Brothers & Sisters [3x 11]
A Father Dreams // 9 2oo ooo tlsp.
Je me demande parfois si les scénaristes qui ont recours aux rêves pour pimenter leurs intrigues savent véritablement de quoi ils parlent, s'ils ont eux-même déjà rêver ou cauchemarder. On le sait tous : ce monde à part est souvent très flou, il marche par codes, par significations cachées. Dans les séries, le protagoniste voit toujours très bien ce qui se passe et distinctement les visages de ceux qui l'entoure, il fait toujours parti de son propre rêve et, surtout, tout est clair comme de l'eau de roche. Ca se passe rarement ainsi dans la réalité (alternative). Pourquoi j'en parle là ? Parce que ça m'a un peu agacé dans cet épisode. Déjà, le fait que les scénaristes de la série aient recours à ce procédé est assez étonnant dans une série si réaliste. Ca ne me choque pas quand Grey's Anatomy le fait. En revanche, ça ne colle pas à l'esprit de Brothers & Sisters pour moi. En plus, c'était assez mal maîtrisé, bâclé, facile. Kevin vit mal le fait de savoir qu'il est le père biologique d'Elizabeth. Il commence alors à rêver, la fièvre aidant (et on sait tous que la fièvre fait délirer et non voir des choses si proches de la réalité), et à péter un boulon qui le fait quitter mère et mari pour une escapade avec son frère Justin. Je crois que quitte à utiliser les rêves, autant aller jusqu'au bout et pousser à fond le délire. Là, c'est finalement assez plan plan et à peine drôle. Ca aurait pu l'être beaucoup plus. Le dernier rêve -salvateur- arrive comme un cheveu sur la soupe : Kevin mange une glace avec Elizabeth qui a bien grandi et se rend compte qu'il n'a pas à avoir peur, que tout va bien se passer. Trop facile et pas crédible du tout. Vient se greffer à cela un Balthazar Getty Tommy insupportable qui nous sort le grand jeu pour s'affirmer en tant que père d'Elizabeth puisqu'il demande à Kevin de signer un papier qui lui retire la paternité de la petite fille. Réaction qui ne m'étonne pas de lui. Et puis il y a aussi Scotty qui tente de trouver sa place dans tout ça, tant bien que mal. Kevin et lui envisagent d'avoir un enfant un jour. Bien mignonnet, comme d'hab'. Bref, cette intrigue aurait mérité d'être narrée différemment même si on sent bien que les scénaristes ont simplement voulu faire original sans y parvenir réellement.
A coté de ça, on a plein de mini-intrigues traitées un peu à la va-vite mais pas inintéressantes du tout. Justin, par exemple, se rend compte qu'il est temps pour lui de quitter môman afin de trouver sa voie après qu'il se soit rendu compte que son neveu, le petit Cooper, le considérait comme un branleur qui passait ses journées devant sa console de jeux. Ce qui est vrai. Il parle alors de ses peurs de quitter le nid et de retomber dans la drogue puisque la dernière fois qu'il a tenté cette expérience, il s'est retrouvé en cure de désintox' ! C'était touchant et Justin est un personnage terriblement humain, qui inspire toujours beaucoup de compassion (je n'ai pas dis pitié !). Dommage que Rebecca ne soit pas inclus à cette storyline. Elle avait quand même son mot à dire ! Je suppose qu'elle donnera son avis dans le prochain épisode. Une fois de plus, les frères et soeurs se sont réunis pour aider du mieux qu'ils le pouvaient leur petit frère, notamment Sarah, et c'est le genre de scène qui fait chaud au coeur.
Enfin, Nora, grâce à Saul, retrouve un vieil "ami" à elle, Roger, avec qui elle avait flirté il y a bien longtemps lorsque son mariage avec William n'en était qu'à ses balbutiements. Il lui rappelle combien elle était soumise et mise à l'écart à l'époque. Alors elle le déteste. Nulle doute qu'elle va très vite en faire son quatre heures ! Saul aurait bien aimé en faire autant d'ailleurs. Alors le concernant, c'est bien simple : les scénaristes n'en finissent plus de faire traîner en longueur la rencontre avec son petit-ami. On entend parler de lui mais on ne le voit pas ! Il faudrait se décider ... Toujours à l'écart du reste, bien qu'ils rendent visite à Kevin, Kitty et Robert refont équipe le temps que le conseiller en com' se remette et ils se souviennent alors combien c'était bien à l'époque. Bon, c'était il y a trois mois en réalité, pas de quoi tomber dans la nostalgie. Mais c'est l'occaison de refaire l'amour sauvagement, chose qui semblait manquer à Robert. Bon, ça ne servait pas à grand chose mais c'était relativement sympathique.
// Bilan // Les intrigues importantes de la saison sont toujous mises de coté pour traiter de choses mineures, d'où une certaine frustation. Ce n'est pas mauvais mais ce n'est pas le B&S que j'adore.