30 décembre 2009

Ciné Mix [Novembre-Décembre 2009]

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Coup de Coeur  44030378


19193602_jpg_r_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20091104_114835   LA ROUTE

   Il y a maintenant plus de dix ans que le monde a explosé. Personne ne sait ce qui s'est passé. Ceux qui ont survécu se souviennent d'un gigantesque éclair aveuglant, et puis plus rien. Plus d'énergie, plus de végétation, plus de nourriture... Les derniers survivants rôdent dans un monde dévasté et couvert de cendre qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut. C'est dans ce décor d'apocalypse qu'un père et son fils errent... Alors qu'ils suivent une ancienne autoroute menant vers l'océan, le père se souvient de sa femme et le jeune garçon découvre les restes de ce qui fut la civilisation. Durant leur périple, ils vont faire des rencontres dangereuses et fascinantes. Même si le père n'a ni but ni espoir, il s'efforce de rester debout pour celui qui est désormais son seul univers. (AlloCiné) // Je n'ai pas peur de qualifier La Route de chef d'oeuvre. Tout simplement parce que c'est un film qui m'a bouleversé, qui m'a marqué à jamais, que j'ai trouvé sublissime de bout en bout. Je n'admets même pas qu'on l'ait pu ne pas l'aimer, ne serait-ce qu'un peu. Les paysages désertiques, brumeux, tristes à pleurer : impressionnants et magnifiques ! La prestation de Viggo Mortensen : admirable ! Son meilleur rôle sans doute. Même Charlize Theron, que l'on voit peu, est d'une justesse incroyable. Et j'irai même plus loin : même Molly Parker, que l'on doit voir une minute, tout au plus, est bouleversante. Tout est dans son regard et ce qu'elle représente. Robert Duvall aussi est parfait. Casting impeccable quoi. La lenteur du récit sied parfaitement au propos, et les moments de panique sont d'autant plus prenants et intenses. J'ai tout aimé de ce voyage et il entre sans problème dans le Top 10 de mes films préférés.

Le Presque-Coup De Coeur  44030377


19211318_jpg_r_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20091212_104149   AVATAR

   Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des "pilotes" humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora. On confie à Jake une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake... (AlloCiné) // J'étais très récalcitrant à l'idée d'aller voir Avatar, car je ne suis pas client de ce genre de films en général et parce que toute la promotion faite autour du film m'a gavé. Heureusement qu'on ma forcé ! Heureusement ! Avatar est géantissime et est à voir absolument en 3D car il a été pensé pour un tel visionnage et c'est là qu'il prend toute son ampleur. On est comme transporté à Pandora, sans temps morts pendant 2h40, et l'on ne veut plus quitter cette Terre au bout du compte. Les grands personnages bleus auraient pu être ridicules mais ils sont au contraire très attachants. James Cameron a su construire une mythologie incroyable et l'on assiste, les yeux écarquillés, à quelque chose de grand et qui fera date, sans nulle doute. Là où le film pêche, c'est évidemment au niveau de son scénario très manichéen et sans surprise. Pourtant, j'ai trouvé que le message écologique passait bien, sans en faire des tonnes, et tant pis si les méchants humains sont ridicules. Un grand moment de cinéma, une claque énorme ! C'est le début d'une grande aventure je crois...

La belle surprise  44030377


19186115_jpg_r_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20091020_060816   LES VIES PRIVEES DE PIPPA LEE

   Pippa Lee s'est construite une vie confortable dans une atmosphère feutrée. Elle est dévouée à son mari plus âgé, ainsi qu'à ses enfants déjà adultes. Mais à l'approche de la cinquantaine, cette sérénité en apparence parfaite s'effrite. Pippa a connu une enfance tumultueuse et délurée où se sont mêlés sexe, drogue et rock'n'roll. Désormais, elle doit donc trouver un équilibre entre sa jeunesse troublée et la femme "trop rangée" qu'elle est devenue. Sa rencontre avec un mystérieux jeune homme va lui permettre de trouver un nouveau sens à sa vie... (AlloCiné) // Ce que cette Pippa Lee peut être attachante ! Robin Wright Penn en a fait du chemin depuis Santa Barbara, c'est peu de le dire ! Elle délivre ici une prestation sobre et juste, à faire pâlir certaines grandes reines Hollywoodiennes qui ne jurent que par le botox et qui n'ont même plus d'expression humaine. Un peu gênant quand on est une actrice et que l'on doit faire passer des émotions. La beauté  de Robin Wright Penn est naturelle et ça la rend mille fois plus intéressante... Pour en revenir au film, il est vraiment touchant. Une succession de rires, de drames, d'accalmies et de fantaisies. Même Blake Lively, que je ne porte pourtant pas dans mon coeur, est convaincante en Pippa Lee version ado trash. Beaucoup de seconds rôles surprenants tenus par des acteurs confirmés : Julianne Moore, Winona Ryder, Keanu Reeves, Monica Bellucci, Maria Bello... Un beau film donc, qui aurait mérité un accueil plus chaleureux. Voire un accueil tout court.

La déception  44030376


19181960_jpg_r_160_214_b_1_CFD7E1_f_jpg_q_x_20091012_034635   LE VILAIN 

   Un braqueur de banques, le Vilain, revient après 20 ans d'absence se cacher chez sa mère Maniette. Elle est naïve et bigote, c'est la planque parfaite. Mais celle-ci découvre à cette occasion la vraie nature de son fils et décide de le remettre dans le " droit chemin ". S'ensuit un duel aussi burlesque qu'impitoyable entre mère et fils. // De la part d'Albert Dupontel, qui a enfanté Bernie, on pouvait s'attendre à un film beaucoup plus noir et beaucoup plus insolent. C'est finalement bien gentillet. Le monsieur semble s'être assagi avec l'âge. Tant pis pour nous ! En tant qu'acteur, en revanche, il tient toujours bien la route. Excellente idée que de s'adjoindre les services de Catherine Frot, même si prendre une vraie vieille actrice aurait été tout aussi bien. Elle est bonne, elle sait toujours ne pas en faire trop. Mais pour le coup, elle n'en fait peut-être pas assez... Ou est-ce son rôle qui n'est pas à la hauteur des espérances ? Le problème du film, c'est qu'il tourne vite à la suite de sketchs plus ou moins inspirés et plus ou moinds drôles. Ils mettent trop de temps à se mettre en place et pendant ce temps-là, on s'ennuie un peu, voire beaucoup sur la fin. Plein de petites trouvailles m'ont plu, comme le coup de la tortue "taguée". On ne passe pas un mauvais moment dans l'ensemble mais vraiment rien de mémorable.


Dollhouse [2x 07]

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Meet Jane Doe // 2 72o ooo tlsp.

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   Une fois encore, Dollhouse nous offre un épisode dense mais pas aussi bien maîtrisé que les précédents. On sent bien que les scénaristes sont en quelques sortes pris de panique parce que la fin approche et qu'ils ont encore beaucoup de choses à dire. On ne peut pas leur en vouloir d'en caser un maximum en 42 minutes mais pour le coup, on aimerait bien que l'ancien format de 48 minutes soit toujours d'actualité. Ce qui m'a gêné pour tout dire, c'est le début de l'épisode. On passe de Echo libre et clocharde à Echo médecin et amoureuse de Ballard. C'est un peu too much. Mais pour ne rien arranger, voilà qu'Adelle n'est plus à la tête de la dollhouse ! Harding (le génial Keith Carradine) la remplace et prend un malin plaisir à l'humilier. Ca fait beaucoup de nouveautés à avaler et on se sent un peu floué : j'aurai aimé assister à la mise en place du plan d'Echo et Ballard et j'aurai aimé voir Harding destituer Adelle de ses fonctions. D'ailleurs, on ne sait pas bien ce qu'elle fait du coup. Au milieu de tout ça, Boyd ne semble pas avoir changé. Il est toujours bon et il fait le lien entre la dollhouse et les deux fugitifs.

   Pour la première fois depuis longtemps, j'ai pris un certain plaisir à suivre les aventures d'Echo. Elle ne m'a pas trop agacé et, même si cette intrigue à la Prison Break-style n'était pas follement passionnante, elle a su m'accrocher de temps à autres. Surtout vers la fin d'ailleurs, quand l'évasion se met vraiment en place. Ballard ne m'a pas été désagréable non plus (même si les tics de Tahmoh Penikett attirent plus encore mon attention que son jeu médiocre) mais j'aurai voulu qu'il soit plus entreprenant avec Echo. Qu'il la baise sauvagement quoi. Je me dis que ça arrivera tôt ou tard, donc autant que ça arrive tôt. Qu'on évacue toute cette tension sexuelle qui n'est que secondaire à la grande histoire ! Bien aimé les scènes d'entraînement, elles m'ont un tout petit peu rappelé le duo Spike/Buffy, lorsqu'ils vivaient leur amour cachés dans les caves de Sunnydale. Un tout petit peu j'ai dis ! Le plan des deux tourtereaux me paraît un peu bancal mais l'on se dirige de plus en plus vers les événements d'Epitaph One, il y a donc des chances qu'il marche...

   Le grand changement de comportement d'Adelle m'a moyennement plu. On sentait dès le début de l'épisode que ça allait se finir comme ça et, en même temps, je trouve que ça a été trop mal amené. Et puis c'était trop rapide. Mais on en revient toujours à ce problème d'urgence avec lequel les scénaristes doivent composer. J'ai toujours un problème avec le jeu d'Olivia Williams mais je me lasse de l'écrire. Je suppose donc que vous vous lassez de le lire. A ce propos, si Eliza Dushku et Tahmoh Penikett étaient plus convaincants (et convaincus ?), tout ça passerait tellement mieux... J'ai encore bien aimé les interventions de Topher, et j'ai adoré le fait que Victor et Sierra soient ses scientifiques. C'était un moyen comme un autre de les intégrer un tant soit peu à l'histoire. L'affaire de la grosse arme de destruction massive, je crois qu'on peut la désigner ainsi, me plaît. C'est avec ce genre de trouvailles que la série montre tout son potentiel. De même, il était bien inspiré de faire réfèrence aux autres dollhouses à travers le monde. Ca donne une ampleur, même factice, à l'entreprise.

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// Bilan // C'est désormais avec intérêt et non bonne conscience sériephilique que je regarde Dollhouse. Il en aura fallu du temps ! La série est toujours pleine de défauts mais elle utilise enfin son potentiel à bon escient.