Un Village Français [2x 05 & 2x 06]
Danger de Mort // Le Coup de Grâce
//
A l'occasion des deux derniers épisodes de sa saison 2, Un Village Français relève enfin le niveau ! Il n'est jamais trop tard. Je félicite d'abord les scénaristes pour avoir eu l'idée de génie de ne pas y faire figurer l'institutrice stupide. Hormis une apparition furtive dans le premier épisode, elle est aux abonnés absents pour le bien de tous. Ceci dit, ça tombe au moment où son intrigue avec l'officier allemand devenait presque intéressante. Ils auraient pu choisir un autre moment. Jean aussi est absent et, pour le coup, c'est plus préjudiciable. Normal, c'est le personnage que je préfère avec Hortense. Elle même n'est pas très présente à part à la fin du 2ème épisode où elle fait bien comprendre à son médecin de mari qu'elle lui en veut terriblement. De manière générale, la tendance est à la rebellion et ça fait du bien. Les personnages paraissent tout de suite moins lisses, un reproche que je leur ai beaucoup fait par le passé. C'était particulièrement intéressant du coté du triangle amoureux Marie/Lorrain/Raymond. Je ne m'attendais pas à ce que Lorrain réagisse aussi violemment, au point de quasiment pendre son rivale dans la grange ! Malheureusement, le flic est arrivé au bon moment et a sauvé la peau de Raymond. Cela aurait fait un peu trop pour la ménagère de France 3. Elle a déjà dû être assez bouleversée comme ça par toutes ces histoires d'amour contrariées et souvent impossibles. Mais, sans rigoler, cette intrigue a été vraiment bien menée et nous a offert les meilleurs moments d'action de la série. Elle prouve ainsi qu'elle est capable d'être prenante. Il faudrait maintenant que ça ne soit pas que réservé aux derniers épisodes de saison. A la fin de l'épisode 5, on a même eu droit à un vrai beau cliffhanger ! Croyez-vous ça ?
Deux autres intrigues ont su tirer leur éplingle du jeu : celle avec les enfants dans Danger de mort. C'était gentillet mais ça apportait un peu de fraîcheur et d'humour à la série. Puis c'est bien de ne pas oublier que l'occupation a été aussi vécue à travers les yeux des petits français de l'époque. J'aime beaucoup l'ivrogne que le petit Schwartz a pour mère. L'actrice (Emmanuelle Bach) est bonne et elle fait partie des quelques personnages qui ont un mauvais fond, trop rares. L'autre intrigue que j'ai aimé, ou plutôt l'autre personnage que j'ai aimé, c'est celui de la prostituée interprétée par Armelle Deutsch. Enfin une actrice dont les répliques sonnaient juste ! Mais je suis un peu méchant : Audrey Fleurot est bonne aussi, Nade Dieu a fini par me convaincre après des débuts laborieux. Toujours est-il qu'Armelle Deutsch est au-dessus du lot. Dommage que son personnage meure. Elle était attachante. La toute fin du dernier épisode de la saison (je ne ferai pas l'affront d'utiliser le terme Season Finale !) manque d'un petit quelque chose qui donne envie de revenir. On aurait aimé que plus de personnages se retrouvent dans une impasse, et on aurait tout simplement aimé en revoir certains que l'on a quitté au beau milieu d'une intrigue. Cela fait un peu brouillon.
// Bilan // Un Village Français ne tient absolument pas ses promesses et se révèle être une simple saga à la française, comme il y en a eu tant. La seule différence, c'est que c'est une saga qui dure un peu plus que le temps d'un été. Une fois que l'on a accepté cela, on peut éventuellement y trouver un certain plaisir. La saison 2 est globalement moins bonne que la saison 1 mais le dernier épisode est le meilleur de la série à ce jour. Vais-je regarder la suite ? J'aurai tendance à répondre non aujourd'hui car je ne me suis pas assez attaché aux personnages. Mais d'ici à ce que la saison 3 arrive, j'aurai peut-être retrouvé un début d'excitation qui sait (et j'aurai oublié à quel point certains épisodes ont pu être ennuyeux) ?
Critiks Récap' [Du 18 au 23 Octobre 2009]
Cliquez sur les vignettes pour les critiques complètes
Ainsi que Nip/Tuck [6x 02]
et Un Village Français [2x 03 & 2x 04]
FlashForward [1x 05]
Gimme Some Truth // 9 87o ooo tlsp.
Après cet épisode, j'ai presque envie de dire que ça y est, les choses sérieuses commencent. Elles ont commencé depuis longtemps à vrai dire mais il y avait là quelque chose d'absolument indispensable pour que les intrigues puissent avancer sans que l'on ait l'impression d'être pris pour des cons : oui, il existe des gens qui remettent en cause la théorie flashforward = futur; et oui, le FBI de Los Angeles n'est pas le seul à travailler sur les causes du blackout, les fonds nécessaires à la poursuite de l'enquête sont même remis en question par le Sénat lui-même. Une grande partie de l'épisode se déroule donc à Washington dans l'univers de la politique et du gouvernement américain. Ca nous change forcément du Los Angeles orangé des épisodes précédents. On part à la rencontre du président des Etats-Unis, interprété par l'excellent Peter Coyote, parfait dans ce rôle de la plus haute-importance, et la vice-présidente, que l'agent Stanford Wedeck ne porte pas dans son coeur et inversement. Là où ça devient extrêmement intéressant, au-delà des jouxtes verbales, des coups bas et des propositions alléchantes, c'est que dans son flashforward, la vice-présidente s'est vue devenir présidente, tandis que le président a été réveillé en pleine nuit à cause d'un événement très important dont on ignore bien-sûr la nature exacte. La série prend donc une nouvelle dimension, proche du complot gouvernemental qui fait tant fantasmer le cinéma et la télévision depuis des années. Il ne pouvait en être autrement. Tout cela est également l'occasion d'offrir un rôle central à Stanford alors qu'il était jusqu'ici un chef relativement sympa, qui passait sa vie aux toilettes.
J'en ai déjà parlé dans d'autres reviews de d'autres séries : je ne suis pas fan en général du système "je te donne la presque-fin de l'épisode dans la première scène et je te montre ensuite tout ce qui s'est passé les heures qui ont précédé". Cela a tendance à tuer tout le suspense et il est vrai qu'ici, le cliffhanger aurait eu plus d'impact s'il n'avait pas été dévoilé plus tôt. Maintenant, je comprends qu'avec un épisode comme celui-là, assez complexe dans une atmosphère lourde et pesante, il fallait trouver un moyen de retenir l'attention du spectateur lambda qui a la zapette facile. Et puis le cliff' se dédouble de manière innatendue puisque Mark, Stanford et Demetri ne sont pas les seuls à être attaqués par des hommes cagoulés, Janis aussi, restée à Los Angeles ! Cela tend à prouver que Mark n'est pas fou, ce qu'il a vu dans son flash a réellement eu lieu. Le sénat devrait maintenant le croire, même à contre-coeur. Quant à Janis, c'est clairement l'un des personnages les plus attachants de la série jusqu'ici donc son sort nous importe. Si l'on en croit son flash, elle ne va pas mourrir. Elle va même tomber enceinte. Reste à savoir de qui... Comme l'avait fait remarquer un lecteur du blog il y a quelques semaines, elle est lesbienne. Bon. En soit, est-ce un élément important ? On aurait tendance à dire que non mais en fait si puisque ça complexifie forcément son flash. Jusqu'à preuve du contraire, deux femmes ne peuvent pas concevoir d'enfant ensemble. Il y a peu de chances qu'elle change d'orientation sexuelle dans les six mois, quoiqu'une romance avec Demetri m'a toujours semblé possible. Elle est avec sa nouvelle copine depuis très peu de temps, je doute qu'elles soient déjà dans quelques mois à faire des projets d'enfants. Et de mariage ? Sa copine s'est vue à son mariage dans son flash ! Est-ce que cela a un rapport avec celui de Demetri ? Je ne peux pas m'empecher de penser que tout cela est lié. Notons que l'on a pas vu d'images du flash de la copine. Et on ne peut croire que ce que l'on voit... Tout cela est passionnant ! Ce qui l'est moins, c'est les doutes d'Olivia, dont on a que faire actuellement, et les sages paroles de Aaron qui n'apportent rien de concrêt pour l'heure. Dernière chose : le précédent survenu en 1991 n'est pas oublié. Janis et ses collègues découvrent que des constructions étranges sont apparues à la même époque en Somalie...
// Bilan // FlashForward prouve une fois encore qu'elle a l'étoffe d'une grande.