Cougar Town [1x 11]
Rhino Skin // 7 9oo ooo tlsp.
Evénement dans Cougar Town : Lisa Kudrow est venue rendre visite à sa bonne vieille copine du temps de Friends, Courteney Cox, le temps d'un épisode. Cela a-t-il suffit pour relever le niveau de la sitcom ? Non ! Le personnage qu'elle interpréte, une dermatologue super méchante qui couche avec l'ex-mari de Jules, est amusant. Ses répliques ont été soigneusement mijotées et Lisa Kudrow est très à l'aise, en réussissant à nous faire totalement oublier Phoebe tout comme Courteney Cox nous fait oublier Monica. Le premier souci, c'est que l'on n'a pas vraiment envie de les oublier. Le deuxième, c'est que si ce Dr Amy Evans est intéressant, Jules paraît bien fade à coté. Elle n'a pas tellement de répondant. Elle se défend mollement. J'aurai préféré un vrai catfight. Le troisième et dernier souci, c'est que l'intrigue est légère, très légère. Au point même où on se demande s'il y en a vraiment une. Il ne se passe rien de particulier et rien n'est résolu à la fin. Comme si on allait revoir Amy à l'épisode suivant. Or, ce n'est pas le cas. On peut imaginer ce personnage devenir récurrent dans un futur proche, d'autant que Lisa Kudrow n'est pas spécialement occupée ces derniers temps. Elle a bien un projet avec Showtime mais de là à ce que ça se fasse, Cougar Town aura eu le temps d'être annulée ! Quant à Scott Foley, il est toujours là mais il fait plus de la figuration qu'autre chose.
Deux mini-intrigues secondaires comblent le reste de l'épisode, sans conviction aucune. Pour la première fois, Laurie obtient un petit quelque chose à elle, rien qu'à elle. Elle me fait marrer, c'est la seule d'ailleurs, donc je suis preneur. Malheureusement, ça ne prend pas beaucoup de temps sur les 20 minutes d'épisode. 2, tout au plus. Et puis elle est devient trop caricaturale. Je veux bien qu'elle soit conne, c'est ce qui fait son charme, mais pitié, qu'elle n'en soit pas consciente et qu'elle ne s'en plaigne pas ! De son coté, Andy a décidé de montrer quelques trucs à Travis pour mettre les femmes dans sa poche. Au-delà du fait que c'est très cliché, très déjà-vu et très facile, c'est en plus inintéressant au possible pour Travis puisqu'il reste presque immobile, subissant comme d'habitude son entourage avec faisant de grands yeux de surprise et/ou de désapprobation. Le personnage que j'adore mais que l'on voir très peu et pas à tous les épisodes, c'est Barb, la rousse électrique qui calme Jules et Ellie dès qu'elle peut. Elle est géniale et elle mériterait qu'on lui consacre au moins un épisode. Je passerais sur les commentaires en voix-off, inappropriés, et qui montrent que la série cherche encore déséspérement son style.
// Bilan // Cougar Town reste une suite de scénettes plus ou moins drôles (mais souvent moins), qui parodient grossièrement et sans originalité les rapports hommes/femmes. La seule présence de Lisa Kudrow sauve provisoirement cet épisode du désatre.
White Collar [Pilot]
Pilot // 5 4oo ooo tlsp.
What About ?
L'association inattendue entre un agent du FBI et son pire ennemi, un malfaiteur-gentleman qu'il poursuit depuis des années ! Quand Neal Caffrey s'échappe d'une prison de haute sécurité pour retrouver son amour perdu, l'agent du FBI Peter Burke l'arrête à nouveau. Pour éviter de retourner en prison, Neal propose à son rival une solution alternative : sa liberté en échange de son aide pour traquer d'autres criminels... (AlloCiné)
Who's Who ?
Le héros de White Collar est incarné par le charmant, très charmant même, Matthew Bomer. Les fans de Chuck le connaissent bien, les quelques personnes qui ont suivi Traveler il y a quelques années aussi. On retrouve à ses cotés Tim DeKay, un ancien de Carnivàle qui était également dans la courte mais excellente série de HBO Tell Me You Love Me. Cette fois, sa femme n'est pas interprétée par Ally Walker mais par l'éternel Valérie Malone de Beverly Hills et inoubliable Kelly de Sauvés par le gong : Tiffani Thiessen ! Elle abuse toujours du fond de teint, quitte à être orange, mais on l'aime aussi pour ça. Le copain gay de Carrie dans Sex & The City est devenu le copain mystérieux de Neal dans White Collar. La bouille de Willie Garson me fait toujours marrer. Et puis dans le pilote, un des agents du FBI est interprété par Marsha Thomason (Las Vegas, Lost) mais elle a malheureusement disparu dès le second épisode pour être "remplacée" par Natalie Morales, dans un autre rôle. Pourquoi ? Parce que son personnage était une lesbienne et ça n'a visiblement pas plu à la chaîne. No comment.
So What ?
White Collar, c'est la série typique de la chaîne du câble USA Newtork. Elle est fondue dans le même moule que Monk, que Psych, que Burn Notice ou que son succès de l'été dernier, Royal Pains. Le slogan de la chaîne est clair : "Characters Welcome" ("Personnages bienvenue"). Ce qu'il faut comprendre, c'est que ce ne sont pas les intrigues bouclées qui rythment chaque épisode qui comptent mais les personnages. Ils sont extrêmement sympathiques, ils sont amusants et ils permettent d'offrir un divertissement de qualité, léger mais sans nous prendre pour autant pour des andouilles.
Evidemment, la subtilité, ce n'est pas le genre de la maison. Surtout quand il s'agit d'installer une histoire. Tout est gros, absolument pas crédible et peu original mais c'est le cap obligatoire à passer pour installer les personnages et la formule immuable du show. Le fil-rouge, puisqu'il y en a un, consistera en une quête interminable pour retrouver la bien-aimée de Neal qui s'est volatilisée. Tout comme Monk cherchait à percer le secret du meurtre de sa femme. Au niveau de l'ambiance, grâce à un hasard des plus improbables, Neal se retrouve à cohabiter avec une riche veuve et sa fille dans un manoir luxueux. Et elle lui offre même une garde-robe sacrément classe en supplément. C'est vrai que là où il est, son mari n'en a plus besoin. A peu de choses près, l'atmosphère est la même que dans Royal Pains sauf qu'on a troqué la vue sur la mer contre une vue imprenable sur la skyline de New York. C'est plus urbain mais l'argent est toujours là. Il faut bien faire rêver la ménagère. A ce propos, le choix de Matthew Bomer pour incarner le héros est très judicieux. Les téléspectatrices bavent sur lui pendant que les maris matent les nanas bien roulées de la série. C'est vrai que Neal a tout du gendre idéal. Il est charmant, il est drôle, il est rudement rusé et il a un culot monstre. Il ne manquerait plus qu'il soit bon amant ! En gros, il pourrait devenir vite très énervant. Peter, c'est un peu son contraire. Il n'est pas moche et gros et con et peureux et lâche mais il est plus proche du mari de la fameuse ménagère que du mannequin qui la fait craquer dans les pages lingerie homme de La Redoute. L'assocation de deux, c'est un festival de piques et finalement de bonne humeur contagieuse. L'alchimie est immédiate entre les deux comédiens et on peut même étendre cela à l'ensemble du casting qui fonctionne vraiment bien. On regrette que certains personnages soient peu exploités mais il ne s'agit que d'un pilote (de 58 minutes quand même !!).
En bref, White Collar manque d'ambition, pour le moment en tous cas, mais elle possède un capital sympathie très fort et ne peut que faire passer un bon moment à qui tombe dessus. Car oui, l'inconvénient, c'est qu'elle ne fait pas vraiment partie de ces séries que l'on dévore et dont on ne raterait pour rien au monde un épisode. Mais quand on s'ennuie, ça détend assurément !
// Bonus // Un petit trailer, comme d'hab' !