Glee [1x 19]
Dream On // 11 47o ooo tlsp.
Ce nouvel épisode de Glee s'annonçait "legendary" avec la venue de Neil Patrick Harris à McKinley et Joss Whedon derrière la caméra. Autant dire que la déception a été grande au fur et à mesure du visionnage. Je ne suis pas fan de Joss Whedon, je l'ai souvent dis, et je trouve même qu'on a tendance à le surestimer. Mais je n'ai pas vu l'intégralité d'Angel ni Firefly alors... Toujours est-il qu'il n'est pas responsable du script de cet épisode mais seulement de la réalisation. Il est donc à moitié pardonné. Parce que franchement, vous avez vu une différence entre la réalisation de cet épisode et celle du précédent ? A part la scène de flash-mob qui était bien filmée et originale (et émouvante), c'était du Glee habituel. Pas de quoi crier au génie ! Quant à Neil Patrick Harris, outre le fait que j'ai eu un peu de mal à ne pas voir une version pathétique de Barney dans ce personnage de Bryan Ryan, disons que son introduction est tout ce qu'il y a de plus classique : une vieille connaissance de Will qui va mettre en péril l'avenir du Glee Club. Ca commence à devenir lassant. Cela dit, l'acteur était parfait dans son rôle et il a chanté divinement bien. Ses duos avec Will étaient vraiment pas mal même si on avait d'un coté un Neil Patrick Harris sobre mais efficace et de l'autre un Matthew Morrison qui en faisait des tonnes ! Je ne sais pas si c'est voulu mais c'est un peu l'inverse du caractère des personnages. Etrange donc.
A coté de ces déceptions plus ou moins grandes, j'ai pris plaisir à découvrir un peu plus Artie et Tina, largement sous-exploité depuis le début de la série. Leur intrigue commune était relativement niaise dans le fond, comme tout ce qu'entreprend Glee quand elle veut être sérieuse, mais l'émotion était là. J'ai particulièrement apprécié la scène où Artie confie ses rêves à Emma. C'était assez terrible. La scène où il tombe de sa chaise était forte aussi. La troisième storyline de l'épisode permet d'éclaircir le mystère qui entourait l'arrivée de Jesse St. James au sein du Glee Club. Et c'est une assez bonne surprise puisqu'il ne s'agit pas de détruire le concurrent principal de Vocal Adrenaline comme on pouvait bien s'y attendre mais de permettre à Shelby Corcoran, leur coach, de se rapprocher de sa fille : Rachel ! La ressemblance entre Idina Menzel et Lea Michele est effectivement troublante. L'occasion d'offrir un très joli duo en fin d'épisode sur l'ultra-classique I Dreamed a Dream et ça fonctionne à tous les coups ! Je ne sais pas quel genre de rebondissements va nous réserver la suite de cette intrigue mais j'aimerais vraiment que les deux pères de Rachel apparaissent à un moment donné. Ca commence à devenir gênant cette absence récurrente. Sinon, peu de Sue dans cet épisode. Peu de tous les autres personnages en fait. Je ne sais pas si c'est une bonne chose mais ça permet au moins de se concentrer sur trois ou quatre personnages plus profondément.
// Bilan // De belles prestations musicales pour cet épisode moyen, qui souffre surtout d'une attente démesurée. On était en droit d'espérer mieux de Neil Patrick Harris et Joss Whedon. Mais ils ne sont pas vraiment à blâmer, ils ne sont pas responsables de l'écriture de l'épisode !
United States Of Tara [2x 09]
The Family Portrait // 557 ooo tlsp.
Il est devenu très difficile de trouver des défauts à United States Of Tara car même ce qui pourrait y ressembler se transforme en force. Je parle surtout du fait que les alters soient beaucoup moins présents cette saison. Ils nous manquent, surtout l'humour décapant qu'ils apportaient, mais leur absence est en même temps parfaitement justifiée afin de faire avancer l'histoire. J'aime bien Soshana, bien qu'elle ne soit pas aussi fun que les autres, et elle a ce grand mérite de faire avancer Tara dans sa quête. Elle aurait pu s'arrêter là mais elle fait aussi avancer Max et ça c'est encore plus intéressant à l'heure actuelle. La scène qu'ils ont partagé dans la maison du voisin était très mignonne. Et encore une fois, chapeau pour la photographie ! Cette lumière, très significative d'ailleurs, qui inonde les pièces de cette maison vide, donnent à ces scènes encore plus de cachet. J'ai particulièrement aimé le plan sur le portrait de famille à demi-peint, avec des corps déjà dessinés mais des visages blancs. Très significatif là encore et source à plusieurs interprétations. Ca fait du bien de se retrouver face à une série aussi intelligente ! C'est assez rare finalement.
Je pensais que la tromperie de Max avec Tammy aurait davantage de répercussions mais c'est mieux ainsi et ça permet, quelque part, de remettre les compteurs à zéro. Ou à égalité. Tara et Max sont allés voir ailleurs, mais ils peuvent maintenant repartir sur de bonnes bases en se faisant confiance et voir l'avenir ensemble. Ca bouge peu du coté de Charmaine qui semble toujours indécise et finalement jamais vraiment heureuse, qu'elle soit en présence de Neil ou de Nick. Et si aucun des deux n'était fait pour elle ? Une piste qui sera intéressante à explorer plus tard. On pourrait aussi la définir autrement que par ses amants. Et ce serait encore mieux ! Le personnage gâche un peu son potentiel actuellement. Marshall est pas mal en retrait dans cet épisode mais son collant de copain péroxydé n'a pas l'intention de le lâcher. Leur projot commun sur fond de SIDA pourrait nous réserver de bons moments si c'est un peu fou. Ca contre-balancera avec Kate qui, elle, se range. Elle fait la rencontre d'un beau jeune homme qui semble bien sous tous rapports. L'est-il vraiment ? En tous cas, Seth Gabel est impeccable dans ce rôle et je suis content de le retrouver. Linda a l'air d'être out maintenant. C'est peut-être pas plus mal...
// Bilan // Les bilans se suivent et se ressemblent pour Tara : quelque soit le chemin pris par les scénaristes personnage par personnage, je me laisse porter avec sérénité. Je me sens bien avec les Gregson. Pas vous ?
V [1x 12]
Red Sky (Season Finale) // 5 69o ooo tlsp.
Après une suite d'épisodes médiocres, V termine sa première saison correctement. Disons que le Season Finale donne presque envie de ne pas abandonner la série car il y a du potentiel pour la suite. En même temps, il y avait du potentiel dès le départ et ce n'est pas pour autant qu'il a été exploité ! Le petit jeu des scénaristes est clair : il faut que les personnages choisissent enfin leur camp. Ainsi, Chad, en découvrant ce que les visiteurs peuvent faire subir aux êtres-humains, semble clairement pencher du coté de la résistance. Il ne la rejoint pas officiellement pour autant et avance d'un pas hésitant dans l'église de Father Jack. La solution la plus maligne serait qu'il joue le jeu d'Anna un maximum pour mieux infiltrer les visiteurs. Aura-t-il cette intelligence ? Cela dit, je suis un peu déçu qu'il ne se retrouve pas du coté de la Résistance. Ca me semblait presque évident mais peut-être tout simplement parce que c'était le cas pour le personnage équivalent de la série originale. Je pensais sa soif de pouvoir plus féroce. Le pouvoir, Marcus le veut aussi. Ca se sent et de plus en plus ! C'est un des personnages qui est le plus resté dans l'ombre jusqu'ici mais ses magouilles avec Hobbes attire forcément l'attention, bien qu'elles ne soient pas évoquées dans l'épisode. Comment doit-on interpréter le retour à la vie de Joshua à la fin ? Marcus est-il un membre de la Cinquième Colonne finalement ? Ca me paraît peu probable. Réveille-t-il alors Joshua pour se servir de lui ? Les visiteurs doivent bien avoir un moyen de lui laver le cerveau... En tous cas, je suis content que Joshua ne soit pas vraiment mort. Je l'aime bien.
Surprise pour Ryan : il change de camp, visiblement ! Je reste très suspicieux tant le retournement s'est fait rapidement et tant il est basé sur pas grand chose. Je suis étonné que l'on se débarrasse de Valerie aussi facilement mais on ne la regrettera pas. Bon, si ça se trouve, elle n'est pas vraiment morte. Tout est possible, on l'a bien compris. Je ne sais pas si l'on peut considérer cela comme une force de la série mais disons que tout en étant prévisible, elle réussit de temps en temps à être surprenante. Elle ne l'a pas été au sujet de Lisa qui intégre officiellement le camp de la Résistance en aidant Erica à tuer les oeufs d'Anna dans une scène à la fois méga kitsch et super prenante. Les effets-spéciaux sont parfaitement ridicules mais il est inutile de le préciser désormais. Ce final permet de donner encore un peu plus d'épaisseur à Erica, à Anna et bien-sûr à Lisa, qui le méritait bien. La scène où Anna apprend la vérité sur ses oeufs était assez géniale, grâce à une Morena Baccarin bien inspirée et vraiment flippante. J'ai envie de la surnommer "Gorge Profonde" tout à coup tiens ! La vengeance d'Anna s'annonce terrible avec l'arrivée, enfin, de tout plein de vaisseaux tout noirs. Rappellez-vous, on nous avait annoncé la menace lors du 4ème épisode en guise de cliffhanger d'hiver. Un mot pour terminer sur Tyler, très inutile, et sur Father Jack qui se transforme en prêcheur pro-Résistance. Ca arrive un peu tard mais bon...
// Bilan // Grâce à cet épisode plutôt prenant, V gagne en ampleur et en intérêt et annonce, à tort ou à raison, une deuxième saison plus ambitieuse avec un équilibre des forces que l'on attendait depuis bien longtemps ! Erica devient enfin l'héroïne qu'elle aurait dû être depuis le début. Je n'attendrais pas la deuxième saison avec impatience (retour à la mi-saison a priori), la plupart des Américains non plus d'ailleurs, mais le moment venu, promis, je me repencherai sur son cas. Et si ABC pouvait lui donner un peu plus de moyen, on éviterait le ridicule...
How I Met Your Mother [5x 24]
Dopplegangers (Season Finale) // 8 o6o ooo tlsp.
Sérieusement, c'était vraiment le Season Finale ? Non parce que je ne l'aurais déjà pas trouvé formidable en tant qu'épisode lambda mais alors en dernier épisode de la saison 5, c'est juste une honte ! Ok, c'est une bonne chose que de faire enfin avancer le couple Lily/Marshall. Je pensais que les scénaristes repousseraient une dernière fois l'échéance, en témoigne ce passage de mon avant-dernière review : "Il ne reste plus qu'à espérer que le sosie de Barney va faire son apparition tôt en saison 6. Je pense qu'on peut laisser tomber pour cette année. Ce serait d'ailleurs assez marrant de les mettre dans une situation où ça arrive bien plus vite que prévu. Oseront-ils ?" Ils ont osé ! Je me suis trompé. Cela dit, il ne fallait surtout pas miser uniquement là-dessus ! Qui s'intéresse vraiment à Lily et Marshall au fond ? Les différentes apparitions de Barney en tant que vrai/faux sosie n'étaient pas spécialement drôles. Ils ont dû croire que le talent de Neil Patrick Harris et quelques costumes ridicules suffiraient. Heureusement qu'il y avait plusieurs twists pour nous surprendre un peu ! La finalité, elle, était totalement prévisible : ils sont prêts à avoir des enfants, surtout Marshall qui ne demande que ça. Ca ouvre donc une nouvelle gamme d'intrigues pour le couple la saison prochaine. J'ignore si cela inspirera les auteurs mais si ce n'est pas le cas, alors il n'y a plus rien à faire pour eux...
Croyez-le ou non mais le héros de la série, Ted, n'a droit qu'à une pauvre joke dans cet épisode, et nullissime en plus : il s'est teint en blond et ça fait bien rire la petite bande. Pour ma part, j'ai trouvé ça pathétique tellement le manque d'inspiration était flagrant. La tentative de la relier à la storyline de Robin était ridicule. Une tentative désespérée de provoquer un semblant de suspense à l'approche de la fin en gros. Et comme si tout ça n'était pas assez agaçant, on nous prive du personnage de Don, qui avait réussi à s'imposer en peu de temps, à travers un prétexte usé (cf la saison 3), facile, qui n'a pour seul intérêt que de provoquer un tant soit peu d'émotion. C'est vrai que Robin m'a fait de la peine. Bon, deux secondes plus tard, ça ne m'importait déjà plus. C'est dire si les personnages d'How I Met sont devenus inintéressants à mes yeux.
// Bilan // Terminer une saison déjà bien moyenne comme ça, c'est donner envie à ses fidèles téléspectateurs de quitter le navire avant la fin, tout simplement. Si je n'étais pas si obstiné, je crois que c'est ce que je ferais : j'arrêterais la série et attendrais patiemment qu'elle soit annulée pour regarder le final dans un an, deux ans, trois... Barney ne vaut plus rien, la recherche de la femme de Ted est passée au cinquième plan depuis qu'on en a vu un mollet, le couple Marshall et Lilly n'a plus rien du tout à offrir (mais ça va peut-être changer) et on fait perdre à Robin ce qui l'avait rendu intéressante ces derniers temps. Que reste-t-il à part des blagues pas drôles ? Un épisode sur trois vaut le coup maintenant ! Si le genre de la sitcom est en plein revival, How I Met s'est transformée en même temps en comédie has-been...
Tueurs En Séries [Episode du 28 Mai]
Au programme cette semaine : nos adieux à Lost mais avec le sourire, le message de Jack Bauer/Kiefer Sutherland à l'intention des fans de 24, et les autres séries annulées que l'on regrettera, ou pas...
LOST [6x 17 & 18 - "The End"]
THE END (Series Finale) // 13 57o ooo tlsp.
LOST vient d'entrer dans le cercle très fermé des séries qui auront marqué la télévision par leur audace, par l'engouement qu'elles ont suscité et par la polémique qui a suivi leur dénouement. N'en déplaise à ses nombreux détracteurs. A ses cotés : Le Prisonnier (dont la fin, à l'époque, avait fait scandale), The Sopranos (et ce fade-to-black qui a tant fait parler), X-Files et quelques autres. Jusqu'au bout, elle est restée elle-même dans ce qu'elle a de meilleur et ce qu'elle a de pire. Cela fait aujourd'hui 4 jours que son final a été diffusé et cela fait 4 jours que je lis un peu partout tout et son contraire. Il y a ceux qui ont adoré ce final et qui se moquent de ne pas avoir eu autant de réponses qu'ils espéraient. Il y a ceux, plus radicaux, qui estiment que l'on s'est foutu de leur gueule pendant 6 ans ! Il y a ceux, parfois les mêmes, qui tentent de trouver une explication à toute cette histoire complexe. Et puis ceux qui s'en foutent royalement et qui ne savent pas ce qu'ils ratent ! Où je me place dans tout ça ? Honnêtement, j'aimerais dire que ce Series Finale m'a soufflé, que je ne lui trouve aucun défaut et que J.J. Abrams, Carlton Cuse et Damon Lindelof sont des dieux. J'aimerais. Mais je ne peux pas. J'ai été ému aux larmes, plusieurs fois. J'ai trouvé les 10 dernières minutes absolument fascinantes, magistrales, bouleversantes, parfaitement dans l'esprit de la série, parfaitement là où je l'attendais. Mais j'ai aussi ressenti une déception inéluctable et une frustration abyssale. Comment pouvait-il en être autrement ? J'ai trop aimé LOST. Après la passion, que reste-t-il ?
Des souvenirs d'abord. Tout au long de l'épisode, et c'était un peu prévisible, les naufragés se sont souvenus un à un, grâce à Desmond, dans le monde des flashsideways, des moments forts qu'ils ont vécu sur l'île. Ces moments qui ont marqué leur vie. Ces moments qui ont été les plus forts de leur existence. Charlie a reconnu Claire, qui l'a reconnu. C'est au moment de la (re)naissance d'Aaron que j'ai versé mes premières larmes. Le couple formé par Charlie et Claire ne m'a pourtant jamais vraiment passionné mais la scène était d'une beauté incroyable. La première d'une longue liste. A l'inverse, la scène qui m'a le moins touché est sans doute celle des retrouvailles de Sayid et Shannon. Quand on y pense, ils sont restés ensemble peu de temps. Quelques jours seulement puis elle est morte. Le vrai grand amour de Sayid a toujours été Nadia. Mais c'était un amour impossible que ce soit dans la réalité ou dans les flashsideways. Il y a toujours eu des tas d'obstacles entre eux. Peut-être n'étaient-ils pas faits pour être ensemble... Sun et Jin, par l'intermédiaire de Juliet, se sont souvenus de leurs multiples séparations, toutes ces fois où ils ont cru qu'ils n'allaient plus jamais se revoir, et de Ji Yeon, évidemment. Et Juliet justement, qui était bien la mère du fils de Jack, a retrouvé Sawyer/James. C'était le coup de grâce. Un moment très attendu qui ne m'a pas déçu. Josh Holloway a su faire un effort et être à peu près juste. Elizabeth Mitchell était époustouflante et de toute beauté. Les cris de Juliet qui s'acharne sur la bombe me hantent toujours. Parmi les grandes scènes de LOST que l'on n'oubliera jamais. Les derniers à se retrouver sont Jack et Kate, évidemment. Ce couple ne m'a pas toujours convaincu mais force est de constater qu'il est devenu mythique avec les années. Le "I Missed You So Much" de Kate était magnifique. Et il l'est encore plus avec du recul. LOST, ce n'était pas que des histoires d'amour mais elle nous en a conté de superbes. Desmond et Penny restent indétrônables. Leur épisode, The Constant, aussi. Je n'ose même pas le revoir. Je veux garder l'émotion qu'il m'avait procuré intacte. Ce Series Finale a su jouer de la "lostalgie" à merveille. C'était nécessaire pour nous rappeler combien ces personnages se sont aimés, combien on les a aimés (enfin pas tous) et combien ils vont nous manquer.
Je sais que beaucoup de téléspectateurs, que j'aurais tendance à désigner comme des "fans of science", ont reproché à ce final de ne finalement traiter que des personnages et de leur destinée, ainsi que de la signification des flashsideways qui y sont étroitement liés, en laissant de coté la mythologie de l'île et toutes ces questions qui nous ont fait nous torturer l'esprit pendant tant d'années et élaborer des tas de théories. Moi le premier. Je les comprends et, au fond, je partage leur déception. Pourtant, je me considère davantage comme un "fan of faith". Disons que j'ai toujours été tiraillé entre ces deux visions du monde et ces deux visions de la série et, comme les scénaristes dans ce final, j'ai fini par choisir mon camp : celui de la foi. De manière générale, je suis satisfait par les réponses qui nous ont été données, principalement dans l'épisode Across The Sea qui lui aussi avait divisé. "There's A Why In The Wake Of Every Why". J'insiste. Et je vous renvoie vers ma critique de l'épisode en question (ICI). Je vais donc simplement vous dire, à nouveau, que, pour moi, les scénaristes ont répondu aux principales questions posées mais qu'aucune réponse ne pourra jamais être entièrement satisfaisante car LOST traite de sujets qui touchent à l'inexpliqué, l'inexplicable, l'inexplorable. Que cette île soit là où le monde a commencé, qu'elle soit ce qui sépare le monde des Enfers, ou que sais-je encore... ce qui importe, c'est qu'on la protége, qu'on l'éloigne du Mal. C'est pour cette raison que les naufragés sont arrivés sur l'île, et tous ceux qui les ont précédés. Fallait-il nous expliquer l'histoire de l'île de A à Z, alors qu'elle doit exister depuis la nuit des temps, du passage des égyptiens à l'arrivée de Mother ? Dans l'idéal, ça aurait été génial. Mais il aurait fallu pour ça 15 saisons et comme l'histoire se répéte et qu'elle n'a déraillé qu'à partir de la prise de pouvoir de Jacob, il était logique de se concentrer sur ça. Ce que je reproche aux scénaristes, à la limite, c'est de ne pas avoir été plus clair dans Across The Sea. Peut-être même qu'un double épisode aurait été plus satisfaisant. Maintenant, quand on réfléchit un peu, tout, ou presque, fait sens. Il reste des questions, bien entendu, il y a quelques approximations, et c'est bien dommage, mais c'est une histoire, pas la réalité. Tout ne peut pas toujours faire sens. Et si "la lumière" est bien la source de la vie sur Terre, comme je l'ai compris, alors qu'y a-t-il à ajouter ? Jusqu'à preuve du contraire, ni vous ni moi ne savons comment est né le tout premier être-humain... Demander ce qu'est "la lumière" revient à demander ce qu'est "la vie"... Il est des mystères qui resteront des mystères pour l'éternité. LOST n'a pas eu la prétention de vouloir les expliquer. Juste de s'en servir pour raconter une belle histoire.
Ce dont parle la série, au bout du compte, c'est d'un groupe de personnages, que l'on pourrait considérer comme des âmes-soeurs -même si le terme me semble trop réducteur- qui ont souffert dans leur vie, qui n'avaient plus leur place dans le Monde tel qu'était le leur et que Jacob a "sauvé" en les amenant sur l'île dans l'espoir que se trouve parmi eux son digne successeur. Il les à la fois réparés en donnant un sens à leur vie à travers les rencontres qu'ils ont faites, mais il les a aussi détruits parce qu'il a joué un jeu dangereux et que son frère, sous forme de fumée noire, les a tués, ou a tentés de se servir d'eux pour s'échapper de l'île et pour cela, tous les moyens étaient bons. Au bout du compte, rien ne s'est passé comme prévu et ils ont tous perdu ce que l'île leur avait offert. La brillante idée des flashsideways est de les réunir une dernière fois pour permettre à leurs âmes égarées de retrouver ce qu'ils avaient perdu. Cette "rédemption", qui est finalement bien plus que ça, permet d'apaiser leurs âmes afin qu'ils puissent partir en paix et "let go" comme Christian le confie à Jack. C'est très mystique, voire religieux, mais ça ne sort pas de nulle part puisque le thème de la foi a toujours fait parti de la série. Il ne faut pas y voir pour autant un quelconque message religieux voire une propagande à l'américaine dans le sens où l'église à l'intérieur de laquelle se déroule la dernière scène est truffée de signes religieux très différents : catholiques, protestants, boudhistes... Ce qui compte c'est "la foi" de manière générale, le fait de croire en quelque chose, une force supérieure, mais la nature même de cette foi n'a pas d'intérêt. Elle est multiple et variée et à l'appréciation de chacun. Je suis farouchement contre toutes les formes de religion et pourtant, j'ai adoré cette scène. Pour moi, elle est bien plus que ce à quoi on voudrait la réduire. "Live Together, Die Alone" n'a alors plus de sens : au contraire, les personnages ont vécu ensemble et sont morts ensemble. Ils ont traversé les épreuves de la vie ensemble, même après leur mort, jusqu'à ce qu'ils trouvent enfin la paix et disparaissent à jamais de l'univers. Le fait que Ben ne rentre pas dans l'église est d'ailleurs un élément extrêmement important. Même s'il a beaucoup cotoyé nos naufragés, il fait néanmoins partie avant tout d'un autre groupe dont les destins sont aussi liés entre eux. Alex, Rousseau, Widmore, Eloïse, Faraday, Goodspeed, son pére... en font partie. C'est avec eux qu'il doit "let go" quand ils seront prêts à leur tour.
Comment pourrait-on reprocher à cette fin d'être hors-sujet alors que le combat entre la science et la foi a toujours été traité dans la série, à travers Jack et Locke bien-sûr, mais pas seulement. Et comment pourrait-on reprocher à la série de se concentrer davantage sur les personnages au final alors qu'ils ont toujours été au centre de tout à travers les flashbacks, les flashforwards puis les flashsideways. La série a toujours été une série de personnages, et l'île en est un parmi d'autres. Peut-être le personnage le plus important mais aussi le personnage le plus mystérieux. J'aurais détesté que l'on tente de tout nous expliquer point par point alors que la magie de Lost réside justement dans tous ces questionnements. En ne répondant pas à tout, quelque part, la série ne meurt pas. Elle restera matière à débats et à interprétations diverses et variées pendant de longues années. Les plus cyniques y voient forcément une façon facile pour les scénaristes de s'échapper sans s'expliquer mais, je le répéte, les principales réponses nous ont été données. Peut-être que quelques-unes trouveront des réponses dans l'Encyclopédie Lost à paraître cet été, écrite par les créateurs. Là encore, les cyniques diront que c'est pour faire du fric. Certainement, en partie. Mais les cyniques peuvent-ils être simplement contents de temps en temps de ce qu'on leur offre ? Dans le même genre, un bonus DVD, selon les dires de Michael Emerson, reviendra en une douzaine de minutes sur le régne de Ben et Hurley sur l'île. Peut-être découvrira-t-on à cette occasion comment l'île s'est retrouvée submergée par les eaux par exemple ?
//Epilogue // La fin de LOST ne pouvait pas être satisfaisante, ma review non plus. J'ai tant de choses à dire... mais les mots ne viennent pas. Je suis heureux que la série se soit terminée ainsi, sur une scène d'une beauté et d'une force sidérantes. La boucle est détinitivement bouclée et LOST peut partir en paix à son tour. Ce n'est pas une série parfaite, loin de là, mais c'est une série "complète" qui a réussi à toucher à tous les genres (le drama, le fantastique, la science-fiction, la comédie aussi parfois...); qui a su créer des personnages mythiques, infiniment passionnants et touchants, et une mythologie touffue, sans doute un peu trop. Elle a marqué sa génération. On ne l'oubliera pas de sitôt. Je ne l'oublierai pas de sitôt. Je l'aime infiniment. Merci à vous de m'avoir lu semaine après semaine. Merci pour vos encouragements et vos compliments. Et tous ensemble, quelque soit votre avis sur le final, je vous propose de "let go" parce qu'au fond, ce n'est qu'une série et puis c'est le voyage qui importe, pas l'arrivée... Et ce voyage a été terriblement beau. C'est tout ce qui compte.
Glee [1x 18]
Laryngitis // 11 57o ooo tlsp.
C'est fou ce que Glee peut être proche du ridicule parfois. On n'est jamais loin de franchir la ligne jaune ! Malheureusement, même en faisant preuve de plein de second degré, il y a des trucs qui ne passent pas. C'est juste pas drôle et c'est pas une question d'avoir de l'humour ou non. Par exemple, le fait que Puck ait rasé sa crête et les réactions que cela engendre à McKinley m'ont juste paru stupides. J'aurais voulu rire de bon coeur mais non. Pas réussi. En plus, je me réjouissais d'avoir un épisode en partie centré sur Puck, parce que j'aime vraiment bien ce personnage, mais on est vite passé à une intrigue inintéressante et qui sort de nulle part. On nous avait fait le coup avec Rachel il y a quelques temps et rebelotte avec Mercedes ! Puck veut se la faire. Mouais. Ca n'a finalement offert qu'une bonne chose : un duo Mercedes/Santana sur The Boy Is Mine excellent (malgré un playback bien foiré). Le titre solo de Puck était pas mal non plus. Mark Salling est plein de ressources. Définitivement le personnage masculin qui a le plus de potentiel (et qui est le plus hot aussi). A ce propos, Santana prend de plus en plus de place (au détriment de l'invisible Tina ou la trop rare Quinn) et ça me plaît bien. Mais la meilleure, ça reste indéniablement Britney qui nous gratifie de répliques tordantes à chaque fois !
Je disais la semaine dernière que je n'arrivais pas à détester Rachel malgré ses grands airs et son caractère de diva, mais cette semaine, elle m'a gonflé bien comme il faut ! Pas dans le sens auquel je m'attendais cependant. Elle n'a pas été irritante, elle a été mielleuse comme jamais et ça m'a juste fait rire. Je n'ai pas été ému une seconde par son duo avec l'handicapé (pardon de le nommer comme ça mais je n'ai pas retenu son prénom) sur One. Cette intrigue a été écrite sans aucune subtilité. On part d'une extinction de voix pour déboucher sur une leçon de morale facile. Bref, vivement le retour de Jesse ! J'avoue par contre que la scène où elle a chanté super faux m'a bien plu. Et puis c'était "cool" de voir Finn agir un peu plus intelligemment que d'habitude. D'ailleurs, depuis quelques temps, je trouve Cory Monteith plus à l'aise quand il chante. Peut-être parce que son registre est devenu plus rock ? Mais il a encore pas mal de boulot avant de devenir vraiment crédible. Il faudra sûrement attendre que son personnage grandisse un peu. Du coté de Kurt, autant j'avais apprécié l'intrigue avec son père depuis le début de la série, autant j'ai trouvé qu'on avait atteint cette fois-ci le point de non-retour. La scène finale était plutôt belle, bien qu'elle était redondante avec d'autres d'il y a quelques épisodes. Mais tout le reste, et surtout la lubie de Kurt de rendre son père fier en sortant avec des filles et en s'habillant comme un bûcheron, m'a paru d'une stupidité affligeante. D'autant qu'on avait compris depuis longtemps qu'il l'acceptait comme il était. Il n'y a que Kurt qui ne l'avait pas compris. Trop drama queen.
// Bilan // Peu de Will, de Sue et d'Emma dans cet épisode, mais beaucoup (trop) de niaiseries adolescentes. Bien que certains numéros musicaux sortent du lot, ils sont sans doute trop nombreux et parfois ennuyeux. On ne sait jamais si ce sont eux qui sont au service de l'intrigue, ou l'inverse. Il faudrait choisir. Mais de toute façon, les intrigues sont d'une pauvreté extrême. Glee s'empêche d'être la grande série qu'elle aurait dû être...
Grey's Anatomy [6x 23 & 24]
Sanctuary // Death And All His Friends (Season Finale)
15 24o ooo tlsp.
Les grands moments de télévision sont rares. Il arrive même certaines années qu'il n'y en ait pas. Si la saison 2009/2010 a été meurtrière, puisque l'on a perdu des monuments comme LOST, 24, Law & Order, le remake de Melrose Place (blague !), elle nous a aussi offert de biens beaux épisodes finaux pour plusieurs séries : Brothers & Sisters, Private Practice et... non, certainement pas Desperate Housewives, dont le final est risible quand on l'appréhende en solo et totalement ridicule quand on le compare aux autres. Et Grey's Anatomy. Du haut de ses six ans, elle a le toupet de voler la vedette à ses consoeurs et à toutes les petites nouvelles. Ce Season Finale était un grand moment de télévision. Voilà pourquoi...
Saviez-vous que Shonda Rhimes annonçait à ses scénaristes dès le début de la nouvelle saison comment elle allait se terminer, sur quels événements ? C'est une preuve, parmi tant d'autres, que cette femme connaît son métier par coeur et qu'elle a un talent fou. D'autres showrunners devraient en prendre de la graine, assurément. Car effectivement, quand on regarde bien la trajectoire de cette excellente saison, on est partie d'un point A pour arriver à un point B et entre ces deux points, les personnages ont souffert, ont souri : ils ont tous simplement grandi, non sans comettre des erreurs, non sans faire souffrir autrui. Ils ont vécu. Grey's Anatomy est une série vivante, en perpétuelle évolution. Elle bouillonne d'idées, des bonnes et des moins bonnes. Elle ressort plus forte des circonstances qui auraient pu l'abattre (comme le départ d'une diva). Et elle fait battre le coeur de ses -pas toujours- fidèles téléspectateurs à l'unisson, réussissant l'impossible : créer l'unanimité. Oh bien-sûr, on trouvera toujours quelque part des mécontents mais d'après ce que j'ai pu lire ici ou là, ce Season Finale a énormément plu, et j'en suis le premier fan !
Meredith, qui est, comme le précise elle-même Shonda, le "coeur" de la série, était détestée il y a encore deux ans par une majorité de téléspectateurs à cause de son karma atypique, son indécision perpétuelle, son incapacité à avancer et son interpréte mono-expressive. Comme Ellen Pompeo, parfaite dans ce final, Meredith a mûri, pas à pas, et est devenue cette femme forte et déterminée, qui sait ce qu'elle veut et qui accepte tout simplement d'être heureuse après des années de souffrances parfois auto-infligées. Son évolution est impressionnante et elle est plus que jamais mise en valeur dans cet épisode. Confrontée à la terreur de sa vie, encore que la bombe de la saison 2 est une sacrée rivale, elle a su garder son sang froid dans un premier temps avant de craquer, et il y avait de quoi, puis se reprendre pour finalement prendre la vie avec philosophie et légéreté. Parce qu'elle ne doit être "que" ça. Elle a perdu son bébé, qu'elle venait à peine de "rencontrer", mais elle a trouvé un sens à sa vie et elle est prête à embrasser le bonheur à pleine bouche. Tout ça m'émeut beaucoup. Toutes ses scènes m'ont incroyablement touché. Mais plus que ses cris face à un amour à l'agonie, c'est le moment de sa fausse-couche que je retiendrais. Il était d'une force incroyable. J'en frissonne encore.
Shonda estime aussi que si Meredith est le coeur de la série, Bailey en est l'esprit. Elle n'a pas tort. Et comment pourrait-elle avoir tort ? Sur son blog, car les scénaristes de Grey's ont un blog, elle explique que dans une première version du script, Bailey devait aussi se faire tirer dessus mais qu'elle a abandonné l'idée, ne pouvant se résoudre à faire autant de mal à ce personnage qu'elle aime tant (et qui, à mon avis, lui ressemble). Elle précise aussi qu'elle n'en a pas dormi pendant plusieurs jours, qu'elle en a pleuré... puis qu'elle s'est relevée et qu'elle a repris les choses en main. C'est exactement ce qui se passe pour Bailey dans cet épisode. Malgré l'horreur de la situation et malgré son mensonge face au tireur-fou, elle est une chirugienne, elle est une femme qui sauve des vies et elle doit se reprendre et sauver encore et encore des vies. En l'occurence celle de Charles. Elle ne réussira pas au bout du compte mais elle aura essayé de toutes ses forces. Je ne saurais vous dire combien j'ai été bouleversé par la scène où elle est sur le point de mourir d'une balle entre les deux yeux, comme Reed plus tôt, de la manière la plus violente et surprenante qui soit. Chandra Wilson ne pouvait pas être plus juste. Lorsqu'elle s'en prend un peu plus tard aux ascenseurs, c'était très fort aussi. Bref, Grey's Anatomy sans Bailey c'est absolument impossible. Je viens de m'en rendre compte. Un coeur, au pire, ça se remplace. Mais un esprit, ça ne se remplace pas. Jamais.
Tout près de ce coeur, pas très loin de l'esprit, tout un tas d'organes ont vibré. L'organe Cristina d'abord, le plus solide de tous. Le revolver sur la tempe, elle n'a pas lâché. Elle a tout donné et a prouvé, si cela était encore nécessaire, qu'elle était la plus douée de la bande et qu'il ne s'agissait pas simplement de dextérité mais aussi de courage, de foi... Epoustouflante Cristina, aidée par un organe en pleine éclosion nommé Jackson, qui, à ne pas en douter, démontrera toute l'étendue de ses talents la saison prochaine. L'organe Owen a dû faire un choix et il a choisi l'organe Cristina, laissant l'organe Teddy sur le carreau. Ce qui me plairait bien, c'est un rapprochement entre l'organe Teddy et l'organe Jackson la saison prochaine. Ce couple d'organes a un potentiel ! Vous en avez marre que je vous parle d'organes, hein ? Allez, on passe en mode personnages alors ! Dans toute cette panique, April s'est révélée plus perturbée que jamais. Son crush pour Derek mis de coté, elle a su être simplement attachante malgré ses étrangetés. Les quelques heures passées avec Meredith sont comme un appel qui veut dire "Viens, tu as ta place parmi nous maintenant". April mérite qu'on lui bichonne quelques intrigues dans le futur.
L'urgence de la situation et la promiscuité sont propices à quelques soulévements de coeurs, habituels dans la série mais plus que jamais efficaces. Ainsi, Alex, grièvement blessé par Clark (d'ailleurs très convaincant en homme guidé par la douleur du deuil), va se faire traiter par une Lexie très indécise et un Mark au contraire déterminé. Il veut récupérer Lexie, elle ne sait lequel choisir. Alex, en plein délire, évoque Izzie et l'implore de rester près de lui. En somme, il a choisi pour Lexie. Si elle est amoureuse de lui, lui est toujours amoureux de son ex-femme. Mark lui rend les bras alors... suite l'année prochaine. Le seul véritalbe happy-end de l'épisode, il est pour Callie et Arizona qui trouvent enfin un terrain d'entente malgré leurs différences. Des enfants ? Ils en auront, c'est décidé ! Même si au fond, la morale me dérange un peu, je suis trop heureux de les revoir ensemble pour me plaindre. Et puis il y a Weber, sur le chemin de la rédemption. Non seulement il refuse l'alcool que Clark lui propose mais en plus il sauve "son" hôpital de la catastrophe. Est-il prêt à redevenir chief, surtout avec un Derek affaibli ? Oui ! Pour autant, je ne le souhaite pas.
// Bilan // Ce final de Grey's Anatomy n'est pas seulement un des épisodes les plus intenses qu'il m'ait été donné de voir : il est tout simplement l'un des meilleurs épisodes toutes séries confondues qu'il m'ait été donné de voir, et je le trouve encore mieux construit que d'autres épisodes événements de la série comme celui de la bombe ou celui du ferry, pourtant de grands moments de télévision eux-aussi. C'était d'une violence inouïe pour une série si grand public, et c'était extrêmement éprouvant. On s'en remet difficilemment. On ne peut que saluer les performances des acteurs, tous formidables, et le talent de Shonda Rhimes et de ses scénaristes pour avoir réussi à nous faire croire à un moment donné que des personnages comme Bailey, Derek, Richard ou Meredith pouvaient être tués de sang froid, dans la seconde. Et je terminerais en rappelant que Grey's Anatomy en est à sa 6ème année et qu'elle n'a pas pris une ride car son lifting est bluffant !
[LOST] Coming Soon...
Aux 1800 1900 visiteurs qui sont venus aujourd'hui sur le blog (c'est un record, je n'en reviens pas) et qui espéraient sans doute lire mon avis sur le final de LOST, je vous demanderais juste un peu de patience. Ca arrive... demain... ou après-demain... enfin bientôt quoi... Il me faut un peu de temps. Merci !
Brothers & Sisters [4x 24]
On The Road Again (Season Finale) // 9 93o ooo tlsp.
J'imagine que beaucoup d'entre vous vont me reprocher de n'avoir accordé "que" trois étoiles à cet épisode et pas quatre, mais je reste fidèle à mes principes : aussi bonnes soient les cinq dernières minutes (et elles sont vraiment excellentes), il y en a eu 35 autres un peu moins bonnes, un peu moins intenses pour un Season Finale. Alors je suis obligé d'être un peu dur. Je vais donc commencer par ce qui m'a moins plu. Premier problème : le syndrôme du "trop". Alors que les épisodes précédents étaient franchement sur la réserve, celui-ci donne beaucoup et malheureusement trop. On passe d'une scène à l'autre sans avoir vraiment le temps d'approfondir les dialogues. C'est un travers dans lequel Brothers & Sisters tombe rarement. Dommage que ça arrive maintenant, dans cet épisode charnière. Le mystère Narrow Lake est d'abord résolu. Une bonne chose, indéniablement. Cet endroit si mystérieux renferme une source d'eau qui pourrait faire la forture des Walker (et de Holly) dans le futur. Un joli coup de pouce du destin (enfin surtout de William) qui permettra de repartir sur de bonnes bases, surtout pour Sarah qui sombrait dans la déprime. Et l'alcool. Mais tous les Walker sont alcooliques. C'est d'ailleurs très ironique que ce soit le business de l'eau qui leur tende les bras ! On remarquera par ailleurs la quasi-absence de Luc de tout l'épisode. Ca m'a un peu gêné. Il avait sa place comme les autres "pièces rapportées" ! Ca ne facilite pas son intégration mais comme une place va être bientôt vacante...
Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'autant de temps soit consacré à Saul dans cet épisode. C'est tellement rare et tellement bouche-trou d'habitude. Je ne sais pas bien quoi penser de sa nouvelle intrigue qui consiste à l'enfoncer encore un peu plus dans une vie absolument merdique : un vieux célibataire homosexuel sans enfants et désormais séropositif. Quel tableau ! Malgré ce "trop" et le fait que la série se transforme limite en dramédie médicale avec toutes ces health issues, il est intéressant de traiter le sujet du SIDA, c'est pas si souvent hors séries médicales justement. Puis ça permet de mettre Saul en avant (jusqu'à son suicide au prochain Season Finale ?). Ron Rifkin a eu de bien jolies scènes, notamment avec Nora. Et son discours enflammé à l'encontre de Kevin et Scotty était poignant ! Du coté de Justin et Rebecca, on assiste avec désarroi à la déstruction du couple. Ils ne sont jamais restés heureux très longtemps et dès qu'ils évoquent leur mariage, une catastrophe survient. Vu les circonstances, je ne pense pas que Justin partira à Haïti. Ou alors il serait encore plus égoïste que je ne l'imaginais. Peut-être que cette nouvelle épreuve va les rapprocher, ou au contraire, les éloigner pour de bon. On verra mais tout ça ne me passionne plus tellement. Le couple a perdu en intérêt à force d'indécisions.
Brothers & Sisters jongle toujours avec brio entre la comédie et le drama. Le petit road-trip en bus des trois femmes Walker était très amusant. Il aurait presque mérité un épisode à lui seul. Je regrette par contre que la campagne de Kitty ne soit finalement jamais montrée directement. On en parle, elle en parle, mais on ne voit quasiment rien. Il y avait d'autres moments marrants dans d'autres intrigues, inutile et impossible de les énumérer. On en vient donc aux cinq dernières minutes, atroces, qui ont fait battre mon coeur à mille à l'heure car je sentais, comme tout le monde je crois, que quelque chose de grave allait arriver sur le chemin du retour pour au moins une des voitures. Les scénaristes n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère en créant carrément un carambolage ! Là encore, on pourrait reprocher un "trop" évident mais c'était tellement émouvant... C'est ainsi que Rob Lowe nous quitte, en mourant dans l'accident. On ne l'avait pas vu venir. On s'attendait à une nouvelle attaque, qu'il a eu d'ailleurs, ou à une séparation express de dernière minute, mais certainement pas à ça. Ca fait quand même beaucoup de choses pour un seul homme en si peu de temps, puisqu'il y a aussi cette histoire louche bien mystérieuse dont je n'ai toujours rien compris. Peu importe maintenant. Je ne pensais pas qu'ils allaient oser tuer Robert, ne serait-ce que pour pouvoir le faire revenir de temps en temps et affoler éventuellement les compteurs d'audiences. Ils sont forts, ils ne reculent devant rien ! Ils ont de sacré couilles, contrairement à d'autres. Robert va tous nous manquer. Il était devenu essentiel à la série et à son équilibre. J'en veux un peu à Rob Lowe pour avoir demandé de partir mais peut-être que c'est un mal pour un bien. Une façon de faire avancer Kitty. Car, à n'en pas douter, elle ne laissera pas tomber sa campagne. Au contraire ! Elle voudra plus que jamais la gagner pour lui... Un petit mot pour terminer sur Holly, qui ne mourra évidemment pas. Je la vois plutôt paralysée, quelque chose dans le genre. Ca pourrait donner quelque chose d'intéressant.
// Bilan // Brothers & Sisters quitte le petit écran chaque année par la petite porte avec des Season Finales sobres, quasiment sans cliffhangers. Les choses sont différentes en cette 4ème année puisque les 5 dernières minutes remettent beaucoup de choses en cause et ouvrent vers de nouvelles perspectives plutôt alléchantes. La rumeur veut que la saison 5 se déroule 1 an après les événements de cet épisode. Je ne suis jamais pour ce genre de saut dans le temps mais je fais confiance aux scénaristes pour le gérer à merveille, comme toujours. Cela dit, passer à coté du deuil de Kitty me dérange un peu... Pour le moment, la saison 5 ne compterait que 18 épisodes pour faire de la place à Off The Map. Entre ça et le départ de Rob Lowe, ça sent la fin. Pour être honnête, ça ne me dérangerait pas que la série s'achève aux terme de la 5ème saison, si toutefois on prévient l'équipe suffisamment tôt pour clôturer la série comme il se doit. Je dis ça aujourd'hui mais je sais que je dirais le contraire dans quelques mois... La saison 4 était aussi bonne que les trois précédentes, avec une première partie excellentissime "grâce" au cancer de Kitty. Quelles séries peuvent se targuer d'être aussi constante ? Comme d'habitude, les Walker vont me manquer pendant l'été ! A très vite...