Ugly Betty [4x 20]
Hello Goodbye (Series Finale) // 5 41o ooo tlsp.
Je ferais à ce dernier épisode d'Ugly Betty exactement le même reproche qu'à l'épisode précédent qui préparait le terrain : c'était pas mal mais ça manquait terriblement de folie et d'extravagance. Ce qui a fait l'idendité puis le succès de la série, c'était son esprit "soap ultime" qui reprenait les codes du genre en les détournant avec humour, mais également son goût pour l'excentricité, les tenues et les personnages hauts-en-couleurs et une réalisation inspirée pour les transitions entre chaque scène notamment. On ne retrouve pas tout ça dans cet épisode et c'est bien dommage. J'espérais que la série retrouverait pour son final tout ce qu'elle a perdu en cours de route mais c'était peine perdue. Le précédent épisode ne présagait rien de bon à ce niveau-là de toute façon. C'est évidemment l'émotion et les bons sentiments qui ont été mis en avant, comme toujours depuis la fin de la saison 2. Le problème, c'est que, pour ma part, je n'ai pas été ému ni même touché par tous les happy-ends que les scénaristes nous ont concoctés. Sans doute parce qu'ils étaient trop attendus, dépourvus de rebondissements et précipités aussi. C'est d'autant plus dommage que ABC a prévenu suffisamment en avance la production pour qu'une fin plus consistante soit élaborée. C'est sans doute plus facile à dire qu'à faire mais bon, en même temps, on savait déjà au début de la saison 4 que ce serait logiquement la dernière. Ils ne sont pas naïfs à ce point j'espère !
Ma principale déception revient à l'intrigue de Wilhelmina qui se termine avec une facilité déconcertante. Oui, elle s'est momentanément retrouvée dans le coma. C'est mieux que si elle avait été totalement épargnée. Mais elle en ressort gentille et ça c'est franchement moche. De toute façon, les scénaristes nous y avaient préparés. Elle devenait de plus en plus sympathique et de plus en plus compréhensive. La suite était presque logique. J'espérais quand même qu'un dernier événement la ferait rebasculer dans les feux de l'enfer. Même pas ! Sa méchanceté légendaire est quand même récompensée, quelque part, puisque Daniel lui laisse les clés de Mode et reprend sa liberté. On peut dire qu'elle a gagné. Même Claire Meade a décidé de lui fiche la paix. Plus j'y repense et plus je trouve ça décevant. Je ne parlerais même pas de l'énième retour de Connor, assez prévisible et pas du tout crédible, qui replonge une dernière fois Wilhelmina dans un grand dégoulinage de bons sentiments et d'amour éternel. Beurk.
Pour ce dernier épisode, on était également en droit d'attendre du grand Marc et du grand Amanda, et de préférence ensemble. On n'y a pas vraiment eu droit, même si l'enterrement du chien d'Amanda était très marrant, ainsi que le monologue de Marc à une Wilhelmina endormie. Sans eux, la série n'aurait pas été ce qu'elle a été. Elle n'aurait pas été aussi drôle et parfois aussi irrévérancieuse. Ce sont les deux personnages qui me manqueront le plus. Une sitcom/spin-off les réunissant aurait été enthousiasmante. On leur offre évidemment des happy-endings peu émouvants malgré les efforts de Becki Newton et Michael Urie. Amanda retrouve enfin son père biologique mais ça sort un peu de nulle part, ce n'est pas à la hauteur de toute la grand éqoque Fey Sommer/Gene Simmons. Et puis Marc trouve le courage de... de quoi d'ailleurs ? De danser avec Troy. Sous-entendu qu'ils sont désormais ensemble. Là aussi, ça sort un peu de nulle part. Troy nous a été mal introduit en milieu de saison. Marc n'en voulait pas. Il en a soudainement voulu et hop ! Emballé c'est pesé ! Bof. J'aurais bien aimé un retour de Cliff plutôt. Ca aurait été sans doute été plus émouvant... Pas grand chose à dire sur les Suarez. Tout le monde est heureux, même ce pauvre Ignacio qui va maintenant habiter seul puisque ses deux grandes filles prennent leur indépendance. Il va sans doute devenir rapidement obèse si elle se fait autant à bouffer pour lui tout seul que lorsqu'ils étaient quatre. Il ne sert un peu qu'à ça Ignacio : faire à bouffer. Je suis nostalgique de la période où cette grosse femme noire le harcelait. Qu'est-ce que c'était marrant ça !
On en vient à notre chère Betty, à qui l'on offre une jolie fin quand même puisqu'elle accepte de quitter Mode pour ce job à Londres. Il aura fallu attendre quatre ans pour qu'elle évolue enfin vraiment. Ca fait plaisir. Les scénaristes ont bien géré cette partie-là de l'épisode même si sa petite fête d'adieu n'était pas exceptionnelle. Son départ de la casa Suarez était un beau moment pour le coup, avec le reflet de l'ancienne Betty dans la vitre. Et on vient à la toute fin, sans Henry, sans Gio, sans Matt, sans gros lourdeaux donc. Mais avec... Daniel ! Il s'est découvert des sentiments pour Betty à l'épisode précédent et quitte un peu tout pour ses belles lunettes. Il la rejoint plus ou moins à Londres. On nous sort une carte rare dans Betty, celle de la sobriété et du non-dit. Sont-ils ensemble à la fin de la série ? Un peu, mais pas vraiment. C'est à chacun de s'imaginer sa popre fin, telle qu'il la souhaite. J'aime bien cette idée. C'est mieux que de nous imposer un couple Betty/Daniel avec gros baiser baveux à la fin, qui aurait semblé ridicule qui plus est car il est bien difficile de les imaginer ensemble quand même... Une histoire entre eux aurait été intéressante sur la longueur de la saison 4, ou celle d'une éventuelle saison 5. Là, c'était précipité, pas le temps d'explorer quoi que ce soit. On ne sait finalement pas ce que peut ressentir Betty à ce sujet même si on imagine qu'elle est flatée...
// Bilan // Et c'est ainsi que s'achève la si jolie vie de Betty. J'aurais beau dire tout le mal que je peux des deux dernières saisons, et surtout de la troisième, je dois reconnaître qu'Ugly Betty m'a fait passer des moments sympas, que j'aurais voulu encore plus sympas c'est vrai. La série ne me manquera pas, certains personnages juste un peu. Goodbye Betty !
// Bonus // Deux de mes scènes préférées de la série.
Quand Marc et Amanda chantent et dansent Dreamgirls !
Quand Amanda chante Milkshake, THE SCENE de la série pour moi !