Mercy [Pilot]
Can We Get That Drink Now ? (Series Premiere) // 8 38o ooo tlsp.
What About ?
Les coulisses du milieu hospitalier à travers les yeux des infirmières ! Veronica Callahan est de retour au Mercy Hospital après un séjour en Irak, où elle en a appris plus sur la médecine que tous les résidents réunis. Comme ses collègues Sonia et Chloe, elle jongle entre les patients à traiter et les hauts et les bas de leurs vies privées. (AlloCiné)
Who's Who ?
Oubliez la surliftée Ellen Pompeo ! NBC s'octroie les services de l'actrice Taylor Schilling, sosie de Kim Raver en plus jeune, pour interpréter l'héroïne de sa nouvelle série médicale. C'est assez osé de prendre une débutante pour un rôle principal et force est de constater qu'elle est convaincante. Si la série marche, elle deviendra peut-être une actrice qui compte ! A ses cotés, une autre petite nouvelle, Jaime Lee Kirchner, vue dans Dollhouse et Les Experts, et Michelle Trachtenberg, un visage que les téléspectateurs connaissent bien puisqu'elle était Dawn, la petite soeur de Buffy, mais aussi Georgina Sparks dans Gossip Girl. Chez les hommes, James LeGros fait son comeback. Certains se souviennent peut-être de lui dans Ally McBeal, lorsque la série flanchait sérieusement, ou dans Sleeper Cell en 2005. Avec sa grosse barbe et ses lunettes, il est méconnaissable et plus très charmant. Les fans de Weeds auront reconnu Guillermo Diaz, qui joue ici l'infirmier homo de service. Ca le change ! Et puis pour finir, ceux qui, comme moi, ont tendrement aimé Men In Trees seront ravis de retrouver James Tupper et Diego Klattenhoff.
So What ?
Mercy arrive en cette rentrée avec plusieurs gros handicaps. Le premier : sa chaîne. On le sait, NBC est mal en point financièrement ces derniers temps et ses audiences sont de plus en plus basses. Elle n'a plus de hit, ou quasi-plus. Dans ce contexte, difficile de se faire remarquer par les téléspectateurs. Le second : NBC encore. Elle est la première nouvelle série médicale de la chaîne après l'arrêt il y a quelques mois de la mythique Urgences du haut de ses 15 ans d'âge. Impossible de tenir la comparaison. Le troisième : elle est consacrée aux infirmières. Cela aurait pu être un avantage car les infirmières ont toujours été maltraitées dans les séries médicales, souvent reléguées à des rôles très secondaires. C'était le cas dans Urgences, c'est le cas dans Grey's Anatomy. Sauf que d'autres chaînes ont flairé le bon filon avant NBC et deux séries avec des infirmières pour héroïnes ont été diffusées (avec succès) sur Showtime (Nurse Jackie) et TNT (Hawthorne) cet été. Le quatrième et dernier handicap : elle était prévue à la base pour la mi-saison mais NBC a dû changer ses plans lorsque la maladie de Maura Tierney a retardé puis partiellement annulé le tournage de Parenthood. Mercy est venue à la rescousse pour occuper sa case. Si le pilote a été tourné il y a quelques mois maintenant, les épisodes suivants risquent de souffrir de scénarios écrits en vitesse...
Malgré tout cela, le pilote de Mercy est à la limite d'être convaincant. Il est rythmé, le décor est rapidement planté, il y a un peu de musique mais pas trop et des acteurs plutôt pas mauvais. Son gros défaut, c'est de ressembler à toutes les séries médicales que l'on connaît bien. On lorgne plus du coté de Grey's Anatomy que de Urgences, mais pour l'aspect romantique exacerbé, pas tellement pour la comédie puisque le ton est ici relativement sérieux malgré quelques blagounettes. Mais la ressemblance la plus frappante, elle est avec Nurse Jackie ! Certains personnages semblent être des clones ratés de la dramédie de Showtime ! Le médecin charmant mais incompétent, la petite nouvelle pleine de volonté et pétrie de bons sentiments, l'infirmier homo et latino qui fait des blagues d'homo, celle qui se pavanne dans les couloirs de l'hôpital tel un mannequin, et j'en passe ! Le personnage principal, Veronica, ne ressemble pas vraiment à Jackie mais elle possède aussi un caractère fort et, si elle ne se drogue pas, elle est malgré tout hantée par un mal être, un traumatisme : celui de la guerre en Irak. Et elle insiste lourdement là-dessus dès qu'elle peut. La série contourne le discours pro-guerre, bien heureusement. Veronica, en plus de ça, est également mariée et trompe également son mari ! Ca commence à faire beaucoup, non ? Cela dit, les deux séries ont dû être pensées à peu près à la même période. C'est simplement un malheureux concours de circonstance, je suppose.
En bref, Mercy a un goût de déjà-vu très prononcé, mélange de plusieurs séries médicales à succès. Le pilote a tendance à trop soigner le personnage principal en laissant sur la touche tous les personnages secondaires, qui semblent du coup très fades. Mercy n'est pas mauvaise. Elle est juste inutile.
Desperate Housewives [6x o1]
Nice Is Different Than Good (Season Premiere) // 13 2oo ooo tlsp.
Les bonnes surprises arrivent toujours lorsque l'on s'y attend le moins. Je n'attendais rien de ce Season Premiere, tout comme je n'attends plus rien de Desperate Housewives, mais je dois bien reconnaître qu'il était plutôt réussi et ce malgré une base d'intrigues franchement mauvaise. La première bonne idée a été de nous dévoiler dès la première minute qui était la fameuse mariée du cliffhanger de fin de saison dernière. C'était déjà assez bidon comme ça, pas la peine de faire durer le suspense -si on peut appeler ça comme ça-plus longtemps. Susan ou Katherine ? A la base, j'aurai préféré que ce soit Katherine. Marc Cherry a choisi l'option Susan et tout compte-fait, c'est peut-être mieux ainsi. Cela permet de remettre Katherine en selle après une saison 5 où elle a plus fait de la figuration qu'autre chose. Cette année, elle va devenir une sale garce en mal de vengeance. C'est en tous cas la promesse qui nous est faite. Il ne va pas falloir nous décevoir... J'ai adoré la scène où Katherine porte la robe de mariée de Susan et s'amuse avec la sauce tomate pour rendre sa rivale chèvre. L'irruption de Katherine lors de la cérémonie de mariage était pas mal non plus, même s'il faut mal connaître le genre du soap pour tomber dans le piège tendu par les scénaristes. Bien-sûr que Katherine ne va pas lui pardonner comme ça ! Espérons quand même que ses intrigues cette saison ne tourneront pas uniquement autour de ça. Une fois de plus, Mike apparaît bien fade au milieu de ces deux femmes et s'il n'était pas si beau, on se demanderait vraiment ce qu'elles lui trouvent.
La seule bonne idée du dernier épisode de la saison 5, à savoir Bree qui tombe dans les bras de Karl, confirme son statut. Plutôt que de tomber trop vite dans l'adultère facile, les scénaristes se sont souvenus de qui était vraiment Bree et lui ont offert quelques caprices comme elle sait si bien en faire. Tromper Orson avec Karl, oui, mais pas dans hôtel miteux et surtout pas avec des draps de mauvaise qualité ! C'était drôle même si le gag commence à s'user. Je suis toujours triste quand j'écris ces mots mais : à quand le départ de Kyle MacLachlan ? Que peut bien encore apporter Orson à part un petit chantage sans intérêt ? A l'inverse, la très mauvaise idée du dernier épisode de la saison 5, à savoir la énième grossesse de Lynette, confirme son statut. C'est nul et ça n'a pas fini de l'être ! Au mois, avec elle, le titre de la série a toujours un sens. Lynette n'arrive pas à accepter cette grossesse, elle ne se sent plus la force d'élèver d'autres enfants et elle culpabilise forcément. La performance de Felicity Huffman est admirable, comme d'habitude, mais elle ne réussit pas à faire oublier qu'une option n'a jamais été envisagée : l'avortement. On sait que c'est tabou aux Etats-Unis, on sait qu'en bon républicain Marc Cherry ne doit pas être pour, on sait qu'ABC ne veut pas aborder le sujet car il est trop polémique mais bon Dieu que c'est énervant ! Ceci dit, j'imagine qu'elle est à environ à 3 voire 4 mois de grossesse et ça complique encore plus les choses si elle décidait de se faire avorter... Dans tous les cas, je ne vois vraiment pas comment les scénaristes vont pouvoir rendre cette intrigue intéressante sur le long terme, sans nous donner une impression de déjà-vu qui plus est.
Chez les Solis, la nièce de Carlos fait évidemment des vagues. On ne sait toujours pas quel est son terrible secret -et on s'en fout- mais on sait que c'est une mini-Gaby et qu'après un certain nombre de catfights, elles s'embrasseront tendrement comme une mère et sa fille. C'est Gaby qui marque le premier point en lui payant une sacrée honte dans une boîte de nuit branchée de Fairview. Eva Longoria a offert sa prestation habituelle tout en humour et en énergie. Et ma chère Juanita a eu son petit moment de gloire lorsqu'elle ronfle dans le lit d'Ana. Love Her ! Comme tous les hommes dans ce Season Premiere, Carlos est transparent. Il travaille beaucoup, que voulez-vous ? Petite réflexion que j'ai déjà faite l'année dernière mais que je ne peux pas m'empêcher de refaire pour partir du bon pied : la Gabrielle-je-suis-grosse-moche-et-pauvre-j'ai-un-mari-handicapé-je-ne-suis-plus-la-fille-superficielle-que-j'étais a totalement disparu ! On a affaire à la Gaby d'avant qui finira bien par nous saoûler à nouveau.
Un Season Premiere de DH ne serait pas pas un vrai Season Premiere sans le lancement de l'intrigue mystère fil-rouge de la saison. Comme d'habitude, une nouvelle famille déménage à Wisteria Lane dans la maison maudite qui appartenait auparavant à feu-Mary Alice. La nouvelle housewife interprétée par l'excellente Drea De Matteo a des faux-airs de la bimbo blonde Edie qui nous manque tant. Mais bien entendu, elle ne lui arrive pas à la cheville. Dans un grand manque d'inspiration, Marc Cherry s'est souvenu des inutiles AppleWhite et nous a concocté une intrigue qui ressemble fortement à la leur. Le fils de la famille cache un terrible secret et c'est ce qui les a amené à déménager. Peut-être y-a-t-il une autre raison mais on ne nous la dévoilera que plus tard. Est-ce lui qui agresse Julie à la fin de l'épisode ? Tout porte à croire que oui mais sait-on jamais ? Le retour de Art ? Non, je rêve. Pas très excitant tout ça pour le moment. Et puis je n'aime pas tellement Jeffrey Nordling.
// Bilan // En décortiquant ce Season Premiere, on se rend compte de ses nombreuses faiblesses et surtout qu'il n'annonce rien de très excitant ni de très surprenant pour les prochains épisodes. En attendant, il est bien meilleur que ce que j'aurai imaginé et il contient quelques moments fort sympathiques. I guess it will do the trick... for now.