Nurse Jackie [1x 12]
Health Care And Cinema (Season Finale) // 1 o7o ooo tlsp.
Ainsi s'achève la première saison de Nurse Jackie, exactement comme elle a commencé : Jackie allongée sur le sol, délirant sa vie sous l'effet de médicaments puissants. Si la série avait dû s'arrêter là, la boucle aurait été bouclée. Heureusement, elle a très bien fonctionné sur Showtime et elle reviendra l'été prochain. Le moment est venu de tirer un bilan de cette première saison, faite de beaucoup de hauts et de quelques bas.
Le Season Finale a un défaut, qui est au fond aussi une qualité : il ne s'y passe absolument rien d'incroyable. Il s'agit presque d'un épisode comme un autre. Si Eddie sait maintenant la vérité sur la vraie vie de Jackie, il se contente de boire et d'approcher Kevin pour assouvir sa curiosité et se faire encore un peu plus mal. Il aurait pu lui dire toute la vérité, il aurait pu littéralement exploser lors de sa petite visite à l'hôpital et dire tout le mal qu'il pense aujourd'hui de Jackie. Il reste finalement assez sage et complètement humain. Les gens qui tapent des scandales incroyables dans le hall d'un hôpital, est-ce que ça existe vraiment dans la vraie vie ? Sans doute, mais ils sont rares. La réaction d'Eddie m'a plu car elle était normale. Alors forcément, en termes d'intensité dramatique, c'est un peu décevant. La réaction de Jackie face à tout ça est complètement logique : elle se rabat sur sa drogue. Bref, aucune surprise à aucun moment mais une cohérence à toute épreuve qui prouve que cette série n'est pas écrite avec les pieds...
Comme d'habitude, c'est la légéreté qui prédomine, même lorsque les intrigues traitées ne sont pas forcément amusantes à la base. Je pense évidemment à Zoey et au critique de cinéma qu'elle a mis dans le coma. C'est censé être tout sauf drôle mais entre les mimiques de Merritt Wever et ses dialogues avec les uns et les autres, on rit beaucoup. Gloria coincée dans l'ascenseur, c'était juste énorme. Anne Deavere Smith a un pouvoir comique qu'elle ignorait sans doute elle-même. "Inacceptable !". Mo-Mo et le Dr Cooper qui se racontent leurs histoires de coeur, c'était pas mal non plus. Ca aurait peut-être mérité que l'on s'y attarde un tout petit peu plus, surtout concernant Mo-Mo puisque l'on ne comprend pas trop de quoi il parle, il a très peu évoqué son copain depuis le début de la série. Une fois n'est pas coutume, Eleanor ne nous a pas fait tellement rire et pour cause : sa mère est à l'hôpital. Là encore, on manque un peu d'explications pour bien comprendre l'enjeu de l'intrigue mais les larmes du médecin ne peuvent qu'émouvoir.
// Bilan // La saison 1 de Nurse Jackie est une jolie réussite et la série a su imposer un ton qui lui est propre très rapidement, avec beaucoup d'efficacité. Elle se distingue d'abord par le charisme de son personnage principal, parfaitement interprété par Edie Falco. On n'en attendait pas moins d'elle. Et elle bénéficie également de personnages secondaires, qui gravitent autour de Jackie, tout aussi charismatiques/drôles/attachants. Le rythme des épisodes est soutenu et les 26 minutes sont toujours bien remplies, même si l'on regrette bien-sûr que ce ne soit pas du 42 minutes, cela permettrait certainement certains développements que l'on attend et qui ne viennent jamais. La saison 2 aura pour mission de nous faire découvrir un peu plus en profondeur tous ces personnages, notamment Jackie qui reste une énigme...
Dirty Sexy Money [2x 13]
The Unexpected Arrival // 1 8oo ooo tlsp.
Dirty Sexy Money touche à sa fin et rien ne semble pouvoir rattraper le coup pour les derniers épisodes. De toutes les intrigues développées, seule celle de Patrick tient à peu près la route et c'est assez étonnant puisque c'est lui qui écope d'habitude des intrigues les plus chiantes. Dès le départ, on comprend bien que le personnage de John Schneider est de mèche avec sa femme, c'est donc sans surprise mais au moins, c'est amusant. Par contre, je ne m'attendais pas au coup de la caméra dans la chambre à coucher ! Un nouveau scandale sexuel pour Patrick ? Voilà qui permet à la série de justifier le "sexy" de son nom. Parce que depuis le début, c'est surtout le "Money" qui prédomine. En parlant de ça, on remarquera que Andrea a bien changé en quelques épisodes. Elle qui ne voulait pas du luxe des Darling, elle semble s'en être bien accommodée. Une fois de plus, son intrigue avec Brian est sans intérêt, et les scènes chez Nick censées être drôles ne le sont pas vraiment.
Du coté de Karen, on s'ennuie un peu. Elle est enceinte du diable, bon et alors ? C'est pas comme si sa famille était uniquement composée de saints. Le passage sur l'éventuel avortement m'a bien plu : d'abord parce que le mot a été prononcé, ce qui n'est pas si courant dans les séries US, surtout celles d'ABC (Desperate Housewives ? Ugly Betty ?) et puis aussi parce que s'il n'a pas lieu, ce n'est pas parce que Karen considérerait ça comme quelque chose de mal mais simplement parce qu'arrivée à son âge, c'est peut-être sa seule chance d'avoir un enfant. En revanche, on se serait bien passé des passages niais avec Nick. Leur couple a quand même du mal à être crédible. Les machinations de Simon Elder vont de plus belle et ça devient ridicule mais très soap, c'est sûr. On est malheureusement plus proche des Feux de l'amour que de Dallas. Le cliffhanger n'est pas mauvais, il donne envie de voir le dernier épisode. Simon tué par Nola ? J'en doute. Nick va sauver tout ce petit monde in extremis.
// Bilan // Une série définitivement pas assez "dirty".