Grey's Anatomy [6x 18]
Suicide Is Painless // 11 57o ooo tlsp.
Saviez-vous que Shonda Rhimes était fans de Lost ? Non ? Eh bien maintenant vous le savez. C'est peut-être pour ça que cet épisode m'a fait penser à la série. Non non, je ne suis pas obsessionnel. Et puis Lost n'a pas inventé le système de flashbacks. N'empêche qu'il y avait cette petite vibe parfois et ça m'a plu. C'était assez étonnant en tous cas ces instants du passé de Owen Hunt lorsqu'il était en Irak. Ca fait deux ans maintenant qu'il est au générique de la série et ce n'est que maintenant qu'on entre, si je puis dire, dans le vif du sujet. On découvre enfin ce qu'il l'a tant traumatisé et ce qui le traumatise encore. Et il y a de quoi. J'ai trouvé toutes ses scènes extrêmement poignantes et particulièrement bien réalisées. Je ne parlerais même pas des musiques qui les accompagnaient, absolument sublimes. La présence de Teddy à ses cotés est aussi un motif de satisfaction. Il y a quelque chose entre ces deux-là qui dépasse l'alchimie. c'est con mais le passage où ils jouent au basket m'a beaucoup ému. Dans le présent, c'est le suicide d'une patiente qui les réunit, ou les désunit d'ailleurs, et je trouve ça toujours bien traité du thème de l'euthanasie. Ce n'est pas si courant, toujours un peu tabou. Curieusement, peut-être moins aux Etats-Unis que chez nous. Comme quoi... En tous cas, cette intrigue médicale était belle et marquante. J'ai bien aimé l'implication de Cristina dans tout ça. Elle était là, patiente, à l'écoute, elle a beaucoup donné et beaucoup appris. Le duo qu'elle forme avec Teddy est vraiment excellent.
Le reste de l'épisode était sans doute un peu moins fort mais j'y ai trouvé mon compte. Une petite dispute entre Meredith et Derek, ça ne fait pas de mal depuis le temps. C'était court, puisqu'il y a réconciliation à la fin, et ça fait toujours quelque chose de voir ce couple devenu si mature. De la même façon, il y a une belle évolution dans la nouvelle relation qu'entretiennent Derek et Richard. De la bienveillance, un peu d'amitié au fond. Et puis il y a Callie qui n'ose pas dire à Arizona ce qu'elle ressent vis à vis des enfants. Elle en veut, où est le mal ? Il faudra sans doute du temps et de l'écoute pour qu'elles se comprennent sur ce point et que l'une des deux fassent une grosse concession. Mais je suis sûr qu'elles y arriveront, en espérant que Callie ne fasse pas de bêtise avec Mark. Le fait qu'il s'oit occupé avec Teddy maintenant l'empêchera peut-être... Pas de Bailey quasiment cette semaine mais tant pis. Doucement mais sûrement, aux cotés des "historiques", Jackson et April marquent leur territoire.
// Bilan // Un épisode qui m'a beaucoup touché, c'est ce que j'attendais précisément de Grey's Anatomy. La saison 6 est très bonne mais il manquait jusqu'ici peut-être un peu d'émotion, un peu plus de tristesse en fait. Nous y sommes.
// Bonus // Le titre magnifique qui cloture l'épisode : Abandon Ship de Sorry Kisses.
Damages [3x 09]
Drive It Through Hardcore // 93o ooo tlsp.
Encore un épisode qui part dans tous les sens. Voilà ce que je me suis dis à mi-parcours. Au bout des 40 minutes, l'impression est toujours la même mais j'ai pourtant aimé cet épisode. Je l'ai trouvé assez intense, grâce à cette multiplication d'intrigues, et intriguant sur certains points. Notamment sur ce mur, et ce trou, et tout ce que ça peut bien vouloir dire selon le niveau de lecture et l'importance qu'on leur apporte. On peut parfaitement prendre les choses au premier degré et croire Julian Decker quand il dit que la valeur de l'appartement de Patty se cache derrière les murs. Je ne vois pas très bien où cela peut nous amener à long terme mais cela expliquerait en tous cas l'arrivée soudaine de ce personnage. Il sait qu'il y a quelque chose à découvrir, peut-être connait-il il la valeur de cette chose et ça c'est très excitant. Mais on peut également l'interpréter uniquement de manière métaphorique. Avant de pouvoir reconstruire sa vie, Patty a besoin de la déconstruire, à coup de marteau s'il le faut. Les mensonges de son fils Michael la blessent plus qu'elle ne veut bien le montrer et le rempart qu'elle a construit autour de ses émotions cède peu à peu. Son évolution est passionnante, comme celle de sa relation avec Ellen. Cette dernière va à nouveau faire un pas vers elle, cette fois parce qu'elle a besoin de son aide pour éviter la prison à sa soeur.
Arthur Frobisher croyait avoir évolué, il croyait en la rédemption, mais Patty n'a pas changé d'avis sur lui. Magistrale scène où elle le présente ainsi : "Foolish, Vain, Pathetically Insecure, a Despicable Bully". Rien que pour ça, le retour de Frobisher valait le coup. Maintenant, je m'interroge toujours sur l'intérêt de son intrigue. Elle est bien trop éloignée des préoccupations principales pour nous captiver. Peut-être aura-t-elle un intérêt plus tard, quand le film sera tourné puis qu'il sortira et que Patty sera présentée comme un monstre aux yeux du monde. Mais d'ici là... La série existera-t-elle toujours l'année prochaine ? On ne le sait pas. Les scénaristes font quand même bien de placer leurs pions même si ça paraît hors-sujet pour le moment. Tout ça nous éloigne en tous cas de l'affaire Tobin qui, à 4 épisodes de sa résolution, avance à vitesse d'escargot. On se concentre depuis deux épisodes sur Carol Tobin, la plus pathétique de la bande et forcément la moins fascinante. C'est le boulet de la famille. Elle a son importance, comme tous les autres, et elle amènera vers la vérité à sa manière mais j'ai hâte que l'on se concentre sur quelqu'un d'autre, que ce soit Winstone, ou même Marilyn qui reste désespérement discréte malgré sa rencontre avec la fille de Danielle Marchetti. Concernant Winstone, ses relations avec les femmes Tobin me semble toujours un peu ambigüe. Il ne couche ni avec Carol ni avec Marilyn jusqu'à preuve du contraire mais il se comporte parfois avec elle comme si c'était le cas. Agit-il comme un frère ou comme un potentiel amant ?
// Bilan // Pas l'épisode le plus mémorable de la saison, c'est certain. Mais les scénaristes font toujours du bon boulot pour nous captiver. Un bravo également à Tate Donovan qui a réalisé cet épisode et qui s'en est très bien sorti. C'est sans doute pour cela que Tom était si peu présent d'ailleurs, à part pour donner sa lettre de démission en flashforward...