How To Make It In America [Pilot]
Pilot // 64o ooo tlsp.
What About ?
Ben et Cam, la vingtaine, vivent de magouilles en tous genres en attendant d'accomplir leur rêve américain à New York...
Who's Who ?
Dans les deux rôles principaux de cette "comédie" made in HBO, on retrouve Bryan Greenberg, vu dans la médiocre October Road et dans la plus encore honteuse Les Frères Scott; et Victor Rasuk, un des Seigneurs de Dogtown apparu aussi dans la dernière saison d'Urgences. Ce casting ne vous fait pas rêver ? Pas étonnant ! Les rôles secondaires ont pour interprétes Eddie Kaye Thomas (American Pie, Off Centre), Lake Bell (Surface, Boston Legal), Shannyn Sossamon (Dirt, Moonlight) ainsi que Martha Plimpton mais elle n'apparaît pas dans le pilote. Toujours pas convaincus, hein ?
So What ?
Autant HBO commence à retrouver de sa splendeur à travers ses nouveaux dramas (Boardwalk Empire, Treme), et Big Love et True Blood, autant elle a un gros problème avec ses séries au format 26 minutes, bien moins convaincantes que celles de Showtime. Je ne suis pas un grand fan de Curb Your Enthousiasm mais de ce que j'en ai vu, ça tient la route et ça a le mérite d'être unique en son genre. Bored To Death est bourrée de charme mais se cherche encore et Hung m'a bien plu mais elle a une grande marge de progression. Puis vient le cas Entourage, une série que la critique adore adorer mais avec laquelle j'ai beaucoup de mal personnellement. Il se trouve que How To Make It In America est dans la même veine, elles ont d'ailleurs des producteurs en commun dont Mark Wahlberg, mais avec une petite différence non négligeable : les branleurs-frimeurs sont ici remplacés par des branleurs-chômeurs et c'est autrement plus intéressant. En revanche, ce pilote laisse entrevoir une dimension critique moins grande que chez sa soeur aînée. Le sujet s'y prête moins sans doute.
Les 26 minutes de ce pilote passent vite et c'est presque un exploit vu qu'il ne se passe quasiment rien. On nous présente les personnages en nous immergeant dans leur quotidien au milieu d'un New York moins bling-bling qu'à l'accoutumée, plus réaliste, même si on n'échappe pas aux soirées branchées et aux jolies filles aux moeurs bien légères. On se prend presque d'amitié pour ces deux potes sympas, pas idiots mais qui ont peut-être des ambitions un peu trop élevées. Mieux vaut ça que de ne pas avoir d'ambition du tout. En revanche, il ne s'agit pas du tout d'une comédie pour moi. Je n'ai pas ri une seule fois, j'ai trouvé les répliques plates (à l'exception de "He who hesitates masturbates"), et les personnages secondaires ne font pas leur boulot. Ils passent, repassent, mais ne suscitent aucun intérêt. J'ai quand même bien apprécié l'apparition de Samaire Armstrong (The OC, Dirty Sexy Money) mais elle ne reviendra apparemment pas. Dommage. A part ça, le générique est très sympa et l'idée de faire apparaître des images "subliminales" régulièrement est originale et permet de réveiller le téléspectateur quand l'ennui commence à se faire ressentir. Ca ne marchera pas éternellement cela dit.
En bref, How To Make It In America intégre le département comédie low-cost de HBO avec aplomb. On se demande un peu comment elle a pu arriver à l'antenne quand d'autres projets plus alléchants sur le papier ont été abandonnés mais elle a une ambiance et un capital sympathie qui donnent envie de revenir à l'occasion. Ca aurait été encore mieux sans Bryan Greenberg mais bon.
// Bonus // Le générique de la série sur le titre I Need A Dollar de Aloe Blacc.
Damages [3x 04]
Don't Throw That At The Chicken // 87o ooo tlsp.
Après un épisode à part dont on aurait pu se passer, Damages retrouve ses bonnes vieilles habitudes composées de flashforwards faussement révélateurs qui vous font cogiter plusieurs minutes après la fin du générique. A ce niveau-là, le rythme s'est légèrement ralentit mais on assiste quand même à l'annonce de la mort de Tom à Patty et c'est un moment déchirant. Le jeu de Glenn Close est, sans surprise, impeccable. Mieux encore, on veut nous faire croire que Patty est responsable de sa mort : "No, I Don't Understand. I Told You Not To Go Through With It ! I Told You... I Told You To Stoooop". Alors, qu'en penser ? Avec Patty, rien n'est impossible. On la sait capable de trahir Tom s'il le faut, voire de le sacrifier. Encore que... A l'heure actuelle, il est tout ce qui lui reste. Son fils lui ment éhontément et elle semble le croire. Contrairement à ce qu'il lui raconte, il n'a pas de job et il est toujours avec cette femme plus âgée qui, comble du mensonge, est enceinte ! Elle n'a plus non plus Phil. Il lui reste Tom et Ellen. Elle essaye de se rapprocher encore un peu plus de cette dernière et nul ne sait quel jeu elle joue vraiment. Tient-elle vraiment à la compagnie d'Ellen ou est-ce juste par intérêt ? Je crois que c'est un peu tout ça en même temps. Et c'est ce qui est passionnant.
Visiblement, le grand thème de cette saison, c'est la famille. Du coté des Tobin évidemment avec cette affaire, dont le mystère s'épaissit encore un peu plus, et le parallèle entre la relation Lou/Joe et Patty/Michael est intéressant, à défaut d'être d'une grande subtilité. Tout cela participe à la clareté de cette saison. Ca ne part pas dans tous les sens sans être pour autant simplifié à l'extrême. Ellen doit à nouveau faire face aux mensonges de sa soeur, dont la descente aux enfers est programmée, et je ne serais pas très étonné de voir Patty (ou un autre personnage) profiter de cette faiblesse à un moment donné. Pourquoi l'introduire sinon ? Tom est plus en retrait dans cet épisode mais sa vie de famille n'est pas simple non plus, bien au contraire.
Les dix dernières minutes de l'épisode étaient extrêmement intenses, superbement réalisées et montées. Il y a la mort de Lou bien-sûr, que l'on sent venir quelques minutes avant qu'elle n'intervienne mais qui est d'une grande force. Il y a Joe qui aurait pu se faire tuer, si j'ai bien compris, sur ordre de son père. C'est dire si cette famille est pertubée. Et puis il y a Leonard Winstone qui devrait gagner en importance désormais. Les séquences où il était face aux téléviseurs m'ont vraiment marqué. Elles étaient vraiment étranges, presque surréalistes. Martin Short m'a fait penser à un croisement entre le nain de Twin Peaks et Dale Cooper (de Twin Peaks aussi). C'est bien lui le personnage le plus prometteur de cette saison. Avec Lily Tomlin mais elle reste discréte pour le moment.
// Bilan // Cette 3ème saison de Damages n'en finit plus d'être prometteuse. Qu'est-ce que ça va être quand l'intrigue va vraiment décoller puis se résoudre... ?!