12 octobre 2009

Fringe [2x 04]

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Momentum Deferred // 5 83o ooo tlsp.

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   Momentum Deferred... L'heure est grave. Avec un tel titre, cet épisode ne pouvait qu'emprunter un ton solennel. La rencontre entre Olivia et William Bell dans l'autre dimension nous a enfin été dévoilée après trois épisodes réussis mais frustrants. Notre patience a-t-elle été récompensée ? Je le pense sincèrement. Je n'ai ressenti aucune émotion se rapprochant de la déception lors de LA rencontre. Mais à mon grand regret, je n'ai pas non plus ressenti de stress. La pression n'est pas réellement montée malgré tous les effets de style utilisés. Le charisme de Leonard Nimoy était à son paroxysme et, face à lui, Anna Torv n'a pas été ridicule. Bien au contraire. C'était un grand moment qui marquera sans nulle doute Fringe mais j'espère que les deux personnages se recroiseront ici ou là-bas. Il y a presque comme un lien père/fille qui les unit, qui fait un beau parallèle à la relation Walter/Peter d'ailleurs. Elle le défie mais elle l'écoute, on ne s'étonnerait presque pas de l'entendre lâcher un "Oui, Papa. Promis, Papa". Bell a investi Olivia d'une mission de la plus haute importance : elle doit retrouver un homme, le chef des shape-shifters, avant qu'il ne créé un pont entre les deux dimensions, ce qui provoquerait inévitablement la disparition d'une des deux. Si vous lisez ces quelques mots sans avoir vu l'épisode, à coup-sûr, vous ne comprenez rien. Rassurez-vous : même en ayant vu l'épisode, on est un peu perdu. Les choses ne sont pas si compliquées que cela quand on se penche dessus sérieusement. Encore faut-il faire cet effort.

   Je pensais que les adieux à l'agent Charlie Francis se feraient plus tard dans la saison. Je comprends maintenant mieux la colère de Kirk Acevedo d'avoir été "viré", comme il le dit, du show. Mais c'est pour le bien de l'histoire et on le reverra sans doute pour une apparition ou deux de temps en temps. Et puis il a certainement un double dans l'autre dimension, non ? Dans les éléments à ranger dans la catégorie "fascinant et flippant", impossible de ne pas évoquer les expériences passées et présentes de Walter sur Rebecca. J'aurai d'ailleurs aimé que l'on insiste un peu plus là-dessus. L'idée de tisser une romance entre le scientifique fou et l'ancienne étudiante devenue une femme d'âge mûr était excellente. Cela a permis d'apporter un peu de tendresse à un épisode bien glauque et quelques moments d'humour, notamment lorsque Walter demande à Peter la permission de minuit, en quelques sortes. C'était très touchant. On pourrait en revanche reprocher à Peter de ne pas avoir compris que quelque chose clochait chez lui après que Rebecca l'ait regardé avec son air ahuri. Après tout ce qui venait de se passer, quand même... n pourrait aussi lui reprocher, à lui et aux autres, de ne pas avoir compris que le shape-shifter était Charlie. Mais en même temps, dans le feu de l'action... Et puis j'ai envie d'en parler maintenant même si ça fait un moment désormais qu'on le sait : Nina Sharp fait partie des alliés de la Fringe Division. Le doute était permis jusque là mais il ne l'est plus. Ceci dit, on est dans une série d'Abrams. Tout est possible.

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// Bilan // Un épisode marquant, qui restera sans doute comme l'un des plus importants de la série, et prenant, comme souvent. Il annonce d'excellentes choses pour la suite mais le format de la série fait sans doute que l'on ne reviendra pas dessus tout de suite. La série survivra-t-elle suffisamment longtemps ? C'est à espérer...

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Grey's Anatomy [6x 04]

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Tainted Obligation // 14 13o ooo tlsp.

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   Que faire lorsque son actrice principale est enceinte ? Il y a deux solutions : soit on trouve un moyen de la faire disparaître totalement pendant un temps, soit on lui trouve une intrigue qui lui permettra d'être moins présente. C'est pour cette seconde option que Shonda Rhimes a opté concernant Ellen Pompeo, notre petit bout de botox préféré devant enfanter (à vrai dire, c'est fait, mais pas à l'époque du tournage). Ce qui m'a paru être une très mauvaise idée au premier abord était en fait presque excellente : le retour de Thatcher. Oui, ça fait peur. Ca rappelle de mauvais souvenirs de mauvais épisodes de Grey's Anatomy. Voilà que l'alcoolique notoire a besoin d'un foie ! Evidemment, Lexie n'est pas compatible avec son père mais Meredith, elle, l'est. A son plus grand bonheur bien entendu. C'était l'occasion de retrouver une Meredith bien cynique qui en viendrait presque à souhaiter la mort de son père pour être débarrassée de ses obligations. Bref, tout ça sentait le vieux, ce n'était pas palpitant. Là où c'est devenu plus intéressant et même très touchant, c'est lorsque Meredith accepte l'opération non pas pour son père, qu'elle ne considère d'ailleurs pas comme tel et elle n'a de cesse de le répéter, mais pour sa soeur, Lexie, qu'elle a appris à connaître et à aimer. Les quelques scènes les réunissant étaient vraiment très touchantes. Qui aurait cru il y a deux ans que les soeurs Grey nous feraient cet effet ? En tous cas, Meredith est désormais alitée pour un mois, juste le temps qu'il faut pour qu'Ellen Pompeo accouche et nous revienne plus "fraîche" que jamais. Bien pensé.

   La fusion est toujours dans tous les esprits et particulièrement dans celui de Cristina qui est prête à tout pour opérer et montrer ce qu'elle vaut ! Tout cela me semble encore très factice puisqu'elle est sans doute la plus douée de tous ses petits camarades. Le chief a tout intérêt à la garder. Malgré cela, on a eu quelques scènes vraiment très drôles, notamment quand elle drague ouvertement un médecin ou, bien-sûr, lorsqu'elle doit intervenir dans une opération du pénis. L'intrigue légère de cet épisode consacrée à ce petit vieux qui n'a plus d'érections était mine de rien plus profonde qu'il n'y paraissait. Combien de séries ont osé traiter du thème encore tabou de la sexualité des personnages âgées ? Pas beaucoup. Même si c'était sur un ton comique, le message est passé. Au passage, Shonda Rhimes nous a encore prouvé qu'elle était une grande fan d'Everwood en invitant Tom Amandes en guest. Le pauvre homme mérite mieux que les quelques apparitions qu'il a pu faire ces derniers temps dans plusieurs séries mais au moins il ne tombe pas dans l'oublie. Autre intrigue légère et surprenante : Alex peut être drôle ! C'est arrivé combien de fois en six ans ? Deux ou trois fois grand maximum. Face aux forces de la nature, il n'est pas le grand dur que l'on connaît bien. J'aime toujours autant les scènes qui se passent en dehors de l'hôpital. C'est simple et champêtre ^^

   Pour la première fois depuis son retour à l'hôpital en tant que médecin, Izzie a été confrontée à un cas de cancer incurable. Comme le sien quoi. Sauf que finalement il ne l'était pas. Après nous avoir sorti les poncifs habituels sur le thème "il y a toujours de l'espoir", on en arrive à ce qui nous intéresse : Izzie ne peut pas être à la fois médecin et patient au Seattle Grace. "Il faut choisir" comme lui rétorque Owen. Etant donné que Katherine Heigl va être absente une partie de la saison, on peut imaginer ce qu'elle va choisir, ou ce que l'on va choisir pour elle... Sinon, Callie est de retour à l'hôpital après un court séjour sans grand intérêt au Mercy West. Honnêtement, je ne comprend pas pourquoi l'avoir fait partir pour si peu de temps. Vu que je l'adore, je suis content qu'elle reste en tous cas.

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// Bilan // Un bon épisode de Grey's Anatomy, encore un ! Lorsque l'on se tient un peu au courant de l'actualité des coulisses de la série, c'est même passionnant de voir comment les scénaristes travaillent pour que les intrigues coïncident avec les exigences ou les obligations des uns et des autres.

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FlashForward [1x 03]

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137 Sekunden // 9 ooo ooo tlsp.

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   Pour son troisième épisode, FlashForward nous fait voyager ! Et j'aime ça. Etant donné que le blackout a été mondial, il est bon de le rappeler en montrant régulièrement d'autres pays que les Etats-Unis d'une manière ou d'une autre. Le premier voyage nous a transporté à Munich en Allemagne, à la rencontre d'un prisonnier de guerre, Nazi, qui prétend posséder des informations capitales sur le blackout. Je dois dire que j'ai beaucoup pensé à un épisode de la saison 1 de Fringe, lorsqu'Olivia et Peter partent à la rencontre de David Robert Jones. Petite sensation de déjà-vu donc, mais une intrigue qui débouche sur une révélation intéressante : les corbeaux meurent. Mais avant cela, nos deux agents du FBI, Mark et Janis, se posent des questions d'éthique, classiques, qui ralentissent sans doute un peu le rythme mais qui sont nécessaires dans un pareil cas. Le fait d'évoquer le nazisme puis la kaballe ancre la série dans une réalité de croyances, de folies sans doute, et cela correspond tout à fait à l'idée que je me fais d'elle. Elle prouve ainsi qu'elle est capable de parler à la fois au grand public et à un public peut-être plus pointilleux, en quête d'un sens plus profond à cette grande histoire. La suite nous dira si cela n'était qu'esbrouffe...

   Le second voyage est directement relié au premier. Il nous emmène au Sud de la Somalie... en 1991 ! Là-bas, comme lors du blackout de 2009, il y eut un jour où les corbeaux sont tous morts au même moment. Un petit garçon berger a pu le constater et a également vu dans le ciel une forme suspecte, qui ressemblait à un corbeau géant mais blanc. Tout cela nous amène à une conclusion très simple : il y a déjà eu un blackout en 1991 mais localisé dans un petit village d'Afrique. Il devait s'agir d'un test grandeur nature de la part de ceux qui sont à l'origine du blackout. Mais les villageois ont-ils eu un flashforward à cette occasion ? A en croire l'expression de l'enfant, non. Il ne s'est pas écroulé. Mais peut-être était-il légèrement en dehors de la zone touché ? L'idéal serait que Mark vienne enquêter dans ce village dès le prochain épisode mais je ne sais pas pourquoi, je ne le sens pas.

   A coté de cette grosse intrigue relativement passionnante, il y avait toutes les petites intrigues, celles qui servent à montrer que la série sait aussi se faire tendre voire romantique car l'amour est tout ce qu'il nous reste en ce bas monde. Oui, le message est aussi simple que cela. Demetri retrouve sa petite-amie (interprétée par la magnifique Gabrielle Union) et celle-ci lui annonce qu'elle s'est vue en robe blanche sur une plage à ses cotés dans son flashforward. Et là, il y a comme un problème. Soit c'est une grosse menteuse, et c'est pour le moment l'hypothèse qui me paraît la plus crédible, soit Demetri est vraiment un être hors-norme qui n'a pas vécu la même chose que le milliard d'autres terriens. En admettant qu'elle mente, quelle en est l'utilité ? Se rassurer ? En tous cas, le morceau de flash que l'on nous montre ne comprend pas Demetri. Elle est seule et sa robe blanche pourrait ne pas être une robe de mariée. Peut-être a-t-elle un peu extrapôler, tout simplement ? Les petites-amies et femmes sont à l'honneur puisque celle du chef s'est vue dans un flash mère d'un petit garçon de six-sept ans alors qu'elle n'en a pas à l'heure actuelle, 6 mois plutôt donc. Vraisemblablement une adoption, celle de l'enfant d'un des collègues morts de son mari. Pour le moment, je ne vois pas trop où cela peut nous mener et en quoi c'est intéressant. Et puis il y a le pote de Mark des alcooliques anonymes qui est toujours persuadé que sa fille est vivante puisqu'il l'a vue dans son flash. Et là, stupeur : elle est bel et bien morte. WTF ? En tous cas, niveau émotion, les scénaristes ont assuré. Ce n'est pas forcément ce que l'on préfère dans la série mais c'est bien aussi d'en avoir un peu.

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// Bilan // Un troisième épisode de FlashForward un peu moins rythmé que les deux précédents, qui se perd dans des histoires secondaires trop sentimentales sans doute nécessaires, mais qui continue d'intriguer et même de fasciner.