05 mars 2010

Parenthood [Pilot]

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Pilot // 8 1oo ooo tlsp.

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What About ?

Le quotidien des Braverman, une famille du Middle West. Sarah, Adam, Crosby et Julia, quatre frères et soeurs, partagent les joies, les peines et les épreuves que leur réserve la vie.

Who's Who ?

Au casting de ce nouveau drama familial, point de Sally Field, de Calista Flockhart, de Rachel Griffiths ou de Rob Lowe. Mais Peter Krause, l'inoubliable Nate de Six Feet Under, qui enchaîne les séries à tort ou à raison. Après The Lost Room et Dirty Sexy Money, le voilà frère et père dans Parenthood. Je l'aime beaucoup et j'ai envie de dire : heureusement qu'il est là ! Sa femme, c'est Monica Potter (Boston Legal). Elle est froide, transparente mais elle a pleuré et cette scène-là était belle. Et puis il y a Lauren Graham, la divine. Celle que l'on rêverait d'avoir pour mère nous aussi. Elle était parfaite dans Gilmore Girls, elle est parfaite dans Parenthood. Récemment divorcée, elle est de retour chez ses parents avec son fils et sa fille, incarnée par Mae Whitman (Arrested Development). L'autre soeur de la famille, c'est Erika Christensen (Six Degrees), une brillante avocate mariée à Sam Jaeger (Eli Stone). Et le dernier frère est interprété par Dax Shephard, surtout connue pour être le fiancé de Kristen Bell. Je ne sais pas ce qu'elle lui trouve et je ne comprends pas pourquoi elle ne l'a pas envoyé chez le coiffeur. Quant aux parents et grands-parents, selon le point de vue duquel on se place, ils sont joués par Craig T. Nelson (Earl, The District) et Bonnie Bedelia (Sordid Lives, The Division), la seule véritable erreur de casting à mon sens.

So What ?

   Parenthood, c'est un peu la dernière chance de NBC cette saison. C'est la dernière série qu'elle lance et c'est paradoxalement celle qui était la plus attendue sur la chaîne cette année. La faute à qui ? Au vilain cancer de Maura Tierney qui a obligé les producteurs à reculer le tournage jusqu'à finalement l'écarter de la série à contre-coeur. Pas de mauvais esprit mais quand même : on a gagné au change ! Si Lauren Graham n'avait pas fait partie de ce pilote, il aurait été encore moins réussi, c'est sûr et certain. Elle apporte beaucoup, notamment une légère touche de fantaisie et d'humour. Et j'en viens au gros point faible de ce pilote pour moi : il manque cruellement de légéreté. On nous avait promis une dramédie, à l'image du film de Ron Howard dont la série est adaptée, on se retrouve surtout avec un drama hyper classique mais qui a la chance d'être quasiment seul dans ce créneau aujourd'hui à l'exception plus que notable de Brothers & Sisters évidemment. Je vais essayer de ne pas m'amuser à comparer les deux séries, ce serait injuste de comparer un pilote à quatre saisons formidables. Je note en tous cas que le patriarche a réussi l'exploit d'être déjà lourdingue ! Lui, je ne l'aime pas du tout. Il y a du boulot pour le rendre intéressant et surtout attachant. A ce propos, c'est assez grave à mon sens que la matriarche soit à ce point effacée de cette présentation. J'imagine que l'erreur sera vite réparée mais elle est impardonnable. Il faut dire aussi qu'il y a beaucoup beaucoup de personnages, que l'on s'y perd forcément au début ne sachant pas très bien qui est qui. Il n'y a pas vraiment eu d'efforts de faits pour clarifier la situation d'ailleurs.

   Autre problème de taille mais qui est acceptable dans un pilote, pas au bout d'une huitaine d'épisodes : il n'y a pas d'alchimie particulière entre les acteurs. J'ai par exemple trouvé la scène entre Peter Krause et Craig T. Nelson complètement ratée. On est totalement passé à cote de l'émotion recherchée et pourtant, Krause était très bon. De la même façon, le couple qu'il forme avec Monica Potter n'est pas particulièrement transcendant. Je crois que trouver des acteurs à sa hauteur n'est pas chose aisée et les producteurs ont échoué à ce niveau-là. Il ne reste plus qu'à compter sur la magie... Plus grave : je n'ai pas ressenti d'"esprit de famille". Ils vivent tous leurs vies dans leurs coins, ils se parlent et s'apprécient sans doute mais ça s'arrête là. Pas d'effusion lors du dîner par exemple. Ils ont essayé mais la sauce n'a pas prise. Pour le coup, je ne peux que comparer aux scènes de dîner entre les Brothers & Sisters. C'est autre chose, et dès le pilote (lequel n'était pourtant pas super réussi). On peut éventuellement déceler quelque chose de prometteur entre Peter Krause et Lauren Graham mais est-ce simplement le fait qu'ils soient les stars du show et les plus talentueux qui donne cette impression ?

Malgré tous ces défauts plus ou moins gênants, l'angle choisi pour traiter de la famille (les relations parents-enfants plutôt que les relations frères et soeurs), sans être original, est intéressant. La découverte de l'autisme (plus précisément du syndrome d'Asperger) de l'un des enfants est l'intrigue qui m'a le plus séduit et le plus touché. C'est un sujet à la mode mais si c'est traité avec réalisme, je ne dis pas non. Les relations difficiles entre une mère qui vient de divorcer et ses deux enfants éloignés de leur père n'est pas une situation très originale non plus mais on peut compter sur Lauren Graham pour nous faire vibrer et ça a déjà commencé. La scène avec son fils était très belle. Le certain réalisme dans lequel baigne la série est un bon point également. On n'est pas face à une famille riche de Pasadena avec avocats, médecins et politiciens. La ville de l'action n'est pas identifiée mais la maison familiale laisse entrevoir un train de vie modeste (tout est relatif) et la bande-son axée country-folk souligne la simplicité qui émane des Braverman.   

En bref, Parenthood est dotée d'un potentiel évident qui ne demande qu'à éclore. Tout est fait avec coeur et simplicité, qu'il s'agisse du choix des acteurs, des dialogues, de l'atmosphère et des relations familiales. La série a cependant besoin de trouver son rythme, de présenter plus efficacement certains personnages laissés sur le bas-coté dans le pilote, de davantage oser la carte de l'humour et de la légéreté et enfin, les membres du casting ont besoin de trouver une complicité en coulisses qui se refléterait à l'écran. Quant tout cela sera réglé, Parenthood pourra sans doute nous émouvoir et qui sait nous marquer...    


// Bonus // Un trailer de 4 minutes :


Damages [3x 06]

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Don't Forget To Thank Mr. Zedeck // 97o ooo tlsp.

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   L'affaire Tobin semblait si prometteuse... Je ne comprends pas ce qui s'est passé mais elle a perdu tout son potentiel désormais. On multiplie les protagonistes mais on ne creuse pas les principaux. On ne voit pas assez Maryline à mon goût, Winstone reste désespérement en retrait, Joe est présent mais il est de loin le moins intéressant du lot... Nous avons maintenant affaire à Mr. Zedeck, dont on nous avait parlé à l'épisode précédent. Il est interprété par Dominic Chianese (Les Soprano) et il en impose. Cela dit, il ressemble à beaucoup de personnages que l'on a croisé au fil de ces trois saisons. Il est accompagné de l'habituelle atmosphère pesante et mystérieuse dont on se lasse un peu. La fascination n'est plus vraiment là. Après un jeu du chat de et de la souris pas particulièrement passionnant, Joe met enfin la main sur l'argent tant convoité. Visiblement, il va rapidement lui échapper puisqu'en parallèle, on nous montre que dans le futur c'est Tom qui a cet argent dans le coffre de sa voiture. A moins qu'il ne s'agisse pas du même argent. C'est possible aussi. Et puisque l'on parle de Tom, il est très présent dans cet épisode et même limite un peu trop. On tient absolument à nous montrer les ravages que l'affaire Tobin a sur sa vie personnelle et professionnelle, et c'est plutôt une bonne chose, mais c'est fait sans véritable émotion. On s'ennuie un peu et on ne ressent pas vraiment de compassion. Le sentiment de passer à coté de quelque chose qui aurait dû être fort.

   Les héroïnes de Damages reprennent petit à petit les rènes de la série après avoir été momentanément effacées par le clan Tobin et ça c'est le gros point fort de cet épisode. J'ai trouvé Patty particulièrement en forme, rayonnante. Le divorce lui va très bien au teint. Son "stalker" est de retour et il va visiblement lui ravaler la façade... de son appartement. Il est architecte. Il y a une bonne alchimie entre Glenn Close et Keith Carradine. Même si ce n'est pas tellement là que réside l'intérêt de la série, je serais assez content de les voir se mettre en couple ou au moins vivre une aventure. On suppose forcément que cet homme cache des choses, c'est sans doute le cas mais ce n'est pas la priorité des scénaristes. En plus, pas sûr que ça ait un lien direct avec les Tobin. Tout ne peut pas être lié non plus ! Quant à Ellen, elle est sur deux fronts. Elle est chargée d'un coté de comprendre les circonstances de la mort de Louis Tobin et de l'autre de conseiller la nouvelle petite protégée de Patty, Alex, qui finira par se faire engager sans surprises. Qui est tombé dans le piège qui consistait à nous faire croire que Patty avait quasiment prostitué Alex afin de faire avancer son enquête ? Pas moi. Et franchement, la résolution de cette courte énigme se voulait sûrement décalée mais elle était surtout ridicule. A part ça, Alex est simplement là pour rendre jalouse Ellen et la faire réfléchir et ce n'est pas très subtil de la part de Patty je trouve. Pas plus que de la part des scénaristes d'ailleurs.      

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// Bilan // Je ne voudrais pas faire la fine bouche mais je vais la faire quand même : Damages a complètement perdu de son aura depuis quelques épisodes. Ca va au-delà d'un creux somme toute normal de mi-saison. Comme si les scénaristes n'avaient eu le temps que de bosser sur les deux premiers épisodes et qu'ils pataugaient depuis. Heureusement, tout cela reste relativement captivant et l'envie d'en savoir plus est intacte.

Posté par LullabyBoy à 00:01 - - Permalien [#]
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