Dollhouse [1x 13]
Epitaph One // Unaired
C'est "marrant" : le meilleur épisode de Dollhouse est aussi celui qui n'a jamais été diffusé à la télévision américaine et qui ne le sera sans doute jamais. Joss Whedon a eu envie de faire plaisir aux fans de son univers (et sans doute se faire lui-même plaisir, tout en remplissant les termes de son contrat avec la FOX) avec cet épisode bonus disponible dans le coffret DVD, qui clôt la saison 1 bien mieux que le 1x 12 à mon sens. Il donne enfin de l'épaisseur à une série qui en manquait cruellement jusqu'ici. Il la place dans une perspective bien plus vaste et bien plus ambitieuse. Et surtout, il se concentre sur des personnages autrement plus intéressants que ceux que l'on côtoie depuis 12 épisodes. Et comme on ne les reverra sans doute jamais, c'est aussi très triste. Pour résumer, l'action se situe à Los Angeles en 2019. C'est l'apocalypse, il ne reste qu'un petit groupe de survivants qui cherche à trouver refuge dans les égoûts. Mais ils vont tomber sur la dollhouse, désertée, et c'est là que les choses sérieuses commencent...
L'atmosphère apocalyptique est sans doute le plus gros point fort de cet épisode. Elle est parfaitement rentranscrite avec relativement peu de moyens. Le huit-clos est claustrophobique et, bien que mes connaissances en Joss Wedhon soient limitées, c'est un thème récurrent dans son oeuvre. Buffy et Angel ont eu des épisodes similaires, il me semble. Du coté du casting, on ne voit que quelques instants dans des flashbacks la plupart des personnages principaux de la série, ce qui fait un bien fou. Si peu d'Eliza Dushku dans un épisode, c'est un grand bol d'air frais. Ils sont remplacés par des nouveaux interprétés, entre autres, par Felicia Day et Janina Gavankar. De bien meilleurs acteurs que Eliza Dushku et Tahmoh Penikett donc. Et puis il y a une petite fille flippante et fascinante, qui tue. Et j'ai beaucoup aimé ça. Les flashbacks n'étaient pas toujours passionnants mais ils rythmaient bien l'épisode et ils étaient souvent très intrigants. On apprend entre autres que Echo garde désormais les souvenirs de Caroline quelque soit sa personnalité, que Boyd et le Dr Saunders sont ensemble mais il l'abandonne, que Dominic est sorti de the attic, ou encore que Topher est anéanti car il a le sentiment que c'est à cause de lui que le chaos règne dans le monde entier. Et il n'a pas tort. Tout le monde maintenant peut profiter de la technologie de la dollhouse et c'est à partir de là que tout a basculé. Très intéressant, vraiment. Mais où va reprendre la saison 2 ? A partir de ces événements ou après ? Parce que mine de rien, ça tue quelque chose, ça tue le suspense. On sait ce qui va se passer dans 10 ans. Il nous manque tout un tas de détails mais le principal est là, a priori. Une fausse bonne idée ? Je crains qu'il ne faille attendre l'Epitaph Two (s'il arrive un jour) pour que toutes les réponses à nos questions nous soient données. Et en attendant, on va se faire chier...
// Bilan // Le meilleur épisode de Dollhouse, assurément ! Le mieux construit, le moins ennuyeux et le plus ambitieux. Il relance mon intérêt pour la série même si je sais que je serai inévitablement déçu par les prochains épisodes...
Cougar Town [1x 03]
Don't Do Me Like That // 7 84o ooo tlsp.
J'ai enfin compris ce qui me déplaisait vraiment dans Cougar Town : le rythme. La sitcom veut donner l'impression qu'elle est super rythmée alors elle abuse d'une technique très simple : elle enchaîne les scènes d'une minute ou deux, pas plus. Alors oui, ça donne l'impression qu'il se passe plein de choses mais ce n'est pas totalement vrai (mais pas totalement faux non plus). Hormis ce problème, je reconnais que ce 3ème épisode est meilleur que les deux précédents. Alors que je ne trouvai pas une grande alchimie dans le casting, on commence à sentir les acteurs plus à l'aise entre eux, plus complices. J'apprécie de plus en plus les piques que se lancent Ellie et Laurie par exemple. Je trouvais que le duo Dena/Andrea fonctionnait beaucoup mieux dans Samantha Who? en revanche, pour faire une comparaison qui vaut ce qu'elle vaut. Elles sont moins attachantes aussi mais on va encore attendre un peu avant de se prononcer définitivement sur la question. Laissons le temps aux personnages de s'installer. A ce propos, il faudrait trouver une vraie place à Josh Hopkins alias Grayson. Ses scènes étaient amusantes dans cet épisode mais elles étaient trop déconnectées du reste et peut-être pas assez nombreuses. Je les aurai volontiers troqué contre celles de Travis et Bobby, le père et le fils. J'ai vraiment du mal à la fois avec les deux personnages mais aussi avec les deux acteurs. Et puis ça fait maintenant trois épisodes que le schéma est le même : Bobby fout la honte à son fils. Ok, et après ?
Je persiste à croire que les dialogues pourraient être meilleurs si les scénaristes s'en donnaient la peine. Il y a plein de bonnes choses éparpillées dans l'épisode mais il y a aussi pas mal de blagues qui tombent à l'eau. La prestation de Courteney Cox est de plus en plus convaincante et de moins en moins hystérique. J'arrive même maintenant à ne plus voir Monica Bing et Lucy Spiller mais bien Jules Cobb. Ses petites histoires avec son mec, Josh, sont légères, on sent qu'elles pourraient être un peu plus osées si l'on était pas sur un network mais sur le câble. Mais ce Josh manque définitivement de personnalité. Je suppose de toute façon qu'il ne fait que passer et que tous les mecs de Jules seront plus ou moins interchangeables d'ici à ce qu'elle se décide à s'attaquer à son voisin !
// Bilan // Doucement mais sûrement, Cougar Town trouve son identité et impose ses personnages, bien qu'il y en ait toujours la moitié qui soient irritants et/ou inutiles. ABC vient de commander une saison complète de la sitcom !