Fringe [2x 16]
Peter // 5 84o ooo tlsp.
Le retour de Fringe après plusieurs semaines d'absence ne pouvait être plus réussi. Je dirais même qu'il s'agit du meilleur épisode de la série depuis le pilote. Il met en images ce que nous savions déjà ou ce que nous supposions sur les origines de Peter, tout en répondant à quelques questions secondaires et en en posant d'autres, à la Abrams-style. Je tiens d'abord à saluer la prise de risques des scénaristes qui ont fait le choix de consacrer l'intégralité de l'épisode à un flashback. Ils auraient pu l'entrecouper de scènes dans le présent, ils auraient pu diluer les informations sur plusieurs épisodes comme ils l'ont toujours fait jusqu'ici... Et puis la deuxième personne à saluer, c'est évidemment John Noble qui délivre une fois de plus une prestation tout en nuances en tous points admirable. Il passe d'un Walter à un autre avec dextérité, gardant les spécificités de chacun intactes. Il fait passer une émotion incroyable dans chacune de ses scènes et dans la moindre ligne de ses dialogues. Comme dans toutes les oeuvres de la team Abrams, l'histoire sert les personnages et non pas l'inverse. Comme les naufragés de Lost se retrouvent confrontés à des phénomènes fantastiques pour mieux faire ressortir leurs qualités, leurs défauts et mettre en avant leur destinée, la science et le paranormal sont des accessoires inhabituels pour tracer les portraits des héros hors-du-commun de Fringe.
Ce que va d'abord nous apprendre cet épisode, c'est que Walter n'est pas aussi mauvais dans le passé qu'on aurait pu l'imaginer. Du moins, sur cette partie-là de l'histoire, il agit uniquement comme un père désespéré prêt à tout pour sauver son fils puis le faire revenir à la vie. Il n'y a pas là d'ambition scientifique. Et pendant ce temps-là, c'est William Bell qui parcoure le monde pour profiter de sa notoriété naissante... Dans l'Autre Monde, Peter est aussi malade mais c'est l'alliance des deux Walter qui va permettre de le sauver. L'un scrutant l'autre. L'Observer a son rôle à jouer puisque c'est à cause de lui (on parle ici de September) que Walternate (nom que les fans donnent à l'Autre Walter) passe à coté du remède qui sauvera Peter. Et c'est également lui, mais ça on le savait déjà, qui sauve Peter et Walter de la noyade. Sauf que s'il le fait, c'est pour "réparer" son erreur, ré-équilibrer les choses. On découvre au passage que les Observers peuvent visiblement passer d'une réalité à une autre sans problème. On en apprend également plus sur Nina Sharp. On assiste à la perte de son bras et on comprend mieux ses liens avec Walter. Toutefois, sa relation avec Bell reste très mystérieuse. Au final, si Walter a gardé Peternate dans son Monde, c'est parce qu'il ne pouvait se résoudre à le perdre une deuxième fois et que la douleur de sa femme était insurmontable à ses yeux. Après ce récit, Olivia ne peut plus en vouloir à Walter, du moins plus pour ça... Toutefois, de nouvelles questions se posent, notamment sur ce que sont devenus les Walternate et Elizabethnate après l'enlèvement de leur fils. L'objet probable, entre autres choses, d'un futur flashback...
Et puis parce que les scénaristes sont facétieux et que Fringe c'est aussi tout un tas de clins d'oeil, on nous offre un générique spécial 80s assez génial, on fait référence à l'invention du téléphone portable tactile et on nous rappelle que ce n'est pas Michael J. Fox à la base qui devait interpréter McFly dans Retour vers le futur mais Eric Stoltz !
// Bilan // Dans cet épisode, Fringe lève le voile sur une partie de sa mythologie et n'occasionne pas la moindre déception, bien au contraire. L'ironie du sort, c'est que Joshua Jackson n'apparaît même pas alors que l'épisode est consacré à son personnage...
// Bonus // Le générique 80's !
Grey's Anatomy [6x 19]
Sympathy For The Parents // 9 87o ooo tlsp.
Après six saisons, Grey's Anatomy entame LE virage dangereux que toutes les séries sentimentales ont dû affronter à un moment ou à un autre : les bébés ! Avec deux couples particulièrement stables, la question allait forcément se poser pour au moins l'un d'entre eux. Ce sera finalement pour les deux ! On savait déjà le désir de Callie d'avoir des enfants, au contraire d'Arizona qui ne veut pas en entendre parler. Et qui ne veut pas en parler tout court. J'adore par-dessus tout ce couple mais là, franchement, je me suis ennuyé. Ca n'avance pas. Et au moment où ça va justement enfin avancer : cut ! Rendez-vous au prochain épisode. C'est agaçant. J'ai vraiment eu l'impression que les scénaristes essayaient de gagner du temps. Voilà que Derek a lui aussi un désir d'enfant. Ce n'est pas très étonnant. Il commence à se faire vieux pépère ! Meredith est beaucoup moins enthousiaste mais elle ne dit pas non. Elle a déjà compris grâce à Alex qu'il n'y avait de toute façon pas de bon moment pour tomber enceinte. C'est un peu comme quand on cherche le bon moment pour quitter quelqu'un, dans un autre genre. Il n'y en a pas. Il faut se lancer et adviendra que pourra ! Bref, il ne serait pas particulièrement étonnant que Meredith tombe enceinte la saison prochaine et l'idée ne me déplaît pas. C'est une évolution logique, qui prouve bien la stabilité tant attendue de son couple. Est-ce que April va jouer l'entremetteuse ? Possible. J'étais très content d'apprendre que ce personnage serait de retour mais je commence à déchanter. Après avoir été figurante pendant plusieurs épisodes, Sarah Drew se retrouve avec une intrigue presque ridicule, qui ne fait pas honneur à son talent. Voilà qu'April est amoureuse-transi de Derek ! Ca ne me plaît pas du tout, ça la rend franchement pathétique, surtout dans la scène où Lexie s'en rend compte car c'était totalement innaproprié. C'est dommage, elle avait du potentiel. Espérons que ce soit juste une passade...
Si j'ai moyennement aimé cet épisode, c'est sans doute en grande partie à cause du fait qu'Alex en soit le protagoniste phare. Jamais pu l'encadrer et ça ne va pas en s'arrangeant. On ne savait quasiment rien de lui, de sa vie passée notamment, depuis tout ce temps, et les scénaristes ont décidé de se lancer. Cela donne une histoire clichée et facile qui le fait passer pour un héros. Le grand monsieur tout rempli de blessures qui ne dit rien et qui garde le cap. Mouais. Ce refrain, on le connaît bien, et l'arrivée de son frère n'y change rien. Ca amplifie juste le non-intérêt du personnage. Cela dit, je suis conscient que d'autres ont dû adorer. C'est peut-être moi qui a un problème. Il faut dire que Justin Chambers ne fait rien pour arranger les choses avec son jeu très approximatif que ce soit dans la comédie ou l'émotion. A part ça, Teddy et Mark font plus ample connaissance façon sport en chambre, et Owen retrouve ses vieilles pulsions violentes qui ont de quoi effrayer Cristina. C'est un aspect très intéressant du personnage, je l'ai toujours dis, mais j'ai vraiment l'impression que l'on revient en arrière et que les scénaristes ne savent plus trop quoi inventer pour ne pas les faire se séparer. Normalement, c'est l'inverse. On sent qu'ils tiennent à ce couple, les téléspectateurs aussi, mais je crois qu'il va falloir se faire une raison : une pause s'impose ! Rien à voir avec Teddy d'ailleurs, ce qui aurait été la solution de facilité (même si je suis convaincu que l'on viendra tôt ou tard). J'aimerais assez que cette intrigue prenne un tournant tragique. Qu'Owen fasse vraiment du mal à Cristina. Ce serait innatendu et choquant !
// Bilan // Un épisode qui ne m'a pas tellement plu dans l'ensemble malgré quelques bons moments. Je n'aime pas ce que devient April, ça m'emmerde que Sloane soit de retour, Callie et Arizona traînent, Owen et Cristina reviennent à la case départ et Alex ainsi que les cas médicaux sont bien trop présents.
Private Practice [3x 19]
Eyes Wide Open // 7 82o ooo tlsp.
Tandis que Naomi is out pour cause de voyage en Suisse et que Violet est sur le retour mais pas avant les dernières secondes de l'épisode (ultra-méga-prévisibles mais diablement efficaces), il fallait bien accueillir un nouveau joli minois pour assurer l'intérim ! Les scénaristes sortent alors de leur chapeau une des nombreuses soeurs Shepherd (Shepherd comme Derek Shepherd) et cela donne quelque chose de vraiment sympathique, à tel point que l'on ne souhaite plus qu'une chose à la fin : qu'Amelia reste ! Je ne vais pas dire que je l'ai trouvé époustouflante ni hyper attachante mais elle a un truc et dans ses rapports avec Addison, il y a clairement quelque chose à creuser. Qui a parlé de mentor ? En plus, Caterina Scorsone (Alice, Missing) est plutôt pas mauvaise. Il faut s'attendre à ce qu'elle reste dans les parages, un nouveau personnage féminin ne serait pas de trop. Quand on regarde bien, à part Charlotte qui est arrivée en cours de première saison, tous les autres personnages secondaires principaux (quoi, ça veut rien dire ?) étaient des hommes, bien souvent des prétendants à Addison et Naomi. L'intervention d'Amelia dans le cas médical qui nous occupe maintenant depuis trois épisodes est providentielle. La leçon à retenir de tout cela, c'est qu'il faut savoir prendre des risques parfois dans la vie, et qu'une mauvaise décision peut toujours se transformer en bonne décision si la chance est de notre coté. J'aime assez cette philosophie du "droit à l'erreur".
Le cas Kayla est toujours prétexte à faire virevolter les coeurs dans tous les sens, à commencer par celui d'Addison qui se sent prête à s'engager dans une relation sérieuse et adulte avec Pete malgré le couac "I Love You... Violet". Bien mal lui en prend puisque cette dernière ne tarde pas à rappliquer pour voir Lucas. on verra la prochaine fois si elle veut le récupérer, lui et Pete, ou simplement le voir et recréer petit à petit un lien. Tout est possible. Dans le même temps, Sam redevient célibataire après une dernière altercation avec Vanessa. Leur séparation était d'ailleurs très touchante bien que courte. J'ai eu de la peine pour cette pauvre Vanessa qui n'était pourtant pas très sympathique dans l'ensemble. Et puis pendant que Fife se lamentait sur son sort avec alcool et optimisme suite au départ précipité de Naomi, Sheldon redonnait le sourire à Charlotte. Leur duo fonctionne super bien. J'espère que le retour de Violet ne va pas automatiquement l'effacer. Charlotte et Cooper se tournent toujours autour, c'est toujours un peu chiant malgré quelques étincelles çà-et-là, et c'était très amusant de les voir donner des cours d'éducation sexuelle dans une maison de retraite ! Le cas qui en découle avait le mérite d'être original : on parle rarement de la sexualité des personnages âgées. Ce n'est pas la première fois qu'elle est évoquée dans le "Shondaverse" mais c'est bien de le faire de temps en temps.
// Bilan // Comme les litres de vin qu'Addison boit à longueur d'épisode, Private Practice se bonnifie avec le temps. Plus une seconde d'ennui et des personnages bien plus attachants aujourd'hui.