager les troupes (et d'éviter d'en faire tout un épisode) et de les mettre dans de biens mauvaises dispositions pour la suite. Une suite particulièrement rythmée grâce à l'introduction des masques à gaz, au nombre de trois, qui ont foutu une belle merde dans le groupe, tout ça pour se révéler, à ma grande surprise, plus dangereux pour les gens qui les portent que pour les gens qui les convoitent. Là encore, on disséque la nature humaine avec agilité même si ça fait bien longtemps que le message est passé : les hommes sont des ordures égoïstes, oui. Tout particulièrement William que l'on aimerait voir mourir vite dans d'atroces souffrances. A la place de ses comparses, je n'aurais pas cherché à le sauver. Cela dit, heureusement qu'il est là pour pousser les autres à sortir ce qu'ils ont de bon et de moins bon en eux.

   Vu le nombre réduit d'épisodes, les scénaristes ne cherchent pas à maintenir les personnages dans une bulle de mystère. Ils se révélent un par un assez rapidement même si on est loin de connaître encore tous leurs secrets. Celui de Moira est poignant, si son récit est vrai. Je crois que c'est le personnage que je préfère pour le moment. Son duo avec Graham est plus intéressant que celui avec Tori. Mais je crois que n'importe quel personnage est plus intéressant que Tori de toute façon ! Le secret de Charlie est assez surprenant mais, là encore, j'ai trouvé ça plutôt touchant. Le geste qu'il a commis n'est pas défendable mais il est compréhensible. Du coté de l'enquête parallèle à San Francisco, on ne peut pas dire que ce soit franchement passionnant et le cliffhanger me laisse perplexe. Je ne remet pas en cause sa cohérence mais je suis sûr que si l'on revoir les deux premiers épisodes, le premier surtout, les agissements et les réactions du personnage sont contestables... Sinon, je crois que l'on peut définitivement écarter la piste de l'émission de télé-réalité ultime. Ca m'aurait bien botté mais ça ne tient pas la route. Je m'étais imaginé que certains personnages étaient des comédiens et d'autres non, ou qu'ils l'étaient tous sauf Janet mais ça n'est pas possible. Je reste sur l'idée d'un milliardaire qui s'ennuie et qui a pris des gens, sans doute pas au hasard, pour s'amuser un petit peu. A la Hostel donc.

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// Bilan // Pour le moment, Persons Unknown est une belle surprise. Je comprends encore moins pourquoi NBC ne lui a pas laissé sa chance pendant la saison. Ca n'aurait sans doute pas plus marché mais ça aurait été mieux que des rediffusions...

25 juin 2010

Tueurs En Séries [Episode du 25 Juin 2010]

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Au programme cette semaine : Supernatural s'affiche et s'anime, Snoop Dog casserait bien les petites pattes arrières de Sookie (True Blood), une bande-annonce Huge, sur le tournage des Beaux Mecs de France 2...

The Middle [Saison 1]

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Saison 1 // 6 91o ooo tlsp. en moyenne

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   Si l'année sitcom a été marquée avant tout par Modern Family, il ne faut surtout pas oublier The Middle ! Pas aussi subtile que sa consoeur d'ABC, pas aussi originale non plus, elle a un grand mérite : avoir réussi à me faire passer de très bons moments tout au long de la saison ! J'avais bien aimé le pilote et la série n'a pas vraiment évolué au fur et à mesure. Elle est restée elle-même, c'est-à-dire simple mais efficace. Parfois, c'est tout ce que je demande. On pourra toujours lui reprocher de ressembler un peu trop à Malcolm In The Middle, dont elle a même volé une partie du titre, mais ce serait injuste car elle a trouvé son ton, pas aussi déjanté, plus réaliste, mais suffisamment distinct pour qu'on ne puisse plus la résumer à "C'est Malcolm mais centré sur la mère". Entre nous, les prestations de Patricia Heaton et Neil Flynn sont très honorables mais ils n'arrivent pas à la cheville de Bryan Cranston et Jane Kaczmarek.

   Très ancrée dans la réalité de l'Amérique d'aujourd'hui, évoquant à tour de bras des sujets aussi déprimants que le chômage et la crise, The Middle tient là une de ses plus grandes qualités. Elle réussit à faire rire de choses qui ne sont pas spécialement drôles et elle ne cherche jamais à donner de leçons. Le combat de Frankie, l'héroïne, est plus qu'honorable : elle est consciente des faiblesses de ses enfants, elle est consciente de ses maigres finances, elle est consciente qu'elle n'aura jamais une vie de rêve mais elle se bat jour après jour pour ne pas sombrer. Elle ne se laisse jamais abattre, jamais aller bien longtemps, et elle reste optimiste malgré les épreuves. C'est un beau portrait réaliste de la mère de famille d'aujourd'hui, tracé avec de gros crayons de couleurs et un peu grossièrement mais c'est aussi ce qui fait son charme. Les traits de caractère des uns et des autres, du mari notamment, sont grossis à outrance. Cela se transforme parfois en sage excentricité, c'est là que la série est excellente, et ça se transforme parfois en brouhaha indigeste et c'est là qu'elle atteint ses limites.

   C'est avec les enfants que l'on s'amuse le plus. Ma chouchoute est indéniablement Sue. Elle est géniale parce qu'elle ne lâche jamais rien, contre vents et marées, comme l'illustre le Season Finale, mais il lui arrive toujours les pires merdes. Elle garde le sourire et en oublie même qu'elle essuie échec sur échec. Elle fait souvent de la peine mais elle fait rire avant tout et c'est le principal. Axl, l'aîné, n'est pas aussi drôle mais je l'apprécie davantage en fin de saison qu'au tout début. Il a eu droit à quelques épisodes réussis, notamment autour de ses relations amoureuses compliquées. Ses mimiques, une fois habitué, sont irrésistibles et je ne me lasse pas de le voir se promener en caleçon à longueur de journée. Un comique de répétition devenu une norme qui me fait toujours autant rire ! Quant à Brick, disons que je l'adore, que l'acteur est super mignon et qu'on s'attache beaucoup à lui, mais la blague sur la voix intérieure, je ne peux plus la saquer ! C'était marrant dans les trois premiers épisode puis on s'en lasse. En revanche, son inaptitude sociale et sa passion pour les livres restent deux beaux sujets qui aménent souvent à des situations très drôles. La venue de Betty White en guest dans le final n'était pas à la hauteur de mes attentes mais c'était chou. Les personnages secondaires sont peu nombreux et il y a moyen de muscler tout ça en saison 2. Le patron de Frankie est devenu imbuvable. J'aimerais autant le voir le moins possible, et son collègue n'a pas un potentiel énorme, ou alors il a été très mal exploité. Par contre, j'adore le petit-ami de Sue ! Enfin surtout les scènes que sa présence engendre à son insu et qui sont tordantes. La guest de Brooke Shields était pas mal sinon. Un des meilleurs épisodes de la saison ! Et puis j'aime bien aussi les tantes, trop rares. 


// Bilan // The Middle est la parfaite petite comédie familiale sans prétention, optimiste sans tomber dans la niaiserie. Elle ne révolutionne rien et ne fera pas date mais ce n'est pas ce que l'on doit attendre de toutes les séries, il me semble. Le foyer des Heck est suffisamment chaleureux pour donner envie d'y revenir de temps en temps, voire chaque semaine. Si vous avez un peu de temps, donnez-leur une chance. Ils le méritent bien.

24 juin 2010

[LOST] Interview de Jorge Garcia

Vous pouvez découvrir mon interview de Jorge Garcia réalisée lors du Festival de Monte-Carlo 2010. Elle n'est pas dans son intégralité, montage oblige (il fallait passer de 13 à 7 minutes) mais j'espère qu'elle vous plaira ! J'en garde un bon souvenir en tous cas, malgré le stress contagieux de l'acteur (et une certaine nostalgie qui se lisait clairement dans ses yeux). Au programme : son avis sur la fin controversée, ses meilleurs souvenirs...

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Breaking Bad [3x 08]

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I See You // 1 78o ooo tlsp.

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   Après les dernières minutes du précédent épisode, magistrales et intenses, Breaking Bad avait besoin de souffler et l'a fait avec toute la subtilité et la pudeur qui l'incarnent. Alors que Hank est admis à l'hôpital, Jesse le quitte, heureux et soulagé de retrouver sa liberté même si son visage est toujours difforme, ce qui le rend particulièrement impressionnant. Ce court passage où il sourit dans la voiture, sur le chemin du départ, en répondant qu'il va bien, était saisissant et effrayant. On se retrouve tout à coup avec le Jesse d'avant Jane, d'avant le crash, et j'avais oublié à quel point il pouvait être irritant tout en restant attachant. Pendant tout l'épisode, en attendant que Walt ne revienne de l'hôpital, il s'occupe comme il peut en nous offrant quelques scènes de comédie dont seule Breaking Bad a le secret. Les caser dans un drama pur et dur relève de l'exploit. Vince Gilligan l'a fait (encore). J'ai particulièrement apprécié le moment où Jesse tente de se transformer en sumo. Et comme la série est aussi un plaisir des yeux, le contraste entre le rouge sang des murs du labo flambant neuf et la blouse jaune brillante de Jesse était superbe.

   Alors qu'on se serait imaginé que toute l'attention de l'épisode se porterait sur Hank, il n'apparaît pas une seule fois. Même à la toute fin, lorsqu'il est sur le point de se réveiller, son visage n'apparaît pas à l'écran. Juste sa main. C'est une belle manière de nous priver de sa présence directe tout comme sa famille en a été privée des heures durant. Et on ne fait pas partie de la famille. Pas vraiment. C'est le protocole, comme le dit le médecin. Une fois n'est pas coutume, c'est Marie qui bénéficiera du plus grand temps de parole, notamment dans un dialogue bouleversant où elle accuse les agents de la DEA de ne pas avoir fait leur boulot, de ne pas avoir protéger Hank comme ils auraient dû. Elle n'a pas tout à fait tort même si sa version des faits est incomplète. Betsy Brandt, en tous cas, est aussi bonne actrice que ses comparses. Content qu'elle ait pu le prouver. Les réactions de Skyler étaient intéressantes, notamment cette trève qu'elle entame avec Walt, faisant même preuve d'une certaine indulgence furtive. Je repense en particulier au moment où elle le fait taire avant qu'il ne se lance dans un de ses mensonges par un simple silence et une fuite. C'est fort. Ce que l'on retiendra des scènes de Walt, c'est d'abord sa confrontation avec l'un des cousins de Tuco désormais dépourvu de jambes. On ne nous épargne rien à travers une scène choquante mais nécessaire où la violence déborde des yeux du cousin, montrant à quel point sa haine est grande. Mais ce qui est parfaitement brillant, c'est le rôle de Gus. Cet homme ne cesse d'imposer et de gagner en charisme. Comme il le dit lui-même : il se cache à la vue de tous. Une belle phrase qui résume bien sa tactique. Il pourrait rester dans l'ombre mais au lieu de ça, il s'expose et prend des risques. Tout le monde est à mille lieux de le soupçonner de quoi que ce soit mais c'est toujours plus risqué de faire ce qu'il fait que de rester dans son coin. Au-delà de ça, il est encore plus manipulateur et sans pitié que l'on aurait pu l'imaginer. Son plan est admirable et on n'en connaît qu'une infime partie pour le moment !

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// Bilan // Devant un tel épisode, on ne peut que s'incliner. Breaking Bad atteint son apogée émotionnelle. La tragi-comédie a rarement connu plus bel ambassadeur à la télévision.