Human Target [Pilot]
Pilot // 1o 1oo ooo tlsp.
What About ?
Christopher Chance, un mystérieux garde du corps, est capable de prendre différentes identités afin de protéger ses clients en danger de mort. Il risque sa vie tous les jours, il est prêt à tout et n'a peur de rien...
Who's Who ?
C'est Mark Valley qui a été choisi pour interpréter le rôle du charismatique héros de la série. Tous ceux qui regardent Fringe le connaissent bien puisque son personnage est célèbre pour avoir été tué dès le pilote (malgré de multiples apparitions au cours de la saison 1). Parmi ses autres rôles importants, on peut citer celui de Brad Chase dans Boston Legal. A ses cotés, celui qui ne passe pas une seule saison sans être à l'antenne, j'ai nommé : Chi McBride ! La preuve : Boston Public (2000-2004), Dr. House (2005), Killer Instinct (2005-2006), The Nine (2006-2007) et Pushing Daisies (2007-2009). Il est excellent, on ne va pas s'en plaindre ! Le trio de Human Target est complété par Jackie Earle Haley, plus habitué au cinéma avec des rôles dans Watchmen, Little Children ou bientôt Shutter Island. Il risque d'y avoir une nouvelle guest féminine par épisode, celle du pilote n'est autre que Tricia Helfer, la créature qui a fait bander des millions de geeks pendant 5 ans dans Battlestar Galactica. Elle est méconnaissable sans sa robe rouge et ses cheveux blond platine.
So What ?
Comme je m'y attendais, Human Target n'est pas du tout une série faite pour moi ! Elle s'inscrit dans une tradition oubliée des shows d'action pure et dure, très en vogue dans les années 70 et 80, qui ne requiert qu'une paire d'yeux grand ouverts mais pas forcément un cerveau. Je ne suis pas en train de dire que c'est une série faite pour les simples d'esprit, attention ! C'est une série faite pour ceux qui sont capables de poser leur cerveau sur leur canapé le temps de 42 minutes pour profiter d'un moment sans prise de tête purement divertissant. Je ne sais pas faire mais Dieu sait que j'aimerais ça !
Il me semble donc que Human Target remplit parfaitement son contrat : les scènes d'action sont nombreuses et plutôt convaincantes en matière d'effets-spéciaux (on sent que la FOX a mis de l'argent sur la table); et le personnage principal, sans dire qu'il est attachant, est exactement comme on le voudrait : un sous James Bond. Il a de l'humour et du charme, il sait parfaitement en jouer, et il a une part de mystère suffisamment importante pour éveiller la curiosité. Le rôle va parfaitement à Mark Valley puisqu'il n'exige pas d'avoir un talent immense. Un peu de muscle, une voix profonde et un beau sourire font amplement l'affaire. On se retrouve face à un personnage masculin fort, rusé et décomplexé, qui m'a fait énormément penser au désormais célèbre Mentalist ! Dans une moindre mesure, il fait également penser aux héros de White Collar et de Lie To Me. Les contextes de toutes ces séries sont différents mais on en revient toujours un peu au même. Etant donné que ça marche pour le moment, Human Target peut s'en sortir. Elle n'est ni meilleure ni pire qu'une autre. Les deux personnages secondaires apportent indéniablement quelque chose à la dynamique d'ensemble mais il est encore trop tôt pour dire quoi exactement.
En bref, Human Target est d'une efficacité quasi-irréprochable pour qui cherche du divertissement pop-corn et de l'action. Quelque part, elle remplit un créneau qui était laissé à l'abandon depuis des années, à l'exception notable de 24. En ce qui me concerne, n'étant pas du tout sensible à ce type de séries, mon aventure avec Christopher Chance s'arrête là. Je lui souhaite néanmoins bien du succès !
// Bonus // Un trailer... explosif !
Desperate Housewives [6x 13]
How About A Friendly Shrink? // 11 2oo ooo tlsp.
Après ma critique un peu barrée de la semaine dernière, qui a plu à certains et pas du tout à d'autres, je me dois de retrouver un peu de sérieux pour parler de cet épisode de Desperate à mi-chemin entre le médiocre et le sympathique. Pour mettre tout le monde d'accord, je dirai donc qu'il était sympathiquement médiocre. En clair, il n'était pas désagréable à regarder mais il ne valait pas grand chose d'un point de vue scénaristique.
J'ai envie de commencer naturellement par celle qui a été absente plusieurs épisodes durant et qui revient enfin : Katherine ! Le déroulement de son internement ne nous a pas été dévoilé mais, apparemment, elle va mieux. Elle semble avoir compris son trouble et la scène où elle l'explique à son psy était excellente. Dana Delany n'a pas à rougir de ses performances. Elles valent bien celles de Marcia Cross ou de Felicity Huffman quand elles sont dans un bon jour. La présence de Mrs McCluskey apporte un plus non négligeable. Pour une scène adorée, j'en ai détesté une autre : celle de fin ! Elle était ridicule car parfaitement improbable. Toutes les wives viennent voir Katherine le sourire aux lèvres pour lui dire que tout est oublié, qu'elle peut revenir à Wisteria Lane sans problème. Là où ça coince vraiment, c'est du coté de Susan. Elle nous a tellement pompé l'air avec toute cette histoire que de la voir rappliquer la bouche en coeur est tout sauf plausible. Et puis j'en ai marre de toutes ces engueulades qui se finissent systématiquement par des réconciliations. J'aimerai bien que pour une fois, elles ne pardonnent pas. Par principe ! Ca pue la morale, voilà ce qui me gène le plus. Que va devenir Katherine maintenant ? C'est la grande question. Soit elle va faire de la figuration, ce dont elle est habituée, soit elle ne va pas aussi bien qu'elle le prétend et là, ça peut être intéressant...
S'il y a bien une intrigue que j'ai détesté de bout en bout dans cet épisode, c'est celle de Angie ! Que l'on ne parle pas du mystère fil-rouge cette fois passe encore, mais que l'on nous impose pour la deuxième semaine consécutive le duo de jeunes boulets Ana/Danny, c'est insupportable. Ils ne sont pas intéressants depuis le départ et les scénaristes ont trouvé le moyen de les rendre encore plus abyssaux : plus ça va, plus le pseudo bad-boy a des ailes d'anges qui lui poussent dans le dos, et plus ça va, plus la ceinture de chasteté de la pseudo salope latina dépasse de sa mini-jupe ! Cette manoeuvre pour les rendre parfaitement respectable ne me plaît pas du tout. Là encore, la morale pointe le bout de son nez et c'est moche. Puis les propos d'Ana sur ses blessures passées qui ressemblent à celles de Danny et qui les rapprochent inéluctablement sonnaient complètement faux : 1/ parce que l'actrice est mauvaise 2/ parce que le propos de départ était simplement que Danny méritait mieux qu'une fille aussi superficielle et jusqu'à preuve du contraire, elle l'est toujours, qu'elle ait vécu des choses difficiles ou non.
Comme le laissait présager l'épisode précédent, rien ne va plus dans le foyer des Hodge ! Monsieur profite de son handicap pour traiter Bree comme une servante et Bree ne se laisse pas faire quitte à oublier que le handicap de Orson est bien réel. Les voir se chamailler comme une maman et son fils malpoli et capricieux était amusant. La scène où Bree passe Orson sous le tuyau d'arrosage pour qu'il se lave enfin était même assez osée et politiquement incorrect. Ca aurait été encore plus percutant si une intrigue quasi-similaire n'avait pas déjà été traitée à l'époque où Carlos était aveugle. Ce qui m'a dérangé, c'est la morale -là encore- de la fin où Orson fait tout un speech à Bree pour lui dire combien sa position actuelle le fait souffrir comme si c'était la raison pour laquelle il la traitait de la sorte. Faire ça, c'est ne pas assumer son intrigue ! Il se comporte ainsi parce qu'il en veut à Bree, point barre ! C'est sûr que du coup le propos est bien léger mais c'est tout qu'il est à la base. Lui inventer une profondeur, c'est escroquer le téléspectateur.
Pout terminer sur une note positive, j'ai trouvé intelligent d'associer Susan et Gaby dans cet épisode. Puisqu'elles écopent souvent toutes les deux des storylines les plus "comiques" et les plus creuses, autant faire deux pierres deux coups ! Leurs petits stratagèmes et leurs rivalités ont offert de bons moments de divertissement. C'est un peu toujours la même chose, c'est vrai, mais il y a des fois où ça passe mieux que d'autres, allez comprendre pourquoi... Dans le même esprit, la présence -très courte- de Bob et Lee dans l'intrigue de Lynette et Tom a permis de changer un peu la dynamique du couple. D'ailleurs, le comportement de Lynette vis à vis de Tom et de ses séances chez la psy était digne de Susan ou de Gaby. Tant que ça reste un one-shot et qu'elle ne devient pas comme elles, why not ? Comme d'hab', la fin était émouvante.
// Bilan // Même si ma critique se concentre davantage sur les points négatifs que sur les points positifs de cet épisode, je reconnais volontiers que j'ai passé un agréable moment à le suivre. Je m'auto-cite : il était "sympathiquement médiocre". Ca résume bien le fond de ma pensée.